La ville de Sarh d’aujourd’hui - Regard d’un citoyen , livre ebook
324
pages
Français
Ebooks
2019
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Publié par
Date de parution
01 janvier 2019
EAN13
9782376700494
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Sarh est une ville nantie des faits historiquement glorieux,impressionnants et enthousiasmants, au moins pendant les périodescoloniales, mais elle est aujourd’hui une ville au présent dégoûtant etdésespérant. Elle est une ville de diversité linguistique et culturelle. Uneville cosmopolite, accueillante et réunissant toutes les communautéstchadiennes comme la providence l’avait prédestinée depuis des lustres.« La ville de Sarh d’aujourd’hui, le regard d’un citoyen » est uneœuvre à la fois exploratoire et diagnostique d’une cité centenaire.Structurée en trois principaux axes, cette œuvre dresse un état des lieuxsur un certain nombre des questions relatives à l’histoire, àl’organisation sociale, aux aspects socio-économiques, éducationnels,administratifs, culturels, politiques, etc. En outre, elle évoque les défis etles pistes de solutions en interpellant les élus locaux à plusd’engagement et de responsabilité.Mais, Sarh est aussi une ville en retard dans le cadre d’urbanisation etd’industrialisation, du fait d’une insuffisante volonté et d’engagementpolitique, s’inscrivant dans une dynamique du développementinfrastructurel et économique. Cependant, il faut garder espoir au regardde la poussée économique, pourvu que l’instance officielle, la sociétécivile lui évitent les graves dérives dues à la mauvaise gestion, enl’épargnant d’une gouvernance calamiteuse à l’exemple des autrescommunes du Tchad.
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Date de parution
01 janvier 2019
EAN13
9782376700494
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
La ville de Sarh d’aujourd’huiRegard d’un citoyen
Docteur Sanodji Yonbel Abiathar
La ville de Sarh d’aujourd’huiRegard d’un citoyen
Éditions Toumaï L’éditeur de nouveaux talents[2]
Ce texte publié aux Éditions Toumaï est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code de la Propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur.
Éditions Toumaï Avenue Taïwan B.P: 5451 N’Djaména-Tchad Tél:+235 63 05 65 02 e-mail:editionstoumai30@yahoo.com
ISBN :978-2-37670-049-4 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Toumaï en 2019[3]
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Sigles et abréviations CALF/S: Centre d’Apprentissage de la Langue Française de Sarh. CEFOD : Centre de Formation et de Documentation. CESC : Conseil Économique, Social et Culturel. CFA: Colonie Française d’Afrique, puis Communauté Financière Africaine, regroupant quatorze États de l’Afrique francophone(Afrique de l’Ouest et Afrique centrale). Front de Libération Nationale, inspiré desFROLINAT : mouvements révolutionnaires algériens sous la colonisation française. ENA : École Nationale d’Administration. ème édition de la Conférence de Paris: La 21 LA COP21 sur le dérèglement climatique ou sur l’environnement.ème LA COP22 : La 22 édition de la Conférence du Maroc sur le dérèglement climatique ou sur les problèmes liés à l’environnement, puis la COP23 en Allemagne pour évoquer le financement des projets de régénération climatique. MC : Moyen-Chari. MPS : Mouvement Patriotique du Salut. OMS : Organisation Mondiale de la Santé. Parti Progressiste Tchadien, section duPPT/RDA : Rassemblement Démocratique Africain. RESAP/MC : Réseau de Suivi des Activités liées au Pétrole dans le Moyen-Chari. SMIG : Salaire Minimum inter Garanti. SOTEL : Société de Télécommunication.
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STEE : ancienne Société tchadienned’eau et d’électricité, restructurée en deux sociétés et renommée STE : Société Tchadien des Eaux et SNE : Société Nationale d’Électricité. Société Nationale Sucrière du Tchad,SO.NA.SUT : devenue aujourd’hui CST. STTL : Société Tchadienne de Transport et de Location. NSTT : Nouvelle Société de Textiles du Tchad, née principalement de STT (Société de Textiles du Tchad). SAVE : Service Audiovisuelpour l’Éducation de Sarh, aujourd’hui fermé définitivement par manque de ressources financières. CST : Compagnie Sucrière du Tchad, née sous le cendre de la SONASUT (Société Nationale Sucrière du Tchad) CREFELD :Centre Régional d’Education Formation en Environnement pour la Lutte contre la Désertification Mouvement National Révolutionnaire pour laMNRCS : Culture Sociale Organisation des Nations-Unies pour laUNESCO : Science, l’Éducation et la Culture LTDH MC : Ligue Tchadienne desDroits de l’Homme du Moyen-Chari. [6]
À la famille Sanodji et ses descendants pour leur soutien moral. À mon épouse Madjikari Ngaba Alhére et ses filles pour leur patience et leur encouragement. Àma mère N’djekaoussèm Louise pour ses prières et bénédictions au quotidien. Àmon cousin Georges Alladoum qui vient de s’éteindre à Lille en décembre 2018, du fait qu’il a gardé les liensétroits familiaux avec nous. À mes chers cousins Ningatoloum Bomarr et Ngakoutou Joseph pour l’attention qu’ils me portent toujours. En mémoire de mon ami Laurent Sadoux, journaliste à RFI pour son professionnaliste qui fut pour nous l’une des rares sources d’inspiration. Aux familles Danimbé Ndombaye Charles et Daminbé David et leurs enfants pour leur générosité et leur mot d’encouragement. Aux collègues enseignants des réseaux des CALF pour les mots d’encouragement,et en particulier à ceux de l’Université de Sarhleur marque de solidarité dans les pour moments les plus difficiles que nous avons traversés ensemble en 2017. À tous les Sarhoises et les Sarhois qui aiment Sarh et veulent participer à son développement.
