La péricardite aiguë, affection fréquente, caractérisée par une infiltration de cellules inflammatoires au niveau des feuillets péricardiques est, dans la majorité des cas, bénigne. Entité pathologique classique, celle-ci a bénéficié récemment, de deux apports majeurs, l’imagerie de coupe, et la peu « coûteuse » colchicine.Carrefour de la cardiologie et de la médecine interne, la péricardite aiguë reste encore à ce jour, déconcertante. Maladie « simple », le diag-nostic de péricardite aiguë reste l’apanage de la clinique et de signes échocardiographiques classiques. Maladie « complexe », car derrière cette simplicité apparente, se cache une maladie inflammatoire assez secrète, dont l’origine virale est certes toujours dominante, mais qui peut aussi venir révéler une atteinte néoplasique, une maladie auto-immune, ou une exceptionnelle tuberculose [12]. Pendant de longues années, l’échocardiographie a constitué l’imagerie de référence pour l’étude du péricarde [0], [4bis], [11], [13]. Toutefois, l’imagerie de coupe (tomodensitométrie thoracique et/ou IRM cardiaque) est devenue le complément indispensable de situations plus complexes [11], permettant la confirmation de l’atteinte inflammatoire du péricarde, la détection d’une atteinte myocardique associée, ou la découverte d’un processus intrathoracique. Enfin, au traitement anti-inflammatoire empirique est venue s’adjoindre la colchicine, molécule ubiquitaire, peu coûteuse, particulièrement efficace lors des récurrences fréquentes de la péricardite [9], mais aussi à la phase aiguë initiale de la maladie [0], [10].
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