Clef de la réalisation Spirituelle , livre ebook

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Le "Miftâh al Falâh wa Misbâh al-Arwâh" est un traité du XIIIe siècle de l'ère chrétienne composé par le saint soufi Ibn 'Atâ- Allâh al-Iskandarî, juriste notoire de l'école Mâlikî et troisième grand maître spirituel de la confrérie Shâdîlî. Cet ouvrage est un outil rare et indispensable à celui qui désire avoir un aperçu des principes et règles d'un soufisme tel qu'il se pratiquait au VIIe siècle de l'Hégire. Son originalité s'articule en effet autour d'un éclaircissement sur le rôle central du "dhîkru-llâh", ou invocation sacrée, ainsi que des notions qui en découlent, telles la retraite spirituelle, les Noms Divins ou les règles de bienséance envers les créatures et leur Créateur. Le ton, percutant et concis peut donner au lecteur l'impression de s'immiscer dans un enseignement direct de maître à disciple, tellement clair se dessine le dialogue entre le shaykh et le novice sur la voie. Ibn 'Atâ-Allâh définit l'invocation du Rappel, explique sa nature et sa puissance, décrit ses résultats sur le cœur de l'aspirant et démontre son bien-fondé dans la Tradition islamique. L'auteur cite aussi de nombreux versets Qurâniques ainsi que de nombreuses autorités afin de justifier cette pratique. Ce grand maître soufi ne fut pas seul à écrire sur l'importance du dhîkr dans le soufisme. Il fut néanmoins le premier à y avoir consacré un livre entier où sont décrits les mystères de cette tradition religieuse qui s'inscrit avant tout dans un enseignement de maître à disciple, de cœur à cœur.
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Date de parution

28 octobre 2015

Nombre de lectures

198

EAN13

9782841616527

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Les Éditions Albouraq
— Héritage Spirituel —
Distribué par :
Albouraq Diffusion Distributrion
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25, rue François de Tessan
77330 Ozoir-la-Férrière
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E-mail : albouraq@albouraq.com
1423-2002
Tous droits de reproduction, d’adaptation ou de traduction, par quelque procédé que ce soit, réservés pour tous les pays.
ISBN 2-84161-180-9
EAN 9782841611805
SAYH IBN ‘ATA’-ALLAH AL-’ISKANDARÑ
La clef de la réalisation spirituelle et l’illumination des âmes
[ Miftah al-falah wa misbas al-arwah ]
Traduction et notes : Riordan Macnamara
Albouraq
Système de transcription
1– Tableau ء ‘ (hamza) ا a, ā (i, ī, u, ū) ب b ت t ث ṯ ج j ح ḥ خ ḫ د d ذ ḏ ر r ز z س s ش š ص ṣ ض ḍ ط ṭ ظ ẓ ع ˓ غ ġ ف f ق q ك k ل l م m ن n ه h و w,ū ي i, y, ī اد a ā ود d ū يد d ī د dūm د dīn اد dūn a ( fatḥa ) u ( ḍamma ) i, ( kasra )

