Constituant la plus fréquente des endocrinopathies, les goitres simples et multinodulaires sont observés chez environ 10 % de la population adulte, souvent dans un contexte familial et avec une large prédominance féminine.Initialement diffuses et homogènes, les hypertrophies thyroïdiennes normofonctionnelles, non inflammatoires et non cancéreuses définissent l’entité dénommée goitre simple. À ce stade, elles sont latentes, ne sont responsables d’aucun désagrément, si ce n’est parfois un préjudice esthétique et sont accessibles à une thérapeutique médicale.Au fil des années et des décennies, les goitres se remanient par l’apparition de nodules. La majorité de ces nodules sont bénins. Un certain nombre d’entre eux sont fonctionnels, captant les isotopes (de l’ordre de 10 %), et à risque d’évoluer vers l’hyperthyroïdie. D’autres enfin sont des cancers (environ 5 %). La plupart de ces cancers nodulaires sont de petites dimensions et peu agressifs. Mais au sein des goitres même asymptomatiques, les cancers nodulaires supracentimétriques et évolutifs doivent être identifiés et traités.C’est donc au stade plurinodulaire que les goitres deviennent symptomatiques, et sont à risque de complications.Ainsi l’évaluation, le pronostic, les attitudes concernant la prise en charge thérapeutique et la surveillance dépendent au plus haut point du stade auquel est vu le patient consultant pour un goitre [11], [12], [16].
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