Le choc hypovolémique est dû à une diminution du volume intravasculaire suffisante pour compromettre la stabilité hémodynamique et générer une hypotension avec des signes d’altération de la perfusion des organes. La déshydratation, liée à des pertes par vomissements, diarrhées, pertes insensibles ou brûlures, ainsi que la spoliation sanguine dans le cadre d’une hémorragie peuvent provoquer un choc hypovolémique. Le choc hémorragique, que nous aborderons plus spécifiquement dans ce chapitre, se caractérise par une baisse du transport en oxygène et une baisse de la perfusion tissulaire responsables d’une hypoxie tissulaire, voire d’une ischémie tissulaire, qui peuvent contribuer au développement de défaillances viscérales.Les principales causes d’hémorragie entraînant un état de choc comprennent les hémorragies traumatiques, gastro-intestinales, obstétricales et péri-opératoires. Si la physiologie du choc hémorragique est commune aux différentes causes, la thérapeutique diffère selon celles-ci. Nous nous axerons principalement sur le traitement du choc hémorragique traumatique.Le choc anaphylactique est provoqué par une réaction immunitaire exacerbée suite à l’administration d’un allergène. Il se caractérise par une vasodilatation aiguë associée à une augmentation de la perméabilité capillaire. Le profil hémodynamique du choc anaphylactique évolue en deux phases. La première phase se caractérise par un profil de type hyperkinétique avec une hypotension artérielle, un débit cardiaque élevé et des résistances vasculaires basses. Puis, très rapidement, se développe une phase d’hypokinésie, due à l’installation d’une hypovolémie et à l’extension de la vasodilatation au secteur capacitif avec chute du retour veineux et du débit cardiaque.
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