La BIÉLORUSSIE , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2006

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845868111

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

3 Mo

Philippe Marchesin
LaBIÉLORUSSIE
LA BIÉLORUSSIE
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture :
Jeunes filles biélorusses en costume folklorique. (Photo : Philippe Marchesin)
Éditions KARTHALA, 2006 ISBN : 2-84586-811-1
Philippe Marchesin
La Biélorussie
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
À Catherine et Angélo
LA BIÉLORUSSIE
Superficie: 207 000 km² Climat:continental er Population: 9,9 millions au 1 janvier 2001, soit 47,68 hab/km² Taux moyen daccroissement :0,5 % par an Population urbaineà70 % Espérance de vie (H/F) : 64,9/75,3 ans BiComposition : éPolonais(13,2 %) ; Russ es %) ; lorusses (77,9 (4,1 %) ; Ukrainiens (2,9 %) ; autres minorités (1,9 %) Capitale: Minsk (1,7 million dhabitants) Villes principales: Gomel, Vitebsk, Grodno, Brest, Moguilev Langues: russe, biélorusse Monnaie: rouble biélorusse, 1 000 roubles biélorusses = 0,38 euro (2005) Religions: orthodoxe (79 %) ; ) (19 catholique (romaine et uniate %) ; protestante ; juive Indicateurséconomiques PNB : 15,7 milliards de dollars (2004) PNB par habitant : 1 585 dollars e PNB par habitant ppa (paritéde pouvoir dachat) : 6 432 dollars (91 rang mondial) Échange de marchandises : exportations (11 093 millions de dollars) ; importations (16 343 millions de dollars) (2004) Dette extérieure : 908 millions de dollars (2002) : pommes de terre (pre Productions agricoles mier producteur mondial par habitant), lin, lait, viande, bois : pProductions industrielles étrochimie, informatique, machines, biens de consommation Commerce extés de la CEI, surtoutrieur : essentiellement avec les pay la Russie Indicateurs sociaux e Indice de dérang mondial)veloppement humain (IDH) : 0,790 (62 Taux dalphabétisation des adultes : 99,7 % Taux de scolarisation dans le primaire : 94 % Taux de scolarisation dans le secondaire : 85 % Taux de scolarisation combiné(du primaire au supérieur) : 88 % Nombre de médecins pour 100 000 habitants : 450 (1990-2004) Système politique: renforcement du caractère autoritaire du régime depuis l’électionàla présidence de la République dAlexandre Loukachenko en 1994 (mandat prolongéen 1996 jusqu’à2001 ; réélu en 2001 et 2006)
Introduction
Située au centre de l’Europe, la Biélorussie est bordée au nord-ouest par la Lituanie et la Lettonie, à l’est par la Russie, au sud par l’Ukraine et à l’ouest par la Pologne. C’est un territoire ouvert, sans limites naturelles précises et privéd’accès à la mer. La Biélorussie est une immense plaine basse ponctuée de collines. Le point culminant est le mont Djerzinski qui s’élève à 345 mètres. Ce pays plat, en partie marécageux, est baignépar quelques grands fleuves, tels la Dvina, le Niemen et le Dniepr, de nombreuses rivières et plus de 10 000 lacs qui en font, à l’image de sa population d’environ 10 millions d’âmes, la «Bié» (lorussie aux yeux bleus Belarus Sinieokaia). C’est également une terre de forêts profondes qui couvrent plus du tiers du territoire. Beaucoup d’observateurs de la scène régionale voient dans la Biélorussie une entitémal enracinée. De fait, le pays que nous connaissons aujourd’hui ne s’appuie pas sur une tradition de continuité étatique. Pendant presque toute son histoire, ce territoire n’a pas existéen tant qu’État distinct mais comme une partie d’ensembles plus vastes : la Ruthénie de Kiev, le Grand-Duchéde Lituanie, l’État polono-lituanien, l’Empire russe, enfin l’Union soviétique. La Biélorussie n’apparaît sous ce nom qu’en 1918 (République populaire de Biélorussie), devenant deux ans plus tard la République socialiste soviétique de Biélorussie. Il faut attendre 1991 et l’implosion de l’URSS pour qu’elle figure en tant qu’État indépendant sur la carte politique
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LABIÉLORUSSIE
