Le dit et le non-dit de la franc maçonnerie , livre ebook

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Un point important qui préoccupe aujourd'hui particulièrement les chercheurs d'outre-Manche, et passé sous silence par les historiens, est constitué par les rapports mystérieux reliant les Templiers à la Franc-Maçonnerie. Ces rapports, loin d'être superficiels, restent difficiles à démêler. On sait que dès le XIIe siècle, en mars 1145, les Templiers donnèrent, avec l'agrément de Bernard de Clairvaux une « Règle » aux trois ordres de Compagnonnage qui édifièrent les plus beaux édifices du Moyen-Âge (les Enfant de Maître Jacques, les enfants du Père Soubise et les Enfant de Salomon). Cette règle se rapprochait de l'esprit de certains rituels symboliques qui furent adoptés plus tard par les Loges opératives d'Angleterre et d'Écosse. Le rassemblement de certaines forma, en 1717, la Maçonnerie que nous connaissons de nos jours. N'oublions pas qu'un groupe de Templiers ayant échappé aux vagues d'arrestations en France se réfugia dès 1307 en Écosse.

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Date de parution

20 juillet 2016

Nombre de lectures

29

EAN13

9782342053852

Langue

Français

Le dit et le non-dit de la franc maçonnerie
Guy Plana-Mora
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le dit et le non-dit de la franc maçonnerie
 
 
 
 
À quoi sert la Franc-Maçonnerie ?
L’institution – avec ses « secrets », ses « mystères », ses « forfaits obscurs », n’a, on le sait, jamais cessé de fasciner.
Au demeurant, et comme d’habitude, nous avons cherché à répondre en historiens à toutes les questions, sans exception, que pose cette institution surprenante.
 
Nous n’avons pas dissimulé les faiblesses de l’organisation (notamment face au régime de Pétain), la désuétude de ses rites, son antiféminisme attardé…
 
Nous avons aussi montré la participation active qu’elle a prise dans l’établissement et la défense du régime républicain, dont elle a été, un certain temps, une clé de voûte.
 
 
 
À la recherche des origines
 
 
 
Écrire l’histoire de la Franc-Maçonnerie c’est d’abord démêler le vrai du faux.
Faut-il faire remonter ses origines aux bâtisseurs de cathédrales du Moyen Âge ?
A-t-elle eu une influence sur la révolution Française ?
 
Aujourd’hui, des certitudes s’imposent.
 
La Franc-Maçonnerie moderne est née en 1717 avec la fondation de la Grande Loge de Londres.
 
À la fois cercle de réflexion et organisation initiatique, mêlant rationalisme et ésotérisme, elle a prospéré tout au long du XVIII e  siècle dans l’Europe des Lumières.
Et si elle a proposé un idéal de fraternité et de liberté, loin de préparer les événements de 1789, elle a vécu sous la Révolution une des périodes les plus sombres de son histoire.
 
 
 
Les véritables origines d’une « Société secrète »
 
 
 
Les chantiers médiévaux, établis à l’ombre des cathédrales, l’Écosse au XVII e  siècle, l’Angleterre au XVIII e…
 
Ou faut-il donc chercher l’origine de la Franc-Maçonnerie ?
Entre mythe et réalité, mise au point sur des débuts controversés.
 
Et encore largement méconnus.
1 : A l’ombre des cathédrales : une filiation légendaire
Tout aurait commencé au Moyen Âge, en Grande-Bretagne, par ce qu’on appelle la maçonnerie opérative : le regroupement des maçons de métier.
 
C’est de là que serait née la Franc-Maçonnerie « spéculative », moderne, détachée de toute préoccupation profession­nelle, telle que nous la connaissons.
 
Une hypothèse largement remise en cause aujourd’hui.
 
À l’origine, c’est-à-dire durant l’époque médiévale, le métier de maçon regroupait des ouvriers, plus ou moins qualifiés et expérimentés, et des maîtres d’œuvre.
 
Les chantiers pouvaient occuper toute une vie ; le métier se résumait à l’édification d’une cathédrale dont le maçon n’avait pas vu poser la première pierre et dont il ne verrait pas l’achèvement.
 
Les plus anciens, les compagnons, formaient les plus jeunes, les apprentis.
Ils disposaient de loges (le terme apparaît dans nos documents au XIII e  siècle), c’est-à-dire de simples bâtisses adossées à l’édifice en construction, où l’on rangeait les outils, où l’on se reposait, où l’on parlait des problèmes du chantier et des projets du lendemain.
 
On y faisait aussi des plans, sur le sol égalisé qui servait à tracer les épures ou à fabriquer les gabarits.
 
Pour organiser la profession, les lettrés en rédigèrent des règlements, comme pour d’autres corps de métier (charpentiers, couvreurs, etc.).
 
C’est à cette époque aussi que, pour donner une perspective au travail des maçons, ils en écrivirent une histoire légendaire, à partir de vieilles chroniques.
(En particulier l’historia Scholastica de Pierre Comestor, clerc français du XII e  siècle, et le Polychronicon, une histoire du monde écrite vers 1350 par un moine bénédictin anglais, Ralph Higden, mort à Chester en 1364.)
 
On en trouve le récit dans les Old Charges (qu’on appelle aussi les Anciens Devoirs), dont les versions les plus anciennes que l’on connaisse remontent à la fin du XIV e  siècle.
 
Elle rapporte comment les secrets de la « géométrie », ou de la « maçonnerie », inventées dès l’origine du monde, furent sauvés du Déluge grâce à des colonnes de pierre où ils avaient été gravés par les fils de Noé.
 
