Le glaucome est défini par une neuropathie optique progressive de la tête du nerf optique qui peut entraîner une cécité irréversible par atteinte du champ visuel. C’est la deuxième cause de cécité irréversible dans les pays du Nord. On estime que 1 à 3 % de la population française serait à risque, dont la moitié l’ignore. Sa fréquence augmente avec l’âge.La papille, partie visible de la tête du nerf optique lorsqu’on fait le fond d’œil, est le point de convergence de toutes les fibres optiques qui parcourent la rétine et qui vont former le nerf optique après avoir traversé la lame criblée. Ce carrefour critique est sensible à l’augmentation de la pression intra-oculaire, à la dégradation de sa vascularisation et à la qualité neuronale. Ainsi, si l’hypertension oculaire est la cause la plus fréquente de glaucome, des facteurs vasculaires et neuronaux interviennent également, notamment dans le glaucome à pression normale qui est un diagnostic différentiel des neuropathies optiques non glaucomateuses.L’hypertension oculaire est liée à une obstruction sur les voies d’écoulement de l’humeur aqueuse qui, secrétée en chambre postérieure par les corps ciliaires, passe en chambre antérieure, puis est éliminée par le trabéculum dans l’angle iridocornéen.Le glaucome a des causes diverses, c’est pourquoi on parle maintenant de glaucomes au pluriel. On en distingue deux types principaux : les glaucomes à angle ouvert, les plus fréquents, chroniques, lentement progressifs, longtemps asymptomatiques, et les glaucomes à angle fermé qui se manifestent plus souvent brutalement par poussée(s) aiguë(s) à symptomatologie bruyante, que de façon chronique.Le traitement ophtalmologique se limite à faire baisser la pression intra-oculaire par des moyens médicaux, par laser ou par chirurgie.Le suivi de la neuropathie est strictement ophtalmologique combinant examen clinique et examens complémentaires.
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