Dieu dans la tradition malgache Approches comparées avec les religions africaines et le christianisme , livre ebook
194
pages
Français
Ebooks
2006
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Publié par
Date de parution
01 janvier 2006
Nombre de lectures
5
EAN13
9782845866623
Langue
Français
Pietro Lupo
Dieu dans la tradition malgache
Approches comparées avec les religions africaines et le christianisme
Éditions Ambozontany
KARTHALA
DIEU DANS LA
TRADITION MALGACHE
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com (Paiment sécurisé)
Couverture : Illustration tirée de l’ouvrageA Madagascar chez les Zafimaniry,Ibis Presse, 2004.
© Éditions Ambozontany et Karthala, 2006 ISBN : 2-84586-662-3
Pietro Lupo
Dieu dans la tradition malgache
Approches comparées avec les religions africaines et le christianisme
Préface de Justin Rakotoniaina
Professeur titulaire de Droit. Ancien Premier Ministre-Chef de Gouvernement
Éditions Ambozontany Boîte postale 1500 301 Fianarantsoa
Éditions Karthala 22-24, bd Arago 75013 Paris
DU MÊME AUTEUR
Madagascar Paese Libero.1971. Édition de l’Institut pour le Commerce Extérieur (ICE), Ambassade d’Italie à Madagascar. Tananarive, 320 p. Église et décolonisation à Madagascar. Fianarantsoa, Éd. Ambozontany, 1974, 306 p. e Le Catholicisme à Madagascar à la fin du XIX siècle Les Laïcs. (Documents sur la première guerre coloniale, 1883-1886). Intro-duction et Édition critique. Tananarive 1977. Conférence Épiscopale de Madagascar. 300 p. Une Église des Laïcs à Madagascar. (La deuxième guerre coloniale, 1894-1895).Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), 1990, 434 p. Catholicisme et Société. Édition deRecherches et Documents, Diégo-Suarez. 1990, 80 p. Discours sur Dieu dans le contexte malgache et africain. Éditions Recherches et Documents, Diégo-Suarez 1992-1993. 116 p. Ancêtres et Christ(Coordination), 1997. Éditions Université de Tuléar et Mission Catholique. 228 p. Une centaine d’articles dans des revues scientifiques malgaches et étran-gères touchant à l’histoire religieuse de Madagascar. L’auteur est membre fondateur et rédacteur en chef desCahiers de l’École nor-male supérieure(filière « philosophie ») et deTalily/Revue historique de l’Université de Tuléar.
EN COLLABORATION AVEC MONIQUE RAVELOARIMANANA
Rapport sur l’alimentation et la nutrition dans le Sud de Madagascar. Bureau d’Études GReCS (Groupe de Recherche pour la connaissance du Sud, Tuléar). 1992, 190 p. (Pour le compte de la Banque mondiale) (BM). La Pauvreté dans le Sud de Madagascar.GRECS/BM.1993-94, 230 p. L’Environnement dans le Sud de Madagascar,GReCS/BM.1995, 110 p. L’Eau dans l’Androy,GReCS/BM/UNICEF, 1995, 118 p. L’Eau dans le Sud (Plaine littorale, plateau Mahafale, Axe Bekily-Betroka). GReCS/PNUD. 1996, 245 p. Les sociétés de Pêcheurs dans le littoral Sud-Ouest de Madagascar. GReCS /FAO,1996, 126 p. Évaluations FID (Fond d’intervention pour le Développement) GReCS et BM. 1997 La perception de la lèpre dans le sud-Ouest de Madagascar.Pour la fondation R. Follereau. 1992
A mes ancêtres qui, s’ils sont quelque part, ne peuvent constituer qu’une seule famille avec les ancêtres malgaches et africains
Préface
Quand mon collègue et ami Pietro Lupo m’a proposé de préfacer ces essais relatifs au Dieu de la tradition malgache, le juriste de formation que je suis, enseignant de longue date de la Faculté de Droit, a acquiescé immédiatement sans mesurer les difficultés de l’entreprise envisagée. Je me suis très vite rendu compte, heureusement, que la substance de l’œuvre de Pietro Lupo ne m’était pas du tout rébarbative car il s’agit d’un travail de recherche approfondie, doublé d’activité d’enseignant universitaire, et portant sur des questions de dimensions culturelles transnationales. Il y a là des spécificités qui correspondent heureusement aux préoccu-pations d’un enseignant chercheur naturellement appelé à s’intéresser aux racines culturelles pluridimensionnelles des faits sociaux, objet d’études de certaines disciplines universitaires. « Dieu dans la tradition malgache » est d’abord, un travail approfondi de recherche. « Je questionne et j’essaie de comprendre » nous précise l’auteur dans son avant-propos. Il y a là une indiscutable manifestation d’honnêteté intellectuelle de celui qui est bien connu des milieux de cher-cheurs comme spécialiste émérite de l’Histoire des Religions. Le rappel des publications de l’auteur dans ce domaine dont une présentation partielle est donnée dans la bibliographie, suffit pour s’en e convaincre. Par ailleurs, la publication dans la 4 partie de l’ouvrage, de documents de première importance ayant aidé aux réflexions de l’auteur, atteste du caractère indubitablement scientifique et objectif des essais qu’il nous propose. Cet ouvrage a également été conçu comme une œuvre d’enseignant universitaire. Les questions examinées ont été passées au crible des discussions, tant d’étudiants en cycle avancé de formation que de maintes équipes et institutions de recherche nationales et internationales. La présente édition répond, à juste titre, à des légitimes demandes adressées à l’auteur, de disposer d’un ouvrage de référence, précieux jalon offert par un enseignant chercheur des Universités malgaches à la communauté des chercheurs. Je dois enfin mentionner une spécialité – pas des moindres – du présent travail. Il s’agit, en effet, d’une œuvre de dimensions culturelles transnationales. Si une bonne partie de l’ouvrage est consacrée aux discours sur Dieu dans la tradition malgache, l’auteur élargit ses investi-gations aux perceptions africaine et chrétienne de Dieu. Cet élargisse-ment se justifie tant du point de vue historique que logique. A ce double