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Remerciements
Je voudrais remercier mon ami Arnaud Ndingammadji pour ses observations pertinentes sur la mise forme du manuscrit. Mes remerciements vont à mes chers neveux Nathan Ngaressem, Sanodji Guy et leurs familles pour leurs multiples courses accomplies à mon profit au cours de la rédaction de cet ouvrage. Je tiens à remercier mon cher ami Daniel Ndangar pour ses mots d’encouragements, ils vont égalementma à chère amie Néloumta Georgine. Àtous ceux qui, de près ou loin, m’ont soutenu et encouragé pendant cette longue traversée du désert scriptural, je leur adresse mes sincères remerciements.
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Préface La ville de Sarh, ses problèmes, son désespoir, ses dilutions, ses rêves et espoirs. Située au Sud du pays, sur le fleuve Chari, à proximité de la frontière de la République Centrafricaine, la ville de Sarh est le Chef-lieu de la province du Moyen-Chari et du Département du Bahr Kôh. En bordure de la transnationale et généralement en état de piste, fréquemment inondée pendant la saison des pluies, elle est considérée comme la ville la plus prestigieuse du Tchad après N’Djaména. Elle constitue un axe de communication important vers Bangui et le Congo à partir des routes Moundou et N’Djaména. Sarh, une ville cosmopolite où vivent en « parfaite » harmonie et sympathie, halogènes et autochtones est organisée administrativement en six arrondissements divisés en vingt-sept quartiers. La ville de Sarh a subi les affres de tous les évènements malheureux qu’ait connus le pays. Ces derniers ont des conséquences négatives sur son économie au niveau de la région, aussi, mettant la ville sous perfusion socioéconomiques aujourd’hui. Les quelques unitésindustrielles de production sont fermées ou en perpétuel redressement, laissant place à l’informel.CST est La sérieusement menacée par les produits de contre bande, la Nouvelle Société Textile du Tchad peine à redémarrer et la Coton Tchad ne donne pas les résultats attendus. Pourtant c’est sur les redevances de celles-ci que fonctionne la commune et la plus-value bénéficie aux ménages. En dehors de quelques activités à caractère lucratif, le secteur de micro finance est très peu connu. Le secteur de transport urbainqui échappe totalement au contrôle de l’État,est caractérisé par l’exploitation des motos taxis qui sont organisés par groupement ; mais désorganisés en ce qui concerne le code de la route. Malgré les efforts sans cesse croissant du gouvernement pour relancer la ville avec la contribution des partenaires économiques, le résultat est [9]
toujours très timide et mitigé. En dehors du grand marché moderne construit sur financement de la BAD et du FED, la commune de Sarh compte sept marchés classiques fonctionnant de manière plus ou moins informelle, donnant très peu de rentabilité. Les petites unités peinent à s’acquitter de leurs droits. La STE est la seuleSociété d’alimentation en eau et dispose d’un réseau qui ne couvre que la moitié de la ville et fourni de l’eau particulièrement insalubre à la consommation. L’approvisionnement se fait principalement à partir des eaux de forages captées dans la nappe phréatique. Les puits individuels sont pollués, surtout au cours des inondations, par l’infiltration des eaux usées domestiques et des rejets des latrines se situant dans la même nappe. La SNE est incapable de fournir régulièrement de l’électricité amenuisant considérablement la chance d’un développement industriel. Ainsi, au-delà des problèmes structurels récurrents de la ville, les populations vivent une pauvreté persistante. Les habitants des agglomérations vivent principalement des produits de cueillette, de maraichage et d’exploitation de la pêche, des petits ruminants et volaille.Sarh, cette ville historique de la zone méridionale du Tchad a été pendant longtemps avec Moundou, N’djamena et Abéché, les grandes villes qui ont marqué l’évolution du pays. À une certaine période, Sarh représente avec Moundou les deux grands pôles autour desquels s’organisent l’administration publique et les relations commerciales à grandes distances entre le sud du Tchad et l’extérieur tant dans le domaine des produits manufacturés et alimentaires. SIVIT, SO.NA.SUT, COTON TCHAD, STT, MOURA et GOUVEA, SAR CATTIN, etc. faisaient la fierté de Sarh. Cette fierté, est à revoir dans son arrière historique. Pendant la construction de chemin de fer Congo Océan de 1912 à 1934, le Tchad fut abondamment mis à contribution pour fournir la main d’œuvre quand à partir de 1924-25, les contrées sous peuplées du Congo ne furent plus en mesure de subvenir aux besoins du chantier. 20.000 [10]
