Entreprises religieuses transnationales en Afrique de l’Ouest , livre ebook

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2005

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845866534

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

SOUS LA DIRECTION DE Laurent Fourchard, André Mary et René Otayek
Entreprises religieuses transnationales en Afrique de l’Ouest
IFRA - KARTHALA
ENTREPRISES RELIGIEUSES TRANSNATIONALES EN AFRIQUE DE L’OUEST
Collection « Hommes et Sociétés »
Conseil scientifique: Jean-François BAYART(CERI-CNRS) Jean-Pierre CHRÉTIEN(CRA-CNRS) Jean COPANS(Université Paris-V) Georges COURADE(IRD) Alain DUBRESSON(Université Paris-X) Henry TOURNEUX(CNRS)
Directeur: Jean COPANS
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture : Jour de Noël chez les Célestes à Imeko (Nigeria 1998). Au fond, l’arche de l’autel de la cathédrale de la « Cité Céleste » en construction. Photo : A. Mary.
© IFRA, Éditions KARTHALA, 2005 ISBN : 2-84586-653-4
SOUS LA DIRECTION DE Laurent Fourchard, André Mary et René Otayek
Entreprises religieuses transnationales en Afrique de l’Ouest
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
IFRA-IBADAN P.O. Box 21540 Ibadan
REMERCIEMENTS
Ce livre n’aurait pu voir le jour sans l’aide d’un certain nombre de chercheurs et d’institutions qui ont contribué de façon décisive à la pro-motion d’un programme de recherche de l’Institut Français de Recherche en Afrique (IFRA) à Ibadan (Nigeria). Françoise Raison-Jourde a apporté un premier éclairage essentiel et a fortement incité à s’engager dans cette direction. Jean-Pierre Dozon, Pierre-Joseph Laurent, André Mary, René Otayek et Jean-Louis Triaud, en tant que membres du comité de pilotage, ont joué un rôle central dans la rédaction de l’appel d’offre, dans la défi-nition des axes thématiques, dans la sélection des projets et des contribu-tions à publier. Nous remercions vivement les personnalités invitées au séminaire d’octobre 2003 ainsi que les chercheurs et universitaires sollici-tés, avant ou après ces journées, pour leurs éclairages avisés : Louis Brenner, Erwan Dianteill, Muriel Gomez-Perez, Ghislaine Lydon, Ruth Marshall-Fratani, John D. Y. Peel, Joseph Tonda et Jean-Claude Penrad. Nous sommes particulièrement redevables au service culturel de l’Ambassade de France à Abuja pour l’aide financière et logistique qu’il nous a apportée. Le séminaire de restitution d’octobre 2003 n’aurait pu avoir lieu sans la diligence de Jean-Pierre Dozon, alors directeur du Centre d’Études Africaines (Ceaf) à l’EHESS. D’autres institutions contribuèrent aussi à la prise en charge de ces journées : la division des sciences sociales de la DCSUR au Ministère des Affaires Etrangères, le Centre d’Étude d’Afrique Noire (CEAN) de Bordeaux et l’Institut d’Études Africaines (IEA) de l’Université de Provence. Enfin, nous remercions Gérard Pescheux, nouveau directeur de l’IFRA depuis septembre 2003, qui a rapidement pris le relais de ce programme et permis le bouclage final du manuscrit en supervisant les allers et retours entre les versions françaises et anglaises.
AVANT PROPOS
En janvier 2001, l’Institut Français de Recherche en Afrique (IFRA) d’Ibadan au Nigeria lançait un appel à proposition intitulé « Réseaux transnationaux et nouveaux acteurs religieux en Afrique de l’Ouest ». Ce choix faisait suite à deux constats. Au bout de dix années d’activités, l’IFRA Ibadan n’avait pas encore proposé de programme de recherche centré sur le religieux en Afrique et ce, en dépit d’une interpénétration apparemment accrue des sphères religieuses, sociales, économiques et politiques sur le continent dont rendait compte un nombre important de travaux. La bibliographie montrait par ailleurs une division relativement classique du champ des connaissances sur le sujet en Afrique de l’Ouest, à savoir une recherche presque uniquement anglophone sur le Nigeria et le Ghana et majoritairement francophone sur l’Afrique francophone, même si des chercheurs passeurs de frontière altéraient fort heureuse-ment le paysage d’ensemble. La dimension transnationale des réseaux religieux fut donc un point central des projets retenus par le comité de pilotage du