de l’Europe sous l’appellation de République du Bélarus. C’est le lieu de donner quelques précisions d’ordre sémantique sur le nom du pays. L’histoire mouvementée de la Biélorussie se lit tout particu-lièrement à travers les divers noms qui ontétéattribués à ce pays : Ruthénie blanche, Biéloruthénie, Russie blanche, Bélarus, Biélorussie. Il convient de donner deséléments d’explication sur les deux composantes de ce nom. La première partie, «biévient du slavelo », bielaia, qui signifie blanc. Plusieurs versions de l’origine de ce préfixe ontétéproposées : pour certains, il ferait référence au teint clair de la population locale, pour d’autres à l’abondance de la neige durant l’hiver. D’autres encore font allusion à la libertépréservée du pays face aux e invasions mongoles duXIIIsiècle, contrairement à la Russie et à l’Ukraine (l’appellation blanche viendrait alors de l’adjectif franche). La seconde partie du nom,«russie », renvoie à l’origine au terme deRousutilisépour désigner l’État de Kiev qui a englobéce territoire au Moyen Age. En français, cet État aété appeléRuthénie puis Russie. Lorsque la Russie kiévienne s’est désagrégée, ses diverses composantes ont reçu l’appellation respectivement de Grande Russie pour la Russie, Petite Russie pour l’Ukraine et Russie blanche pour la Biélorussie. La domi-e nation de la Russie sur ces territoires auXVIIIsiècle a depuis fait prévaloir le terme«sur le qualificatifrusse » «russien » évoquant la période de la Rous’. Notons enfin l’appellation Bélarus (Bielarus) qui est celle de la déclaration d’indé-pendance. De ce maquis lexical sembleémerger aujourd’hui en français le nom de Biélorussie. S’il fait la part belle au grand voisin russe qui domine la réilgion depuis plus de deux siècles, renvoie aussi à une réalité: incontestablement, la Biélorussie est fortement russifiée. Il est révélateur que si 65 % des habitants de la Biélorussie déclarent que le biélorusse est leur langue maternelle, près de 90 % d’entre eux utilisent le russe dans la vie quotidienne. Sans gommer la spécificitéde la Biélorussie eu égard aux diverses influences historiques, nous retiendrons ici l’usage selon lequel on nomme un paysétranger en suivant
INTRODUCTION
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l’appellation francisée du pays consacrée par la coutume. Nous utiliserons donc dans cet ouvrage le nom de Biélorussie pour e désigner le pays (tout au moins à partir de la fin duXVIIIsiècle, lorsqu’il passe sous domination russe) et celui de Biélorusses pour qualifier ses habitants. Fort logiquement, l’influence historique la plus forte actuel-lement en Biélorussie est celle de la période soviétique, la plus proche dans le temps. En Biélorussie plus que dans les autres pays ex-soviétiques, la rupture provoquée par la fin de l’URSS masque en fait de profondes continuités. Il suffit de se promener dans les rues de Minsk pour constater le grand nombre de références à la révolution d’Octobre et à ses héros, comme par exemple la place d’Octobre, l’arrondissement d’Octobre, la salle de cinéma Octobre, la rue de la Révolution, la rue Karl Marx, la rue Engels, la rue Lénine, la rue Oulianov, etc. Et si l’on a débaptiséla place Lénine pour la rebaptiser place de l’Indépendance, la station de métro qui se trouve juste en dessous est toujours restée la station Lénine... La prégnance de l’influence soviétique va bien au-delà de la toponymie urbaine. La continuitése vérifie aussi bien dans les activités quotidiennes qu’à travers les institutions. La Biélorussie apparaît ainsi à bien deségards comme un État néo-soviétique dans un monde postcommuniste. Voilà l’axe essentiel de cet ouvrage, même s’il convient aussitôt de noter que la Biélorussie n’est pas un pays complètement figédepuis 1991. L’empreinte soviétique, qui constitue l’originalitéde la Biélorussie, est présente mais laisse tout de même place à certainesévolutions. La prise en compte de ce cadre d’ensemble nous amènera à relativiser certaines analyses faites sur ce pays et qui nous semblent quelque peu réductrices. Pays atypique, peu fréquenté, la Biélorussie ne fait pas non plus l’objet de nombreuses publications. Notre souci est ici d’en présenter une synthèse qui s’appuie, outre les données livresques, sur une présence continue en 2004,épisodique en 2005. Cet ouvrage est donc une invitation à mieux connaître un pays dont on parle peu en dehors des périodesélectorales, un pays le plus souvent stigmatiséà travers l’image de son président, Alexandre
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