2– Notes
– Les voyelles courtes sont : a ( fatha ), i ( kasra ), u ( damma ).
– Les voyelles longues sont : a, i, u.
– Les diphtongues s’écrivent ay et aw comme dans bayt et yawm.
– Dans le cas de consonnes solaires, l’article défini al- ou -l- deviennent as-sams plutôt que al-sams .
– Pour ce qui est des mots arabes aux pluriel, nous avons voulu faciliter la lecture pour le non-arabophone, préférant parfois une marque de pluriel « à la française » : sayh = sayh -s ; hadit = hadit -s ; jinn = jinn -s, etc.
Introduction
Il est bien dommage mais néanmoins compréhensible que l’Islam soit demeuré un mystère aux yeux de la majorité des occidentaux, étant donné qu’elle est souvent considérée comme une religion qui se situerait tout à fait au-delà de l’étendue territoriale et éthique que se réserve une société judéo-chrétienne. Ce qui est encore plus sujet à perplexité et peut-être paradoxal est que le sufisme soit aux yeux de nombreux musulmans un mystère que beaucoup voient ou imaginent comme une sorte d’innovation ou déviation proche de l’hérésie. Des remarques telles que les sufites ne croient pas en le nécessité de la prière obligatoire en Islam, ou qu’ils ne respectent pas la Sari‘a contribuent au malentendu colporté par le croyant méticuleux et sur ses gardes – et c’est tout à son honneur – mais cependant mal informé.
Cette appréhension est due en partie à la dichotomie apparente entre un Islam ésotérique et un autre, ésotérique : la vie intérieure de la prière qui se heurterait à la prière rituelle extérieure, le contenu qui combattrait le contenant, le fonds contre la forme.
Nous ne spéculerons pas à outrance sur les origines du schisme subtil entre l’intérieur et l’extérieur du caractère unitaire de la Révélation. Nous pouvons toutefois supposer qu’il est lié au contexte socio-politique de l’époque succédant à celle-ci. Il est bien évident qu’aucun des Compagnons du Prophète  n’effectuait en son esprit de distinction ente ces deux aspects, puisque la Révélation elle-même prenait forme au fur et à mesure des questionnements intérieurs et nécessités extérieures des premiers musulmans. (Nous ne voulons ici en rien réduire le caractère supra-contextuel et tout-englobant de l’Islam, mais au contraire démontrer que la Révélation prenait – pour ainsi dire – son pied d’appui sur un dialogue et un questionnement existentiel pour s’adresser à l’âme de l’homme hors de tout confinement temporel.)
« L’individu, dans ses états extérieur et intérieur, était entièrement engagé dans ce dialogue et la communauté prenait naissance au rythme même de la Révélation » 1 .
A l’état Révélationnel, l’Islam revêtait alors pleinement l’habit qui le caractérise en essence : le monothéisme pur d’Abraham, affirmation absolue de l’Unité divine. Cependant, nécessité politico-religieux oblige, un besoin d’affirmation et de standardisation du dogme pour un plus solide édifice sociétaire s’est vu élaborer, notamment sous l’empire ‘abbaside puis umayyade 2 . Bien évidemment, nous pouvons imaginer que la conséquence directe de cette objectivation fut celle d’une uniformisation de la croyance communautaire au détriment du rapport individuel du croyant à la Réalité divine.
L’enjeu est de taille, car reconnaître cette dimension intérieure à la religion pousse non seulement à un respect de l’autre dans de qu’il vit de plus intime et individuel, mais aussi à prendre conscience du chemin personnel à parcourir pour se défaire de ses tendances qui obscurcissent l’âme, et ce jusqu’à devenir « ami » ( wali ) de Dieu : « (...) et lorsque je l’aime, c’est Moi qui suis son ouïe par laquelle il entend, sa vue par laquelle il perçoit, sa langue par laquelle il parle, sa main par laquelle il saisit et son pied avec lequel il marche (...) » 3 . L’existence prend alors l’allure et la dimension d’un cheminement vers l’archétype essentiel de chacun, divin donc lumineux. Et sur la voie, l’âme aspire à retrouver sa « patrie originelle », celle de l’Unicité et de l’engagement préexistentiel d’avec son Seigneur 4 .
Cependant, comme le dit le poète :

– « Ô toi, amoureux du sens cette beauté, Il faut payer cher pour nous épouser ! ».
La connaissance du Bien-Aimé doit s’effectuer par des sacrifices continuels du soi, de ses habitudes et hypocrisies ego-centrées, par l’annihilation des passions et désirs conditionnels. « C’est cette seconde mort qui nous est prescrite dans la parole de l’Envoyé d’Allah  : « Mourez avant de mourir » 5 . Celui qui meurt de cette mort volontaire, la résurrection est pour lui accomplie. Ses affaires reviennent à Dieu et ne sont plus qu’une. Celui-là est revenu à Dieu et il Le voit par Lui. (...) Dans la contemplation de ce mort-ressuscité, toutes les créatures se sont anéanties, et pour lui ne subsiste qu’une seule chose, une seule Réalité » 6 .
La dote à payer est la mort du « moi despotique » pour une consécration plénière au divin, intérieure et extérieure : c’est atteindre l’ ihsan , ou excellence du comportement tant prisée par les sufites et mentionnée dans le hadit dit « de Jibril » 7 .
Nous voyons donc par cette notion d’ ihsan, d’éducation à la vertu, qu’intérieur (l’enseignement initiatique) et extérieur (la Loi) sont les deux faces d’une même pièce, ou plutôt, deux pièces de la même Face. D’où la nécessité absolue de cette Sari‘a , sans laquelle toute adoration est incomplète et sujette à doutes. « Ainsi l’établissement social et l’élaboration dogmatique, ces deux aspects exotériques de la religion, s’ils ne constituent pas pour le sufite un but ou une fin en soi, ne lui paraissent pas pour autant négligeables. Bien au contraire, c’est dans l’adhésion légale, rituelle et dogmatique qu’il trouve le support permanent de la voie qui mène de cette reconnaissance initiale à la véritable connaissance, du fondement scripturaire au faite de la réalité ( haqiqa ) » 8 . Ou encore : « Si l’on compare la Sari‘a à un réseau de drains, la mystique, elle, sera semblable à une irrigation. Son rôle consiste à ouvrir l’esprit humain à la Connaissance de Dieu ( ma‘rifa ), laquelle est comparable à une eau subtile. Vient-elle à manquer, l’esprit devient tout pareil à un sol aride et brûlant » 9 .
Cependant, il serait dommage de réduire l’application – non pas mécanique 10 , mais méthodi

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