Certaines évidences cliniques et radiologiques, associées ultérieurement à des arguments génétiques, ont conduit à regrouper au sein d’une même entité diagnostique un certain nombre d’affections rhumatologiques, paraissant pourtant a priori provenir d’horizons très différents. La spondylarthrite ankylosante (SA) est en quelque sorte le chef de file de ce groupe de rhumatismes inflammatoires comprenant également les arthrites réactionnelles, le rhumatisme psoriasique, les manifestations articulaires associées aux entérocolopathies inflammatoires chroniques (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique), un sous-groupe de rhumatismes chroniques infantiles, et des formes indifférenciées. Cette entité correspond aux spondylarthropathies, plus récemment dénommées la spondyloarthrite [1], [2].Les raisons du regroupement de ces maladies sont tout d’abord le partage de nombreuses caractéristiques cliniques et radiologiques, ensuite le partage d’un terrain génétique commun. D’un point de vue clinico-radiologique, ces affections associent toutes, bien qu’à des degrés divers, un syndrome axial, rachidien et sacro-iliaque, un syndrome périphérique articulaire et/ou enthésitique, et un syndrome extrarhumatologique. Le terrain génétique commun est quant à lui attesté tout d’abord par la forte association, bien qu’à des degrés divers là encore selon les formes, au gène HLA-B27, mais aussi par l’agrégation familiale de ces maladies et enfin par certaines formes de passage entre ces maladies chez un même individu.
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