Éthique Aristote à Mandela : LA MÉTACOMPÉTENCE , livre ebook

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L’Éthique publique reste au cœur de la démocratie. Mieux encore : la vie sociale, politique et professionnelle demande toujours plus d’Éthique. Comme une compétence, les citoyens exigent l’Éthique dans tous les actes publics desquels ils attendent désintéressement, droiture, dévouement, modération, circonspection, convenance, convivance, confiance, intégrité, impartialité, objectivité, équité, qualité, neutralité, humilité, bonté, beauté, honnêteté, probité, générosité, fidélité, loyauté, etc. Les citoyens réclament même du naturel et de l’habitus en Éthique. Toutes ces équivalences de la pratique professionnelle du bien sont en demande. Ainsi, une pratique active du bien, nourrie par la volonté, la confiance, autant que par l’habitude, reste une demande du présent et de l’avenir, cette ère d’après pandémie Covid-19. Le monde d’après sera éthique ou ne sera pas.
Cerner une telle nécessité éthique porte à se munir d’un outil adéquat. L’arbre a tout de l’Éthique pour en permettre la démocratisation, la compréhension et l’accès au plus grand nombre de citoyens et de décideurs en affaires, en politique, etc. L’arbre est Éthique... L’arbre n’a pas de définition, mais il est reconnaissable de partout et s’enorgueillit de son interdépendance de la nature. C’est notre modèle d’appropriation de l’Éthique; un parcours qui nous mène à la métacompétence.
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Date de parution

01 août 2021

Nombre de lectures

28

EAN13

9782898310744

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Du même auteur
Barack Obama – Un leadership politique médiateur Éditions L’Harmattan, Paris, 2009.


« J’ai expliqué à la cour comment j’avais adhéré au Congrès national africain et comment sa politique de démocratie et de non-racisme reflétait mes convictions les plus profondes. J’ai expliqué comment en tant qu’avocat, j’étais souvent obligé de choisir entre respecter la loi et vivre avec ma conscience. »
[ « I told the court how I had joined the African National Congress and how its policy of democracy and nonracialism reflected my own deepest convictions. I explained how as a lawyer I was often forced to choose between compliance with the law and accommodating my conscience.”]
Nelson Rolihlahla Mandela (Mādibā) (1918 – 2013)
« Long Walk to Freedom », 1994


Dédicace & Remerciements
L’année 2020 est singulière : un privilège de l’avoir vécu e et d’avoir survécu à la grande pandémie. 2020 reste l’année du grand bouleversement au-delà duquel nous nous devons de nous réinventer pour mériter l’avenir du monde. À cet exercice, l’Éthique se rappelle et s’offre à nous , afin que la suite des choses lui soit dédiée… L’année 2020 est aussi singulière pour les diplômés ; l’éducation à tous les niveaux , cet art de répéter reste bien l’avenir de l’Éthique. La plupart de ces diplômés n’ont pas pu célébrer leur réussite. À tous ces étudiants inconnus de la « Class 2020 » , la Promotion 2020 et ses reliquats à travers le monde, je dédie généreusement ce livre. Il se trouve que dans cette cohorte de diplômés figure également quelqu’un que je connais depuis sa naissance, mon fils Joad Adjété. Joad, ce livre célèbre également tes efforts admirables d ’un premier de classe et, surtout, l’implication multiple d’un leader éthique. Bravo Joad !
Dans le tumulte de 2020 et au-delà, ont disparu bien de noms célèbres et d’anonymes personnalités, non sans avoir laissé leurs empreintes sur le monde et sur leur entourage. À la mémoire de tous ceux et celles-là, illustres et inconnus, des créateurs du monde par itération ou par « processus de transgression et d’invention » , de Sean Connery à Édem Kodjo et en saisissant l’occasion pour remonter d’autres comme Jean-Marc Ela, je dédie aussi ce livre.
Sous l’instigation du professeur émérite, Yao Paul Assogba, ce livre a longtemps germé en moi, avant de s’éclore. Tellement, l’Éthique fait partie de nos discussions que Yao ne pouvait s’empêcher de m’encourager d’en éclairci r les contours. Voilà qui est fait pour aider à récidiver et à persister généreusement en Éthique…
Merci !
✵ ✵ ✵ ✵