La Tour de Babel, puis le Temple de Salomon à Jérusalem en sont les réalisations les plus illustres.
 
Puis, par un singulier raccourci, on passe de Salomon (X e  siècle av. J.-C.), réputé avoir donné leurs premières coutumes aux maçons à Charles II de France (843-877), « qui fut maçon avant d’être roi » – ce que seuls ces textes affirment.
 
S’agissant de l’Angleterre, le récit des Anciens Devoirs remonte à saint Alban, martyr anglais du IV e  siècle, qui « aima bien les maçons et le premier leur donna leurs instructions et coutumes pour la première fois en Angleterre ».
 
Les clercs ajoutèrent à cette histoire, conformément à leur mission pastorale, des Devoirs, c’est-à-dire des prescriptions de caractère moral, destinées à discipliner des hommes de métier livrés à eux-mêmes.
C’est en cela que consistait l’enseignement des loges opérative, auxquelles on a prêté tant de pratiques mystérieuses, en dehors des connaissances propres à l’exercice du métier lui-même.
 
La religion était parfois mêlée aux usages et aux cérémonies en vigueur : un ouvrier reçu dans un chantier jurait de respecter Dieu, la sainte Église, son roi et le maître du chantier ; on lui enseignait les « devoirs » et on lui présentait la Bible.
 
Telle était son initiation.
 
Salomon, réputé pour avoir donné leurs premières coutumes aux maçons
 
Le premier témoignage sur l’organisation du métier des maçons remonte à 1356, à Londres, où une querelle oppose les « maçons de taille » aux « maçons de poses ».
 
Les autorités municipales, appelées à arbitrer le conflit, édictent alors pour eux un premier code de métier.
 
Vingt ans plus tard, les maçons de Londres constituent l’une des quarante-sept guildes 1 reconnues par la cité.
En 1472, la Compagnie des maçons de Londres (The London Masons’ Compagny) reçoit officiellement ses armes et sa première devise : « God is our Guide » (« Dieu est notre guide »).

À cette époque, la Compagnie exerce son contrôle à Londres : les apprentis lui sont présentés et leurs noms sont portés sur ses registres (registered)
 
Au terme d’un apprentissage d’au moins sept ans, ils peuvent paraître devant une commission et, après avoir prêté serment de fidélité et de loyauté envers le métier, la ville et la Couronne, devenir « hommes libres du métier » (Freemen of the Craft).
 
Parallèlement, le mot loge, si évidemment et intimement lié à la Franc-Maçonnerie telle que nous la connaissons, évolue.
 
Vers le XV e s iècle, un usage extensif le conduit à s’appliquer à l’ensemble des maçons qui travaillent sur un même chantier.
 
Au XVI e s iècle, en Écosse, il apparaît pourvu d’une signification très différente, et surtout beaucoup plus complexe et plus riche.
 
Il désigne alors les maçons travaillant dans le ressort d’une cité ou d’un district, et formant une juridiction permanente qui règle l’organisation du métier et arbitre les conflits entre les ouvriers et les employeurs.
 
Ces loges sont en relation avec les « incorporations », guildes de maîtres bourgeois, qui naissent également en Écosse dans les années 1400 pour assurer l’organisation des différents métiers.
 
Or, en 1475 les maçons écossais obtiennent une charte d’incorporation.

En 1598, toujours en Écosse, William SHAW, qui porte le titre de maître des ouvrages du roi et surveillant général des maçons, publie de nouveaux Statuts : dorénavant, la loge contrôle l’entrée des apprentis ainsi que leur accession au statut du compagnon, juge les différends, punit les manquements aux règles et assure la protection des maçons à l’égard des cowans 2 .
De plus, à la différence de ce qui se passait dans les simples guildes, les maçons de la loge partagent des secrets et notamment un moyen de reconnaissance, le « mot du maçon », qui leur est communiqué lors d’une cérémonie comportant un serment de discrétion, ce qui vise essentiellement à réserver aux hommes dûment qualifiés les privilèges de la profession.
Mais tout cela ne relève encore que d’une organisation de métier.
2 : Écosse, 1600 : un faux départ
Selon une opinion classique, longtemps soutenue par les historiens de la Maçonnerie, c’est au terme d’une transition de deux siècles environ que cette maçonnerie opérative médiévale déclinante aurait donné progressivement naissance à la Franc-Maçonnerie spéculative moderne.
 
Les premiers signes de cette transition seraient apparus en écosses : il s’agit de l’admission dans les loges opérative de membres sans rapport avec la profession de maçon, appelés Gentlemen Masons, recruté en règle générale parmi les notabilités locales.
 
Le premier cas connu est celui de John BOSWELL of Auchinleck, admis en 1600 dans la loge d’Édimbourg, Mary’s Chapel.
 
En Angleterre même, à partir de 1620, les registres de la Compagnie des maçons de Londres mentionnent une sorte de loge nommée Acceptation (Acception) qui reçoit, à côté de maçons appartenant à la Compagnie en tant qu’opératifs, des personnes étrangères au métier.
 
En 1646, on retient également la réception à Warrington, près de Liverpool, d’Elias ASMOLE, érudit féru d’alchimie et d’hermétisme, dans une loge composée de sept membres, tous des notables locaux, sans lien apparent avec la maçonnerie.
 
Une note portée dans le Journal d’ASMOLE conserve seule la trace de cette loge sans doute occasion

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