Myomes utérins , livre ebook

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Les myomes utérins (ou fibromes ou léiomyomes) sont des tumeurs bénignes de cellules musculaires lisses issues du myomètre et mises en évidence chez plus de la moitié des femmes en France [1]. Ils peuvent être uniques ou multiples. Ils sont le plus souvent asymptomatiques et découverts de façon fortuite lors d’un examen gynécologique. Leur nombre, leur taille et leur localisation peuvent être à l’origine de nombreux symptômes (douleur, saignement, infertilité). Actuellement, en cas de myomes symptomatiques, de nombreux traitements existent.
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Date de parution

01 janvier 2020

Nombre de lectures

2

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

1
Gynécologie
Chapitre S28P01C03 Myomes utérins
G P UILLAUME IERRE
40 00
3 1C0 8P0 2 S
Les myomes utérins (ou fibromes ou léiomyomes) sont des tumeurs bénignes de cellules musculaires lisses issues du myomètre et mises en évidence chez plus de la moitié des femmes en France [1]. Ils peuvent être uniques ou multiples. Ils sont le plus souvent asymptomatiques et découverts de façon fortuite lors d’un examen gynécologique. Leur nombre, leur taille et leur localisation peuvent être à l’origine de nom-breux symptômes (douleur, saignement, infertilité). Actuellement, en cas de myomes symptomatiques, de nombreux traitements existent.
Classification des myomes
En fonction de leur siège anatomique, on distingue, de l’intérieur vers l’extérieur du corps utérin 3 localisations : – le fibrome sous-muqueux, situé dans la cavité utérine, recouvert par l’endomètre ; – le fibrome interstitiel (ou fibrome intra-mural), entièrement situé dans l’épaisseur du muscle utérin ; – le fibrome sous-séreux qui fait sailli à la surface externe de l’utérus et se développe dans la cavité péritonéale. Les fibromes sous séreux peuvent être pédiculés (présentant un pied d’insertion) ou sessiles (pré-sentant une large base d’implantation). La Classification FIGO 2011 des myomes utérins (Palm-Coein) [2] permet une description plus objective de la localisation des fibromes uté-rins (cartographie) ainsi qu’une meilleure transmission des données entre le radiologue, le gynécologue et le chirurgien (Figure S28-P01-C03-1).
Clinique
La plupart des fibromes sont asymptomatiques et sont découverts lors d’une consultation gynécologique, de façon fortuite. En fonction de leur taille et de leur situation anatomique, ils peuvent être à l’origine de nombreuses pathologies gynécologiques : – douleur pelvienne chronique à type de pesanteur pelvienne. Ces douleurs peuvent être majorées par un épisode aigu : torsion d’un fibrome pédiculé (le fibrome tourne sur lui-même autour de son pédi-cule), nécrobiose de fibrome (nécrose aiguë du fibrome liée à sa mau-vaise vascularisation sanguine) ; – ménorragies : augmentation de la durée et de l’abondance des règles, parfois à l’origine d’une anémie par carence martiale, mais seu-lement s’ils sont à développement sous muqueux ; – métrorragies : survenue d’un saignement en dehors de la période des règles ; – compression d’organes de voisinage : • compression vésicale à l’origine d’une pollakiurie ou d’un globe vésical ; • compression urétérale à l’origine d’une dilatation des uretères et des cavités pyélocalicielles ;
S28P01C03
• compression rectale (rectum) à l’origine d’une constipation, ténesme ou dyschésie ; – infertilité : obstruction des trompes à l’origine d’une imperméabi-lité tubaire ou par obstacle à l’implantation de l’embryon (myome sous muqueux) ; – apparition d’une masse pelvienne et/ou augmentation du volume de l’abdomen ; – dyspareunie : douleur pelvienne lors des rapports sexuels ; – dysménorrhée : règles douloureuses.
Diagnostic
Interrogatoire : recherche des symptômes évoqués précédemment. Clinique : palpation abdominale et toucher vaginal orientent le diagnostic, en retrouvant un utérus augmenté de volume, bosselé. Le diagnostic sera définitif après la réalisation d’examens radiologiques : – échographie pelvienne (par voie abdominale et par voie endo-vaginale) : examen de référence. Elle permet de mesurer la taille des fibromes, leur nombre ainsi que de préciser leur localisation (mesure du mur postérieur des fibromes interstitiels) ; – IRM abdominopelvienne : pour une cartographie détaillée des fibromes seulement en cas de d’utérus très volumineux, d’un nombre très important de myomes ou de doute diagnostic afin d’éliminer un sarcome ; – hystéroscopie diagnostique : visualisation de la cavité utérine pour affirmer le diagnostic, la taille, l’importance de sa composante sous muqueuse et la résecabilité de ce type de myomes ; – hystérosalpingographie : en cas d’infertilité, elle permet d’appré-cier la perméabilité tubaire et le retentissement des myomes sous-muqueux sur la cavité utérine.
Traitement
Le traitement (médical, chirurgical ou embolisation) n’est à envisa-ger qu’en cas de symptômes.
Traitement médical
Aucun traitement médical actuellement validé n’est capable de faire disparaitre les myomes utérins. Les myomes sous-muqueux sympto-matiques relèvent en première intention d’une prise en charge chirur-gicale et non d’un traitement médical exclusif.
Progestatifs Les progestatifs ont pour but de réduire les méno-métrorragies en diminuant l’hyperplasie endométriale associée aux myomes. L’effica-cité de la voie orale est de 25 – 50 % que ce soit en seconde partie de cycle ou en contraceptif pendant 21 jours et il n’y a pas de donnée en continu. Le dispositif intra-utérin au lévonorgestrel sur les symptômes liés aux myomes (hors localisation sous-muqueuse) permet la réduc-tion des saignements et la restauration du taux d’hémoglobine. Les progestatifs ne permettent pas réellement le traitement des myomes, mais permettent de traiter les méno-métrorragies rattachées aux myomes.
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