Le TURKMÉNISTAN , livre ebook

icon

218

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2005

Écrit par

Publié par

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

218

pages

icon

Français

icon

Ebook

2005

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Publié par

Date de parution

01 janvier 2005

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845866321

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

3 Mo

André Kamev
Le TURKMÉNISTAN
LE
TURKMÉNISTAN
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture :
La tour de l’indépendance à Achgabat, la capitale.
¤Éditions KARTHALA, 2005 ISBN : 2-84586-632-1
André Kamev
Le Turkménistan
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Carte 1 Les cinq provinces du Turkménistan
LE TURKMÉNISTAN
Superficie: 488 100 km².
Capitale: Aúgabat / Ashkhabad.
Population: 5,5 millions d’habitants, dont 85 % de Turkmènes.
Langue: le turkmène ; le russe reste encore parlé dans les villes. Espérance de vie: 58 ans (hommes), 65 ans (femmes). Natalité: 28 ‰. Mortalité: 9 ‰. PIB: 4,5 milliards de dollars. Croissance du PIB: 13,1 %. Monnaie: le manat (M), 1 euro = 6,127 M. Secteur d’activité%), a riculture (26 %), bâtiment: industrie (32 (11 %), services (31 %). Exportations(57 %), : az %), coton brut (3 pétrole (26 %), textiles (2 %)... Importations: biens d’équipement (60 %), alimentation (15 %).
Régime politique: présidentiel (président S.A. Ni azow) ; Halk Maslahat , con rès, et Me lis, parlement ; le PDT, Parti démocratique du Turkménistan, est le parti unique.
Fête nationale: 27-28 octobre.
« Entre l’Amou-Daria et la mer Caspienne Sur la steppe souffle le vent des Turkmènes ». * Magtymguly.
*Poèmes de TurkménieBoravav, POF,Bazin et P. , traduits par L. coll. « D’étranges pays », 1975.
Introduction
Née de l’éclatement de l’URSS en 1991, la république du Turkménistan, au cœur de l’Eurasie, est un pays neuf, encore « sans Histoire ». Pourtant, elle s’étend entre la mer Caspienne et les monts d’Afghanistan sur un territoire où, il y a plus de cinq mille ans, est née et a prospéré l’une des premières civilisations du monde, celle de l’Asie centrale, encore très peu et mal connue. Au sud, le long de la chaîne du Köpet Dag, le « Diaphragme » des géographes grecs anciens, qui sépare l’immense plaine touranienne du plateau iranien, est née à Jeýtun, peut-être pour la première fois, l’agriculture par irrigation maîtrisée. Plus à l’est, dans les oasis de Merv, alimentées en eau courante par le Tejen et le Murgap, descendus des hautes montagnes afghanes, s’est développée la « Mésopotamie turkmène » où a probablement vécu et prêché le prophète Zarathoustra, réformateur du mazdéisme. Plus de mille ans plus tard, Merv, l’une des grandes cités du monde au Moyen Age, devint l’un des plus brillants foyers de la civilisation musulmane. Au nord, l’Oxus, l’Amou-Daria actuel, a joué un rôle civilisateur presque comparable au Nil, assurant grâce à ses eaux et à son limon fertile la prospérité des riches cités commerçantes du Khwarezm antique et médiéval. La présence obsédante d’un désert brûlant presque stérile, le Karakoum, les « Sables noirs », au centre du pays, entre montagnes aux piémonts riches en eau et fleuves nourriciers, a
8
LETURKMÉNISTAN
