ce à l’augmentation de l’espérance de vie, nos systèmesde soins doivent s’adapter aux particularités et aux besoins depatients de plus en plus âgés. En 2017 en France métropolitaine,l’espérance de vie était estimée à 85,4 ans pour les femmes et 79,5 anspour les hommes, et la proportion de sujets âgés de plus de 75 anspourrait atteindre 12,3 % de la population en 2030 et 16,2 % en2060.C’est dans ce contexte que la psychiatrie du sujet âgé se développeet s’affirme comme une véritable sur-spécialisation. L’offre desoins psychiatriques auprès des sujets âgés se décline à deux niveaux :auprès des patients dont les troubles psychiatriques ont débutéà l’âge adulte et dont l’évolution nécessite la poursuite des soinsà un âge avancé ; dans le cadre de l’évaluation et de la prise encharge thérapeutique de symptômes psychiatriques inauguraux, qu’ilsconstituent un trouble psychiatrique caractérisé d’expression tardiveou qu’ils s’inscrivent comme des manifestations comportementaleset/ou émotionnelles réactionnelles (à un changement de contextede vie, à l’émergence de troubles cognitifs ou de troubles organiques,etc.). Dans les deux cas, la prise en charge psychiatrique du sujetâgé doit tenir compte des pathologies somatiques associées, desaltérations cognitives liées à l’âge, des interactions médicamenteuseséventuelles et du contexte de vie du patient. La psychiatrie dusujet âgé repose ainsi sur une étroite collaboration entre psychiatres,gériatres, médecins généralistes, psychologues, neuropsychologueset intervenants sociaux.
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