programme. Dans leur proposition, les chercheurs suggéraient, soit de sortir de leur terrain privilégié pour étudier la réalité des extensions transnationales des mou-vements religieux dans un ou deux autres pays de la région, soit de rendre compte de la globalisation du religieux sur les scènes locales ou nationales. Douze projets individuels et collectifs furent ainsi sélectionnés, rassemblant 23 chercheurs et doctorants provenant de départements d’anthropologie, d’histoire, de sociologie et de science politique de quinze centres de recherches et d’universités du Sud et du Nord. Le programme couvrait dix pays de la région (Nigeria, Ghana, Cameroun, Côte-d’Ivoire, Bénin, Togo, Burkina Faso, Mali, Sénégal, Niger) répondant aussi à la nouvelle vocation régionale des instituts français en Afrique. On peut bien sûr regretter l’absence de projets sur les Églises historiques (catholiques, protestantes, anglicanes) et le nombre réduit d’études sur les confréries musulmanes. L’essentiel porte, non sur un échantillon représentatif de courants religieux en Afrique de l’Ouest – est-ce même envisageable tant la diversité est grande ? – mais plutôt sur les mouvements qui témoignent
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ENTREPRISES RELIGIEUSES TRANSNATIONALES
d’un dynamisme incontesté depuis quelques décennies en Afrique : mouvance réformiste de l’islam, cultes néo-traditionnels, mouvements prophétiques, charismatiques et pentecôtistes. Chaque projet fit l’objet d’une mission de terrain effectuée entre 2001 et 2003. En octobre 2003, un séminaire de restitution fut organisé à l’EHESS à Paris pour permettre aux chercheurs du programme de présenter les résultats de leurs travaux et en débattre avec les membres du comité de pilotage et des personnalités extérieures. Ce livre rassemble les meilleures contributions de ces recherches de terrain enrichies de réflexions menées avant, pendant et après ces journées d’octobre. Il constitue la première étape d’un programme prévu pour quatre ans, et qui, avec la publication de ce livre et le lancement d’un nouvel appel d’offre de l’IFRA, vient d’entrer dans sa seconde phase.
Laurent Fourchard, décembre 2004.
Introduction
Réveils religieux et nations missionnaires
André MARY ETLaurent FOURCHARD
L’effervescence religieuse qui caractérise dans les dernières décades e du XX siècle le milieu urbain africain doit beaucoup aux stratégies de visibilité associées aux formes nouvelles d’activisme religieux : bande-roles, affiches, enseignes, grands rassemblements dans les stades ou sur les marchés, investissement des médias. Les effets d’annonce et de rupture des politiques de réévangélisation ou de réislamisation ne doivent pas conduire cependant à ignorer l’ancienneté de certaines implantations religieuses et la longue durée dans laquelle s’inscrivent les processus de conversion (ou de re-conversion) des populations ciblées. La mondialisation concerne dès l’époque coloniale autant les marchés et les entreprises que les églises et les mosquées. L’expansion africaine de certaines mouvances religieuses (évangéliques ou islamiques), avec ses impasses, ses sommeils et ses réveils, obéit incontestablement, hier comme aujourd’hui, à un axe Nord-Sud qui véhicule des styles religieux et des modes de vie (occidentalisation ou arabisation). Mais l’implantation d’Églises ou de « sectes » néo-protestantes financées par le capitalisme américain ou la multiplication des mosquées construites par les pays arabes ne disent pas tout des processus en cours. Le schéma unilatéral d’une mondialisation qui irait du centre vers la périphérie (du Nord vers le Sud), en imposant une culture homogène, doit intégrer le mouvement inverse qui conduit un christianisme du Sud ou un islam arabe, francisé ou réactivé par des relectures africaines, à investir, par le biais des migra-tions, les capitales européennes ou américaines. Les Églises prophétiques ou indépendantes d’origine africaine n’ont pas attendu la « mondialisa-tion » pour affirmer leur vocation transnationale et ont depuis plusieurs décades une implantation attestée non seulement dans de nombreux pays
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