Diagnostic des pathologies de la vulve , livre ebook

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InfectionsCandidoses vulvo-vaginales (CVV)[1]Elles sont dues, dans la plupart des cas à Candida Albicans, levure « opportuniste », hôte habituel du tube digestif. La CVV n’est une maladie sexuellement transmissible mais résulte d’une altération de l’immunité vaginale contre leCandida Albicans. Elle se manifeste typiquement par un prurit, des brûlures et des leucorrhées. A l’examen, la muqueuse vulvaire est rouge, parfois œdématiée et fissurée. La prise d’antibiotiques, les rapports sexuels (par un effet mécanique, comme pour les cystites), le diabète non équilibré, le stress peuvent en favoriser l’apparition.Les poussées sont le plus souvent espacées et répondent rapidement au traitement antifongique mais la candidose peut aussi être récidivante justifiant un traitement antifongique suspensif prolongé. Ce type de traitement ne sera institué qu’après confirmation du diagnostic par examen direct et culture des sécrétions vaginales et de l’érythème périnéo-vulvaire s’il est présent.
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Date de parution

01 janvier 2020

Nombre de lectures

3

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

3 Mo

Chapitre S28P01C10 Diagnostic des pathologies de la vulve
M M -B ICHELINE OYAL ARRACCO
Infections
Candidoses vulvovaginales (CVV)[1]
10 01 0
0 C1  1 P0 8 S2
Elles sont dues, dans la plupart des cas àCandida Albicans,levure « opportuniste »,hôte habituel du tube digestif. La CVV n’est une maladie sexuellement transmissible mais résulte d’une altération de l’immunité vaginale contre leCandida Albicans.Elle se manifeste typi-quement par un prurit, des brûlures et des leucorrhées. A l’examen, la muqueuse vulvaire est rouge, parfois œdématiée et fissurée. La prise d’antibiotiques, les rapports sexuels (par un effet mécanique, comme pour les cystites), le diabète non équilibré, le stress peuvent en favoriser l’apparition. Les poussées sont le plus souvent espacées et répondent rapidement au traitement antifongique mais la candidose peut aussi être récidi-vante justifiant un traitement antifongique suspensif prolongé. Ce type de traitement ne sera institué qu’après confirmation du diag-nostic par examen direct et culture des sécrétions vaginales et de l’érythème périnéo-vulvaire s’il est présent.
Herpès[2] L’herpès est une maladie sexuellement transmissible due àHerpes Simplex Virus Hominis(HSV)de type 1 ou 2. L’HSV infecte les cellules épithéliales. La primo-infection résulte d’un premier contact infectant avec HSV. Elle est asymptomatique dans 50 à 90 % des cas mais elle peut aussi don-ner lieu à une éruption aiguë vulvaire très douloureuse faite d’érosions multiples (Figure S28-P01-C10-1) associées à des adénopathies ingui-
Figure S28P01C101Primoinfection herpétique. Nombreuses érosions douloureuses du vestibule et de la face interne des petites lèvres.
S28-P01-C10 • Diagnostic des pathologies de la vulve
nales sensibles et à une altération de l’état général. Rarement, une radi-culomyélite complique le tableau clinique (rétention d’urine, névralgie, constipation ou incontinence anale). Tous ces troubles régressent en quelques semaines. Après la primo-infection, l’HSV migre dans les ganglions sensitifs spinaux sacrés où il restera latent à vie avec des épisodes plus ou moins fréquents de réactivation (« récurrences ») qui sont soit asymptoma-tiques (« excrétion virale asymptomatique ») soit symptomatiques. Les récurrences symptomatiques se traduisent typiquement par des symp-tômes annonciateurs de la poussée (picotement, prurit ou brûlures cir-conscrits ; plus rarement cruralgie ou sciatalgie) suivis d’une éruption localisée faite d’érosions post vésiculeuses regroupées en « bouquet ». La durée moyenne d’une récurrence symptomatique est de 7 jours. Les récurrences, si elles sont fréquentes, peuvent altérer la qualité de vie et le fonctionnement sexuel. Un traitement suspensif prolongé par vala-ciclovir per os est alors indiqué. Chez l’immuno-déprimée, l’herpès vulvaire peut revêtir des aspects cliniques atypiques : chronicité, caractère ulcéré voire tumoral, résis-tance au valaciclovir.
Papillomavirus humains
L’infection àpapillomavirus humains(HPV) est l’infection génitale la plus fréquente. Les HPV à tropisme génital se divisent en deux caté-gories : les virus à potentiel oncogène et les virus non oncogènes Ces virus infectent le plus souvent la filière génitale de façon asymptoma-tique et spontanément régressive, mais ils peuvent aussi donner lieu à des manifestations cliniques persistantes sur la vulve ou l’anus.
Condylomes Ils sont dus à des HPV non oncogènes. Typiquement, il s’agit de condylomes acuminés, excroissances pédiculées, plus ou moins nom-breuses, roses ou plus rarement rouges ou pigmentés, à surface hérissée de spicules et siégeant en n’importe quel point de région ano-vulvaire. Les condylomes « plats » sont moins en relief, leur surface est lisse ou à peine grenue et ils siègent habituellement sur le vestibule (partie muqueuse de la vulve située juste avant l’entrée du vagin).
Lésions de haut grade (LHG)[3] Il s’agit de néoplasies intra épithéliales dues à des HPV à potentiel oncogène (HPV 16 le plus souvent). Leurs aspects cliniques sont variés. Les LHG vulvaires sont asymptomatiques ou responsables d’un prurit vulvaire résistant aux antifongiques et aux dermocorticoïdes. Les lésions sont unifocales ou multifocales, séparées les unes des autres ou confluentes. Il s’agit de plaques en reliefs, bien limitées rouges, roses, blanches, pigmentées ou polychromes, à surface lisse ou irrégulières, par-fois verruqueuse (Figure S28-P01-C10-2). Ces lésions ont un pronostic variable. La régression spontanée est possible dans les formes papuleuses pigmentées. Environ 40 % des carcinomes épidermoïdes (CE) vulvaires se développent à partir d’une LHG mais moins de 10 % des LHG se transforment en CE. Le risque de transformation en carcinome épider-moïde concerne principalement les femmes âgées de plus de 50 ans, immunodéprimées, tabagiques ou porteuses de lésions étendues. En présence d’une LHG vulvaire, un CE sera suspecté devant une ulcération, une infiltration, une lésion blanche plus en relief que le reste de la LHG (leucoplasie), une lésions bourgeonnante érosive ou une simple élévation du tégument (Encadré S28-P01-C10-1).
S28-P01-C10
1
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