318
pages
Français
Ebooks
2014
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Publié par
Date de parution
16 avril 2014
Nombre de lectures
7
EAN13
9782760539747
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Publié par
Date de parution
16 avril 2014
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7
EAN13
9782760539747
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Français
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Presses de l’Université du Québec Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2 Téléphone : 418 657-4399 Télécopieur : 418 657-2096 Courriel : puq@puq.ca Internet : www.puq.ca
Diffusion / Distribution :
Canada Prologue inc., 1650, boulevard Lionel-Bertrand, Boisbriand (Québec) J7H 1N7 Tél. : 450 434-0306 / 1 800 363-2864
France AFPU-D – Association française des Presses d’université Sodis, 128, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 77403 Lagny, France – Tél. : 01 60 07 82 99
Belgique Patrimoine SPRL, avenue Milcamps 119, 1030 Bruxelles, Belgique – Tél. : 02 7366847
Suisse Servidis SA, Chemin des Chalets 7, 1279 Chavannes-de-Bogis, Suisse – Tél. : 022 960.95.32
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Vedette principale au titre :
Les défis québécois : conjonctures et transitions
Comprend des références bibliographiques.
ISBN 978-2-7605-3972-3
1. Québec (Province) – Administration. 2. Québec (Province) – Politique économique. 3. Québec (Province) – Politique sociale. I. Bernier, Robert, 1951 janvier 3- .
JL250.D43 2014 351.714 C2013-942447-4
Les Presses de l’Université du Québec reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités d’édition.
Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour son soutien financier.
Conception graphique Michèle Blondeau
Image de couverture iStockphoto
Mise en pages Interscript
Conversion au format ePub Samiha Hazgui
Dépôt légal : 2e trimestre 2014 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada
© 2014 – Presses de l’Université du Québec Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
Préface
Le véritable défi du Québec
L orsque Robert Bernier m’a demandé de préfacer son nouveau volume, c’est avec grand plaisir que j’ai accepté, car les études qu’il dirige nous font partager un élément de nouveauté, de défi intellectuel et d’idées potentiellement génératrices d’action. Ce n’est pas le premier ouvrage collectif de Robert Bernier et les succès rencontrés par ses publications antérieures, notamment celui de L’État québécois au xxi e siècle (Presses de l’Université du Québec, 2004), nous laissent entrevoir aujourd’hui une contribution à d’autres réflexions aussi utiles que stimulantes. En effet, au-delà des thèmes d’intérêt, Robert Bernier sait convier des auteurs de haut niveau qui nous permettent d’explorer des questions qui sont au cœur des principaux courants à partir desquels notre société évolue, change et se transforme pour nous amener aux portes de demain. En nous offrant Les défis québécois , Robert Bernier enrichit cette pratique devenue, pour ainsi dire, une tradition : il présente à ses lecteurs des pistes qui leur permettront de pousser un cran plus loin leur perception et leur analyse du Québec contemporain comme augures de notre futur collectif.
1. Un portrait
L’invitation que les auteurs nous lancent dans cet ouvrage est de nous pencher sur un portrait de l’administration publique du Québec, de son économie et de sa société. Ils nous ouvrent des portes sur des sujets d’actualité, mais souvent en nous les faisant redécouvrir par des voies moins fréquentées. Il en résulte une mosaïque d’éléments qui ne peut faire autrement que nous interpeller.
Il ressort de cet ensemble des indices qui nous font prendre conscience de la maturité atteinte par le « modèle québécois » grâce à un développement socio-économique appuyé par une administration publique finement rodée dans la plupart de ses aspects. Cependant, le constat général nous permet aussi de conclure que les administrations publiques ne peuvent être statiques tant elles doivent répondre aux nouvelles exigences de gestion qui s’imposent à elles. Elles doivent aussi réagir en termes de contribution à l’élaboration de politiques publiques en adéquation avec les demandes de tous ordres qui ne cessent de se multiplier et de se diversifier. Lorsque l’on conjugue ces facteurs au contexte économique et au tissu social qui, aujourd’hui, nous caractérisent, nous voyons que le Québec contemporain se situe à une croisée de chemins ; cela demande que des choix soient faits et souvent, il s’agit de choix qui requièrent du courage politique. L’important ici est de nous rendre compte du besoin de poursuivre ce qui a été amorcé il y a cinquante ans, non pas dans les mêmes traces et de la même manière, mais bien plutôt en étant sensibles aux défis qui sont campés essentiellement à partir de paramètres nouveaux.
Notre cheminement collectif est vu par plusieurs comme étant très largement exemplaire et avec raison. Ce parcours ne se déroule toutefois pas sur une route infinie. Le point de départ qui a servi de repère pour situer la Révolution tranquille prenait ancrage dans une société qui vivait de grandes mutations et qui s’apprêtait à en vivre d’autres plus grandes encore. La question à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés – et que les textes de cet ouvrage nous font considérer sous un jour nouveau – est de savoir si nous sommes sur la même route et vivons dans la même société qu’à la fin du xxe siècle ou si nous devons recalculer le cap puisque nous serions de plain-pied dans une société et une économie reformatées tout autant qu’elles l’avaient été il y a plus de cinquante ans, mais sur des bases différentes. Si tel est le cas, des ajustements pourraient devoir s’imposer.
2. Comment poursuivre ?
À cette question, nous pouvons proposer une réponse inspirée des contributions qui sont ici rassemblées. Les auteurs réunis dans cet ouvrage nous font réaliser que le « modèle québécois », conçu alors que la télévision était entrée dans les foyers depuis moins de dix ans, demande d’être articulé en fonction d’un environnement où Internet est avec nous depuis déjà près de vingt ans. Ce simple fossé en termes de technologies de l’information illustre combien les références à partir desquelles le modèle d’hier a été imaginé ne sont plus celles qui prévalent aujourd’hui. Par ailleurs, les résultats du sondage mené dans le cadre de la présente étude confirment que les Québécois perçoivent clairement les choses : l’essoufflement de nos services publics et l’enlisement de nos finances publiques ne pourront se poursuivre longtemps. C’est pour endiguer ces chutes que les choix évoqués plus tôt doivent être faits.
Pourquoi ne les avons-nous pas déjà effectués ? Peut-être est-ce parce que, dès que des décideurs publics abordent la question, l’opposition à une telle initiative se matérialise et se mobilise dans ses dimensions politiques autant que citoyennes ou populistes. En fait, en réponse au besoin de recadrage de notre vouloir vivre collectif, il n’est pas faux d’affirmer que notre société, que l’on dit progressiste à maints égards, est en fait extrêmement conservatrice : il n’est pas facile de remettre en question certaines pratiques maintenant associées au « modèle québécois ». Plusieurs auteurs et quelques acteurs ont tenté d’apporter des éléments de redéfinition, mais la plupart se sont vite aperçus du fort attachement accordé à cette société bâtie au moment où le Québec s’ouvrait au monde. Or, cette ouverture étant maintenant faite, le Québec étant partie intégrale et intégrée d’un monde aux palissades ébréchées, nous devons repenser, réinventer et innover si nous voulons conserver nos avantages compétitifs et notre filet de protection sociale qui fait l’envie de plusieurs. La nécessité d’agir ne fait aucun doute et il est indéniable que nos administrations publiques doivent contribuer à cette réflexion.
Est-ce à dire que nous devons nous engager dans une nouvelle Révolution tranquille ? Il serait difficile – et probablement très décevant – de reproduire à l’identique cette vaste expérience sociale et ce large virage économique. Les résultats seraient sans aucun doute pâles en comparaison des h