Explorations en gynécologie : Explorations générales - Échographie, tomodensitométrie et résonance magnétique , livre ebook

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Explorations généralesFrottisLes FCV (frottis cervicovaginaux) constituent le meilleur dépistage de masse des lésions précancéreuses du col utérin, cancer fréquent chez la femme (1 200 décès par an en France). Leur pratique régulière et systématique diminue la morbidité et la mortalité du cancer du col utérin.Ils s’adressent non seulement à une population à risque, mais ils doivent également être effectués régulièrement chez toute femme en période d’activité génitale.Leur efficacité nécessite des conditions de prélèvement bien définies, une interprétation cytologique rigoureuse basée sur une terminologie adéquate des résultats.Le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus a été mis en place en 2018, les recommandations ont été un peu modifiées, ouvrant la place à l’HPV (voir https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Depistage-et-detection-precoce/Depistage-du-cancer-du-col-de-l-uterus).Le dépistage organisé a fait la preuve de sa supériorité par rapport au dépistage individuel (ou spontané) en termes d’efficacité, d’efficience, ainsi que d’équité et d’égalité d’accès à la prévention. Il permet de mettre en œuvre une démarche d’assurance qualité. Il peut être évalué (et amélioré). Il permet de rationaliser les moyens mis en œuvre : compenser l’augmentation des coûts liés à l’augmentation de la participation par une diminution des gaspillages (actes et interventions inutiles).Il continue de s’appuyer sur les acteurs traditionnels : gynécologues médicaux et obstétriciens, médecins généralistes, sages-femmes, anatomo-cytopathologistes et biologistes.
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Date de parution

01 janvier 2020

Nombre de lectures

10

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Chapitre S28P01C01
Explorations en gynécologie
Explorations générales
MARCEVENSILBERSTEIN
Frottis
010 0
1 0 C  1 P0 8 S2
Les FCV (frottis cervicovaginaux) constituent le meilleur dépistage de masse des lésions précancéreuses du col utérin, cancer fréquent chez la femme (1 200 décès par an en France). Leur pratique régulière et systé-matique diminue la morbidité et la mortalité du cancer du col utérin. Ils s’adressent non seulement à une population à risque, mais ils doivent également être effectués régulièrement chez toute femme en période d’activité génitale. Leur efficacité nécessite des conditions de prélèvement bien définies, une interprétation cytologique rigoureuse basée sur une terminologie adéquate des résultats. Le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus a été mis en place en 2018, les recommandations ont été un peu modifiées, ouvrant la place à l’HPV (voir https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Depistage-et-detection-precoce/Depistage-du-cancer-du-col-de-l-uterus). Le dépistage organisé a fait la preuve de sa supériorité par rapport au dépistage individuel (ou spontané) en termes d’efficacité, d’efficience, ainsi que d’équité et d’égalité d’accès à la prévention. Il permet de mettre en œuvre une démarche d’assurance qualité. Il peut être évalué (et amé-lioré). Il permet de rationaliser les moyens mis en œuvre : compenser l’augmentation des coûts liés à l’augmentation de la participation par une diminution des gaspillages (actes et interventions inutiles). Il continue de s’appuyer sur les acteurs traditionnels : gynécologues médicaux et obstétriciens, médecins généralistes, sages-femmes, anatomo-cytopathologistes et biologistes.
Synthèse des recommandations en santé publique
Technique Le dépistage reste fondé sur la réalisation d’un FCU (conventionnel ou en milieu liquide) tous les 3 ans (après deux FCU normaux réalisés à un an d’intervalle) entre 25 et 65 ans. La mise en œuvre du test pour la détection des papilloma virus humains (HPV) en dépistage primaire en population générale est actuellement prématurée. Elle n’est susceptible d’intervenir que lorsque les conditions organisationnelles et d’assurance qualité du dépistage nécessaires seront définies et remplies. Les frottis doivent être réalisés si possible en première partie de cycle, en début de consultation avant le toucher vaginal, en l’absence de toi-
S28P01C01  Explorations en gynécologie
lette vaginale et de toute infection cervicovaginale et à distance des règles ou de tout traitement anti-infectieux local. La technique consiste, après pose d’un spéculum, à balayer (à frotter) le col de l’utérus avec une petite brosse ou une spatule. Le prélèvement doit être fait en dehors de la période de règles. Il est indolore et rapide. Il a permis de diminuer par deux le nombre de cancers du col depuis son introduction en France dans les années 60. Il existe 2 sortes de frottis : – le frottis dit conventionnel (le prélèvement est étalé sur une lame de verre), – le frottis dit en phase liquide (le prélèvement est déposé dans un flacon de liquide conservateur). Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients. Peu importe la méthode, l’essentiel est de faire des frottis régulièrement (tous les trois ans après deux frottis à un an d’intervalle normaux). Le frottis ne doit pas être confondu avec l’examen cytobactériologique de leucorrhées Les lames seront adressées aussi rapidement que possible au labora-toire d’anatomo-pathologie accompagnées d’une fiche comportant la date et les renseignements cliniques (âge, date des dernières règles, résultats du frottis antérieur, antécédents de pathologie cervicale, contraception, traitement hormonal de la ménopause, ectropion).
Expression des résultats
La classification de Papanicolaou (1943) reconnaissant cinq classes différentes n’est plus adaptée. Son abandon est recommandé. La classification de Bethesda est proposée comme classification de référence et classe les lésions en bas et haut grade. Elle prend en compte : – le caractère significatif du prélèvement (le FCV doit comporter suffisamment de cellules, être lisible, bien fixé et intéresser la jonction pavimento-cylindrique et donc comporter des cellules endocervicales). Un frottis non significatif entraîne une absence d’interprétation histo-logique et nécessite un nouveau prélèvement ; – l’état hormonal de la patiente (indice œstrogénique). Ces diverses exigences permettent d’effectuer une étude cytologique morphologique fiable et ainsi de différencier les FCV normaux des FCV pathologiques. Plusieurs processus pathologiques différents peuvent être individua-lisés : • les processus inflammatoires évoquent bactéries, mycoses, pro-tozoaires, infection virale sauf papillomavirus, les processus de réparation s’associent à la métaplasie, parmi les anomalies des cellules épithéliales épidermoïdes évo-quant une lésion de bas grade (viroses à papillomavirus et néoplasies cervicales intra-épithéliales), on trouve : – les condylomes, caractérisés par les koïlocytes qui sont des cellules basales ou intermédiaires, à noyau unique ou double, à cytoplasme basophile avec un espace clair périnucléaire à limites nettes, optique-ment vide. Le koïlocyte est pathognomonique du condylome ; – le CIN I qui se caractérise par la présence de quelques cellules de type basal ou parabasal disséminées au sein d’éléments normaux. Les anomalies nucléaires sont peu marquées ; • ce qui concerne les anomalies cellulaires évoquant une lésion de haut grade (NCI II, NCI III et carcinome infiltrant) : – en présence d’une CIN II, les cellules atypiques sont plus nom-breuses avec des anomalies cytonucléaires plus nettes ;
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