toujours fait ressembler le Turkménistan, encore aujourd’hui, à une sorte de ballon de rugby, plein de vide au milieu, dont toute la substance humaine et même vivante, faune et flore, est rejetée à la périphérie où coule l’eau fécondante, indispensable à la vie. Située au carrefour des voies caravanières entre l’Orient et l’Occident pendant les deux millénaires que dura la « route de 1 la soie », la Turkménie actuelle a été un lieu privilégié de rencontres, un « melting pot » où se sont fondues toutes les grandes civilisations, perse, grecque, musulmane... et toutes les religions universelles, mazdéisme, christianisme, bouddhisme, islam... de l’ancien monde. Revers de la médaille, elle fut aussi la proie de tous les grands conquérants-prédateurs de l’Eurasie qui, déferlant de chaque point de l’horizon, Alexandre, de l’Occident, Gengis Khan, de l’Orient, Tamerlan, du Septentrion, Nadir Chah, du Midi... l’envahirent, la dévastèrent, la pillèrent, la colonisèrent... mais aussi la fécondèrent et la façonnèrent de leurs influences multiples et, le plus souvent, contradictoires. Nombreux ont été les historiens et géographes, souvent parmi les plus grands, qui dans leurs œuvres ont écrit sur les terres qui forment le Turkménistan actuel. Dans l’Antiquité, Hérodote, Polybe, Strabon, Pline l’Ancien, Quinte-Curce... jusqu’à Claude Ptolémée ont décrit la contrée, sans l’avoir visitée. Au Moyen Age, leurs successeurs arabes, Yâqût, Ibn Battûta... ou persans, Bayhaqi, Djoveyni... l’ont parfois parcourue et abondamment racontée. e AuXIX siècle, les explorateurs européens, émules du Vénitien Marco Polo, de l’Espagnol Ruy Gonzalez de Clavijo, e e du Bavarois J. Schieltberger (XIII-XIVqu’ils soient siècles), Anglais comme le major J. Abbot, Français comme Henri de Coulibœuf de Blocqueville, Hongrois tel Armin Vambery... ont, le plus souvent au péril de leur vie, fait connaître à l’Occident moderne, cette partie du monde et sa riche culture turco-persane, unifiée par l’islam, devenue « terra incognita » depuis e la disparition de la « route de la soie » auXVIsiècle. 1. Elle fut ainsi nommée « Seidenstrasse », en 1877 par le géographe allemand, Ferdinand von Richthofen.
INTRODUCTION
9
Toutefois, ce sont les savants russes et plus tard soviétiques, comme V.V. Barthold, Mikhaïl E. et Vadim M. Masson, A. Y. Yakoubovski, A.A. Marouchtchenko... qui, après e l’annexion du pays par l’Empire des tsars à la fin duXIXsiècle, firent le mieux découvrir, par de remarquables travaux de 2 recherche et d’érudition, le « berceau aryen », comme on qualifiait à l’époque l’Asie centrale. Malheureusement, à partir de la période stalinienne, leur œuvre fut soumise à de pesantes contraintes idéologiques. Sous peine d’être taxée de l’opprobre d’Histoire « bourgeoise » et « réactionnaire », elle devait expliquer tout processus passé par le matérialisme historique, fondé notamment sur la théorie des « modes de production » successifs, élaborée par Marx et Engels et rigidifiée par Staline. Sorte de lit de Procuste, les historiens soviétiques devaient,volens nolens, y faire rentrer toute description historique et s’en tenir là. Une autre lourde astreinte s’imposait aux savants sovié-tiques : démontrer que les Turkmènes, comme tous les autres peuples de l’Empire, y avaient adhéré « volontairement ». Il fallait donc occulter ou dénaturer le plus possible, en dépit des faits, la féroce résistance nationale et religieuse de 1879-1881 (batailles de Gök Depe) et, plus encore, celle, antisoviétique et désespérée, des basmatchy dans les années 1920-1930 (voir page 119). L’indépendance du Turkménistan y mit un terme. Elle permet, désormais, une approche sinon totalement objective, du moins débarrassée de tous ces présupposés idéologiques contraignants.
Cet ouvrage est la première tentative d’écrire une Histoire du Turkménistan, couvrant la période de l’indépendance et abordant son passé dans la perspective d’un État unifié et indépendant. C’est un livre de vulgarisation, qui cherche avant tout à faire connaître l’essentiel sur ce pays à la fois neuf et très e 2. Cher aux théosophes du début duXX siècle, tel l’Autrichien Rudolf Steiner qui y situait la mythique Atlantide d’où seraient originaires les premiers rois aryens.
Voir Alternate Text
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents
Alternate Text