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Une confrérie musulmane à la conquête de l’Afrique
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Publié par

Date de parution

01 janvier 2000

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845860865

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

5 Mo

LA TIJÂNIYYA
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Collection « Hommes et Sociétés »
Conseil scientifique: Jean-François BAYART(CERI-CNRS) Jean-Pierre CHRÉTIEN(CRA-CNRS) Jean COPANS(Université Paris-V) Georges COURADE(IRD) Alain DUBRESSON(Université Paris-X) Henry TOURNEUX(CNRS)
Couverture :
Directeur: Jean COPANS
Ouvrage publié avec le concours du Centre national du Livre
La confrérie Tijâniyya sous le charme de son fondateur. Série imprimée maghrébine. Collection privée Jillali El Adnani.
Éditions KARTHALA, 2000 ISBN : 2-84586-086-2
Jean-Louis Triaud et David Robinson (éds)
La
Tijâniyya
Une confrérie musulmane à la conquête de l¼Afrique
Deuxième édition
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
LESAUTEURS
Jillali ELADNANI: docteur en histoire, Université de Provence, Postdoctoral Fellow, Wissenchaftskoleg zu Berlin. Thèse (1998) :«Entre hagiographie et histoire, les origines d´une confrérie musulmane maghrébine : la Tijâniyya (1781-1 880 ». Louis BRENNER: Professor of the History of Religion in Africa, School of Oriental and African Studies, University of London. Grande-Bretagne. A éditéMuslim Identity and Social Change in Subsaharan Africa, Londres, Hurst et Bloomington, Indiana University Press, 1993.Àparaître : Controlling Knowledge : Religion, Power and Schooling in a West Muslim Society, Londres, Hurst, 2000. Abdallah DEDOUDOULDABDELLAH: thèse (DES), universitéde Rabat, professeur d´histoire, Universitéde Nouakchott, Mauritanie. Thèse e e (1993) :«Le mouvement intellectuel au Bilâd Shinqît auxXIetXII e e siècles de l´Hégire (XVII-XVIIIsiècles)»(en arabe). Ousmane KANE: docteur en science politique (IEP, Paris), maître assistant, chef du département de science politique, UniversitéGaston Berger, Saint-L ouis, Sénégal, Postdoctoral Fellow,Yale University (2000). Thèse (1993) :«Les mouvements islamiques et le champ politique au nord du Nigeria : le cas du mouvement IzâlaàKano». A publiéHandlist of Islamic Manuscripts : SénégalFurqan, 1997. A, Londres, Al édité(avec J.-L. Triaud)Islam et islamismes au sud du Sahara, Paris, Karthala, 1998. Assimi KOUANDA: docteur en histoire, UniversitéParis I, ambassadeur du Burkina Faso au Maroc. Maïkoréma ZAKARI: directeur de l´IRSH (Institut de recherches en sciences humaines), Universitéde Niamey, Niger. A publiéContributionà e l’histoire des populations du Sud-Est nigérien. Le cas du Mangari (XVI-e XIXsiècle), Niamey,« Études nigériennes», IRSH, 1985. Marie MIRAN: Ph. D., Tel Aviv University. Lecturer in History of Islam in Africa, School of Oriental and African Studies, University of London, Grande-Bretagne. Thè:se (1999) «Une histoire des communautés musulmanes en Côte d´Ivoire contemporaineàtravers le cas d´Abidjan, 1960-1993»(en français).
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Abdel Wedoud OULDCHEIKH: professeur de sociologie, Université de Nouakchott, Mauritanie. A publiéÉléments d’Histoire de la Mauritanie, Nouakchott, Centre culturel français, 1988 et 1991. David ROBINSON: Professor of History and African Studies, Michigan State University,États-Unis. A publiéThe Holy War of Umar Tal, Oxford University Press, 1985 ;édition française,La Guerre sainte d’al-Hajj Umar, Paris, Karthala, 1988. AéditéTriaud)(avec J.