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DIEU DANS LA
TRADITION MALGACHE
point de vue en effet, il est indéniable que l’examen des données afri-caines et chrétiennes est indispensable pour une meilleure intégration des recherches entreprises à Madagascar dans l’Histoire universelle des Religions. Une partie de l’ouvrage traite du discours malgache sur Dieu. Et je me plais à relever le caractère scientifique de la démarche de l’auteur, dans un domaine ou le subjectivisme et le prosélytisme sont facilement envahissants. Pietro Lupo prend soin, en effet, de préciser ce qu’il entend par pensée religieuse traditionnelle malgache, objet de son étude. Il s’agit, certes, des populations de la partie Centrale de l’Ile. Mais l’auteur note avec beaucoup de pertinence, que des phénomènes réci-proques d’échanges, d’apports et d’osmose entre populations ont abouti à l’éclosion d’une certaine unité culturelle qui n’est sûrement pas une uniformité. Tout ceci singularise et caractérise la variété et la richesse de la pensée de l’ensemble. Cette démarche objective de l’auteur se poursuit par des observations sur certaines spécificités du discours malgache. Il s’agit d’une part de « sentiment religieux intense » inspirant et déterminant tous les comporte-ments, tant de la vie quotidienne matérielle que des relations culturelles. D’autre part ce discours ne présente nullement les caractères d’une reli-gion révélée et institutionnelle, articulée par une doctrine précise et des définitions dogmatiques. Avec beaucoup de réalisme, Pietro Lupo estime qu’il s’agit d’un discours cristallisant « une sagesse et une réflexion antique élaborée par les ancêtres » et transmis aux jeunes, d’une génération à l’autre. Et, dépassant le cadre purement religieux, il pense que ce discours peut se développer en dehors de l’expérience religieuse proprement dite, pour devenir simplement un fait de culture. Relevant la complexité du discours sur Dieu dans la pensée tradition-nelle malgache, Pietro Lupo prend soin d’examiner aussi bien la contri-bution étrangère que celle des penseurs et chercheurs nationaux. Il semble bien qu’il adopte là une démarche qui mérite d’être présentée comme exemplaire à tout chercheur du domaine culturel. On sait en effet que nombre d’auteurs étrangers de toute tendance ont écrit sur les diffé-rents aspects de la culture et de l’histoire des Malgaches. Leurs produc-tions littéraires constituaient, même à certaines époques, les seules sources écrites dans ces domaines. La contribution des chercheurs natio-naux constitue incontestablement de précieux apports dans les débats. L’objectivité de l’auteur le conduit toutefois à constater que « si le discours étranger saisit mal la pensée malgache, celui des chercheurs malgaches ne prend pas toujours le recul nécessaire devant la culture dont il est l’émanation ». Mais une chose est certaine : la présentation du discours étranger « laïc ou missionnaire », avec les perceptions malga-ches de Dieu, fournit des données de grande valeur pour les travaux futurs de recherche.
PRÉFACE
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Ces diverses observations inspirées par un premier contact avec l’œuvre de Pietro Lupo débouchent sur quelques réflexions personnelles relatives à la place du discours sur Dieu dans le devenir de la société malgache. De prime abord, il semble que la question de l’existence de Dieu ne pose pas de problèmes insolubles au niveau de la société malgache prise dans sa globalité. Que l’adhésion à cette existence résulte d’une croyance religieuse, d’une réception plus ou moins rationnelle de la conscience collective traditionnelle ou d’un acte volontaire délibéré, Dieu est omniprésent dans l’univers culturel malgache contemporain. Il est alors permis de penser que les chercheurs nationaux sont appelés à approfondir la compréhension de cet aspect majeur de la culture malgache. LesDISCOURS SUR DIEUprésentés dans l’œuvre de Pietro Lupo leur fourniront alors de précieux éléments et repères dans les investiga-tions sur les attributs de Dieu. L’on s’accorde également à penser que la conception d’un modèle de société figure parmi les exigences prioritaires du processus global de développement national. Un tel modèle de société intégrera inévitable-ment les aspects culturels spécifiques, fondements et objectifs du dévelop-pement. C‘est dire que la recherche sur Dieu ne se limite pas à un cadre pure-ment spéculatif. Elle doit nécessairement déboucher sur des visions éthiques et opérationnelles. Nous saurons alors gré à Pietro Lupo d’avoir publié lesDISCOURS SUR DIEU.
Rakotoniaina Justin, professeur titulaire de Droit. ancien Premier ministre chef de Gouvernement.