« Je suis fermement convaincue qu’il existe une nette distinction entre ce que vous pouvez faire et ce que vous devez faire. »
[ « I firmly believe that there is a clear distinction between what you can do and what you should do. »]
Keisha Lance Bottoms Mairesse d’Atlanta
13 juin 2020




Prologue
La vitalité des actes
« Heureux ceux qui s’entendent critiquer et qui sont mis à même de se corriger. »
Shakespeare
« Les erreurs, comme la paille, voguent à la surface des flots ;
Celui qui cherche des perles doit plonger. »
John Dryden
« Un peu de savoir est une chose dangereuse ; il faut boire longuement ou ne pas go û ter aux eaux de l’Hippocrène. »
Alexander Pope
« La conjonction des histoires des peuples propose une façon nouvelle. La mondialité, si elle se vérifie dans les oppressions et les exploitations des faibles par les puissants, se devine aussi et se vit par les poétiques, loin de toute généralisation. »
Édouard Glissant
« L’univers éthique est surtout un art de vivre : il relève ainsi de la pensée fondatrice des vertus vitales dans l’orientation de l’agir humain dans son double versant individuel et collectif. »
Aubin Deckeyser


I l souffle, il souffle de partout, le vent de l’Éthique. La force de ce vent réside dans la puissance de sa générosité intrinsèque et de ses résultats crédibles. Pour autant, connaissons-nous l’Éthique ?
Véritablement, l’Éthique détient la clé de l’avenir des actes dans l’espace public, en politique et dans beaucoup d’autres domaines. Partir d’Aristote, le cumul de Platon et de Socrate, transcender Spinoza, Ricœur et les autres, tous les autres, aboutir au meilleur de la pratique des affaires de la cité, la politique, aboutir chez le Mādibā, Nelson Mandela lui-même, et alors tenter, puis réussir à dépasser cette référence universelle… C’est la nature de l’Éthique : se situer au-delà de toute compétence classique, être la métacompétence et ne jamais cesser de l’incarner. Noble ambition !
L’Éthique est capitale. Tout le long de la présente odyssée, l’Éthique est livrée en lettres capitales et en position frontale d’ailleurs. Et pour cause…
L’Éthique publique reste au cœur de la démocratie. Mieux encore : la vie sociale, politique et professionnelle demande toujours plus de l’Éthique. Comme une compétence, les citoyens exigent l’Éthique dans tous les actes publics desquels ils attendent désintéressement, droiture, dévouement, modération, circonspection, convenance, convivance, confiance, intégrité, impartialité, objectivité, équité, qualité, neutralité, humilité, honnêteté, probité, générosité, fidélité, loyauté, etc. Les citoyens réclament même du naturel et de l’habitus en Éthique. Toutes ces équivalences de la pratique quotidienne et circonstancielle du bien sont en demande. En effet, une pratique active du bien, nourrie par la volonté, par la confiance autant que par l’habitude, reste une demande du présent et de l’avenir davantage qu’un retour au passé de toutes les périodes d’avant le Covid-19 ou les ères d’avant le meurtre, en direct, de George Floyd dans une rue de Minneapolis le 25 mai 2020, les périodes d’avant étouffement et débalancement de nos milieux écologiques.
L’Éthique, c’est l’œuvre totale d’une compétence mise à jour constamment et ainsi reconnue ; l’Éthique c’est l’œuvre complète de la mesure et de l’audace, et non celle de la démesure, de la pusillanimité ou encore de la couardise. L’Éthique c’est une œuvre exhaustive dans son ordinaire. Il s’agit donc pour chaque personne, autant les individus que les organisations et même les institutions à vocation supranationale, de pouvoir harponner l’Éthique afin de réussir à la sortir de la mythologie de l’inatteignable et de l’irréel, pour la rendre terrienne et humaine ; c’est-à-dire, mettre l’Éthique à la portée des uns et des autres, restituer l’Éthique dans le domaine de la faisabilité individuelle et collective. En comprenant mieux l’Éthique ainsi que la métacompétence, l’on se donne de meilleures chances de pouvoir les produire et les livrer partout où le besoin est exprimé.