-L. Le Temps des marabouts, Paris, Karthala, 1997. À paraître :Paths of Accommodation : Muslim Societies and French Colonial Authorities in Senegal and Mauritania, Ohio University Press, 2000. Ibrahima Abou SALL: docteur en histoire, UniversitéParis VII. Thèse (1998) :«Mauritanie. Conquête et organisation administrative des territoires du sud. Rôle des aristocraties politiques et religieuses (1890-1945)». Boukary SAVADOGO: docteur en histoire, Universitéde Provence. Thèse (1998) :«Enquête sur une résistance islamiqueàla colonisation française : la question hamalliste en Afrique de l´Ouest après la mort de Shaikh Hamallah (1940-1960)». Rüdiger SEESEMANN: Dr Phil., Research Fellow, University of Bayreuth (Germany). A publiéAhmadu Bamba und die Entstehung der Muridiya, e Berlin, Schwarz, 1993. Recherche en cours sur la Tijâniyya auXXsiècle. Benjamin F. SOARES: Ph. D. en anthropologie, Northwestern University. Lecturer in Social Anthropology, School of African and Asian Studies, University of Sussex. Thè:se (1997) «Spiritual Economy of Nioro du Sahel : Islamic Discourses and Practices in a Malian Religious Center». Jean-Louis TRIAUD: professeur d´histoire de l´Afrique, Universitéde Provence, directeur de la revueIslam et Sociétés au sud du Sahara(Paris, Éditions de la MSH). A publiéLa légende noire de la Sanûsiyya. Une confrérie musulmane sous le regard français (1840-1930), Paris, MSH et Aix-en-Provence, IREMAM, 1995. Aéditédeux ouvrages en coédition avec Ousmane Kane et David Robinson (voir ces noms), et, avec Jean-Pierre Chrétien,Histoire d’Afrique. Les enjeux de mémoire, Paris, Karthala, 1999. Muhammad S. UMAR: Ph. D., Northwestern University, Associate Professor in History and Religion, Arizona State University,États-Unis. Thèse (1997) :«Muslim´s Intellectual Responses to British Colonialism in Northern Nigeria, 1903-1945». Leo VILLALÓN: Associate Professor in Political Science, University of Kansas,États-Unis. A publiéIslamic Society and State Power in Senegal, Cambridge University Press, 1995.
TRANSLITTÉRATION
La translittération de l´arabe adoptée dans cet ouvrage est celle de l´Encyclopédie de l´Islam dans une forme simplifiée, sans signes souscrits ni diacritiques. Dans le cadre de cette grille générale commune, nous avons laissé àchaque auteur le soin de fixer ses choix propres (avec ou sans translittération du µayn, avec ou sans mention des longues, avec référenceà une forme locale ouàune forme littéraire, avec usage du w ou du u ¯ Rawd, et Raud, par exemple) et sa lecture personnelle, et légitime, dans la transcription de certains noms propres : ainsi, Hamah Allah, Hamâh Allâh, Hamahu´llah, Val ou Fal, Djayja ou Dyaija, Niyâs, Nyas ou Niasse, Id-aw-µAlîou Idawaµli, Skîrej ou Sukairij, Nuuru Taal (d´après le peul), Nûru Tal (d´après l´arabe), ou Nourou Tall, dans la forme connue francisée, etc. S´agissant d´un ouvrage collectif en deux langues, réunissant 16 auteurs différents, toute tentative d´uniformisation complète auraitététrès coûteuse pour un bénéfice négligeable. Nous n´avons donc pas cherché àimposer un système totalement homogèneàtravers toutes les contributions. Les arabisants rétabliront dans tous les cas, aisément, les orthographes originales et les lecteurs avertis sauront reconnaître ces variations de lecture, d´ailleurs limitées en nombre, comme une signature propreàchaque auteur et non comme une insuffisance ou une source de gêne.
REMERCIEMENTS
Les auteurs de cette publication remercient le National Endowment for the Humanities, Washington, D.C., USA, pour son soutien au colloque tenu en avril 1996àl´universitéd´Illinois-Champaign, Allerton Center, et dont les présentations et débats ont servi de base pour ce volume.
PRÉSENTATION
La Tijâniyya, une confrérie musulmane pas comme les autres ?
Jean-Louis TRIAUD
e Apparueàla fin duXVIIIsiècle au Maghreb, la Tijâniyya fait partie de ce que J. Fletcher a appelé «la troisième expansion», ou la«troisième vague» 1 de l´islam . Sa création s´inscrit en effet dans le cadre du renouveau religieux e et confrérique qui marque l´ensemble du monde musulmanàla fin duXVIII e et auXIXsiècle. Ce mouvement detajdîd(«renouveau») se caractérise par le surgissement de figures, de réseaux, de structures, qui, par-delàleur diversité, ont en commun une forte démarcheéducative, missionnaire et militante, et une révérence particulièreàégard du Prophète, de son modèle 2 et de son enseignement . La Tijâniyya donne un bon exemple de ce type de redéploiement confrérique qui, on le verra, en dépit de certaines apparences, est plus fait de continuitéque de rupture avec le passé. Confrérie souvent controversée, la Tijâniyya aétéfondée en 1196 de l´Hégire (1781/2 de notreère),àla suite d´une vision du Prophète, enétat de veille, dans l´oasis algérienne d´AbûSamghûn, par le savant et mystique Ahmad al-Tijânî(1737-1815). Depuis cette date, la Tijâniyya s´est imposée