L’Éthique est indubitablement au cœur de l’action publique. Il existe une valeur ajoutée substantielle que procure l’Éthique. La prime à l’Éthique, constante et durable, devient rapidement une œuvre rentable, tout au moins un investissement assuré et un capital durable. C’est pour cela qu’il faut pouvoir saisir l’Éthique dès son apparition, et la reconnaître en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance. Reconnaître l’Éthique suppose donc un flair particulier à développer. Dans l’exercice de l’aiguisement à la nécessaire identification, le rapprochement entre la nébuleuse Éthique et la familière espèce qu’est l’arbre s’est imposé. L’analogie Éthique-Arbre véhicule parfaitement l’absence de clivage entre l’invisible et le visible qui est très caractéristique de l’Éthique et de la vitalité concrète qu’elle finit par générer au moyen de chaque acte d’abord, au moyen de la métacompétence qui en résulte souvent.
De passage dans une école de formation en leadership dans son Ghana natal, l’ancien Secrétaire général des Nations unies, le regretté Kofi Annan demandait : « C omment enseignez-vous le leadership ? » La réponse qui fut donnée à Kofi Annan est : « Nous enseignons le leadership en le montrant, en le distinguant, en étudiant des exemples de leadership… » En effet, l’on définit une chose par « ce qu’elle est et par ce qu’elle n’est pas » afin de mieux la distinguer, nous disait aussi un vénérable professeur d’écologie, le regretté naturaliste québécois Pierre Dansereau. Comprendre l’Éthique sous ses traits distinctifs, c’est la meilleure façon de s’en emparer et mieux l’approprier au service de soi et des autres.
Essentiellement, l’Éthique est propice à l’exemple et à la distinction ; aussi bien à l’exemple contextuel et impérieux à la Kant qu’à l’exemple totalitaire et abstractif de soi-même comme le suggère Nietzsche. C’est d’ailleurs cette ambition impérative combinée au devoir de transcendance, et d’obligation de résultat, qui donne tout son éclat moderne à l’Éthique. « Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux aussi vouloir que cette maxime devienne une loi universelle » ne s’oppose donc pas à « De l’éclair, voyez, je suis un héraut, et une pesante goutte qui tombe de la nuée ; mais cet éclair a nom surhomme ». Kant ne s’oppose donc pas à Nietzsche ; ils se distinguent l’un et l’autre, l’un de l’autre.
Très souvent, c’est de cette audace du rapprochement inattendu, entre Kant et Nietzsche, que peut naître l’Éthique moderne dans sa vigueur et son attrait. De ce surgissement, la bonne nouvelle est que les surhommes, nos héros et précurseurs, d’Aristote à Mandela, se sont considérés comme de nos semblables eux-mêmes, avec tous leurs défauts. L’Éthique est donc du domaine de l’humain ordinaire. Ainsi, pourrons-nous mieux saisir l’Éthique, la comprendre, l’adopter et nous l’approprier adéquatement dans l’espace public. C’est aussi le cas, par exemple, dans : « Agir en tout temps de manière à conserver la confiance du public » qui est demandé aux fonctionnaires de l’administration publique du Canada… L’Éthique se présente comme un acte qui doit générer de la confiance, même chez un parfait inconnu, chez n’imp

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