1.
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Joseph Fletcher,«Les ³voies² (turuq) soufies en Chine»,inAlexandre Popovic et Gilles Veinstein,Les Ordres mystiques dans l’islam. Cheminements et situations actuelles, Paris, 1985, p. 17. Sur le renouveau confrérique et les dé: Nehemia Levtzion etbats qui l´entourent, voir John O. Voll (éd.),Eighteenth Century Renewal and Reform in Islam, 1987 ; Rex Sean O´Fahey et Bernhardt Radtke,«Neo-Sufism reconsidered»,Der Islam, vol. 70/1, 1993, e p. 52-87 ; Marc Gaborieau et Nicole Grandin,«Le renouveau confrérique (finXVIII e siècle -XIXsiècle)»,inAlexandre Popovic et G. Veinstein,Les Voies d’Allah, Paris, 1996, p. 68-83.
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e e comme la grande confrérie africaine desXIXetXXsiècles. Au sud du Sahara, son nom est associé aujihâdd´al-Hajj µUmar al-Fûtî(m. 1864). Pendant la période coloniale, c´est la confrérie qui a connu, en Afrique de l´Ouest, les plus grands développements. C´est aussi celle qui suscite les passions les plus vives, de la part de tendances soufies rivales ou de mouvements anti-confrériques. Comme telle, la Tijâniyya devrait intéresser au premier chef les chercheurs, islamologues, historiens, anthropologues ou politologues. Ce mouvement de réactivation de l´islam a connu, en effet, en trois générations, un remarquable succès au sud du Sahara, s´étendant, par de multiples ramifications, du Sénégal jusqu´au Soudan et marquant de son empreinte le jeu social dans le monde soudano-sahélien et au-delà. Pourtant, les travaux sur la Tijâniyya sont beaucoup plus dispersés que ¯ pour prendre un exemple connu ¯ ceux concernant la confrérie mouride, qui a tant fascinéles chercheurs et les médias occidentaux. C´est la raison pour laquelle un 3 colloque a réuni, en avril 1996 ,àl´universitéd´Illinois, auxÉtats-Unis, une trentaine de spécialistes africains, européens et américains, désireux de mieux comprendre les modes de transmission et de popularisation de cette nouvelle voie. Plusieurs thèses de doctorat, alors en cours, dont certaines sont aujourd´hui terminées, ont permis de renouveler profondément notre 4 connaissance de l´histoire de la Tijâniyya . Cet ouvrage collectif reflète ainsi cette actualitédesétudes tijânîes. La puissance du fait tijânîfrappe tous les observateurs du phénomène au sud du Sahara. Il y a dans les différentes branches africaines de cette confrérie d´origine maghrébine ¯ de cette confrérie devenue plus subsaharienne que
3.
4
.
er University of Illinois at Urbana-Champaign, 1 -5 avril 1996. Organisateurs : D. Robinson, Ch. Stewart et J.-L. Triaud. Ce sont celles de : El Hadj Ravane Mbaye,La pensée et l’action d’El Hadj Malik Sy, leader confrérique sénégalais, soutenueàl´Université; deParis III le 29 juin 1993 Mohamed Echouaïbi,Contributionàl’histoire de l’État et de la sociétésous le règne d’Ahmad al-Kabir d’après les sources arabes (1864-1893), soutenueàl´Université Paris I le 27 janvier 1997 ; de Boukary Savadogo,Confréries et pouvoirs. La Tijâniyya Hamawiyya en Afrique occidentale (Burkina Faso, Cô: 1909-te d’Ivoire, Mali, Niger) 1965, soutenueàl´Universitéde Provence, le 27 mars 1998 ; de Jillali El Adnani,Entre hagiographie et histoire, les origines d’une confrérie musulmane maghrébine ; la Tijâniyya (1781-1880), soutenueàl´Universitéde Provence, le 18 dé; decembre 1998 Dedoud Ould Abdallah,Shaikh Muhammad al-Hâfiz et l’introduction de la Tijâniyya en e Mauritanie (XIXsiècle), actuellement en cours d´achèvement. On y ajoutera celles de Benjamin F. Soares,The Spiritual Economy of Nioro du Sahel : Islamic discourses and practices in a Malian religious center, soutenueàNorthwestern University en juin 1997, de Rahal Boubrik,Islam et sociétéen Mauritanie. La confrérie Fâdiliyya, soutenueà l´Universitéde Provence le 12 décembre 1997, d´Ibrahima Abou Sall,Mauritanie. Conquête et organisation administrative des territoires du sud. Rôle des aristocraties politiques et religieuses (1890-1945), soutenue le 16 juin 1998àl´UniversitéParis VII, et celle en cours de Rüdiger Seesemann sur la Tijâniyya niassene.
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