Monique Maunoury Une disciple de Charles de Foucauld à Ivry , livre ebook

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2006

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845868090

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Marie-Claire Bergerat et Olivier Marin
Monique Maunoury
Une disciple de Charles de Foucauld à Ivry
MONIQUE MAUNOURY
KARTHALAsur internet : http://www.karthala.com
Couverture : Monique Maunoury, décembre 1967.
© Éditions KARTHALA, 2006 ISBN : 2-84586-809-X
Marie-Claire Bergerat – Olivier Marin
Monique Maunoury (1915-1975)
Une disciple de Charles de Foucauld à Ivry
Postface de Mgr Daniel Labille
Éditions Karthala 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
« Ce m’est un besoin d’amour de me donner, De me remettre entre Tes mains sans mesure, Avec une infinie confiance, Car Tu es mon Père. »
Charles de Foucauld
Note: les noms de quelques personnes ont été changés et leur silence sur certains épisodes, respecté. C’est là se conformer à la volonté de Monique, qui accueillait chacun sans poser de question. Elle n’a rempli aucun fichier ni même décrit les itiné-raires, parfois insolites, le plus souvent douloureux, de ceux qui venaient à elle.
AVANT-PROPOS
Une vie incandescente
Monique Maunoury est morte dans une baraque d’Ivry il y a trente ans, entourée de ceux qui étaient devenus les siens. Rarement l’excès propre à tout amour aura été vécu avec une telle intensité : ardente, libre et passionnée, cette petite-fille de maréchal attifée à la diable, qui fut tour à tour cheftaine scoute, infirmière, alpiniste, balayeuse en usine, chef de famille, syndi-caliste, ermite, sans jamais cesser de rester fidèle aux petits Ivryens dont la soif d’amour l’avait bouleversée un beau jour de 1940, assuma jusqu’au bout le grand risque de la pauvreté.Vivre en pauvre avec les pauvres: tel fut, selon ses propres dires, l’appel qu’elle avait reçu. Pour elle, les pieuses facilités d’une charité qui donne de haut n’étaient pas de mise. Il fallait un partage quotidien et un engagement sans retour. Aussi accepta-t-elle de tout perdre, santé, travail, dignité même, pour annoncer à ceux qui se croyaient abandonnés la folle sagesse de la Croix. Cet ouvrage n’a pas d’autre raison d’être que de faire connaître et aimer pareille démesure. Car, avec la pauvreté, Monique Maunoury expérimenta aussi l’oubli. Elle qui n’a laissé ni écrits ni communauté structurée n’est guère connue aujourd’hui que de ceux qui l’ont rencontrée et qui se réclament du groupe Paix et Joie dont elle était l’âme. Pour le reste, seules une plaquette confidentielle et une courte notice biographique ont été publiées sur cette existence hors du commun. Il était donc urgent de l’arracher à l’anonymat, au nom même de ces centaines d’autres laissés-pour-compte qui, dans les années 1940, avaient accueilli Monique dans la zone. C’est à leur demande réitérée que nous avons mis en chan-tier ce livre. Mais comment raconter une vie qui, par sa densité de relations, défie la narration ? Pour ce faire, nous nous sommes
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MONIQUE MAUNOURY
appuyés sur l’entretien que Monique avait eu avec un de ses amis, Jean Marchand, 18 mois avant sa mort : les extraits de cette interview servent de fil rouge à notre récit. Leur conversa-tion d’alors avait été entrecoupée par les allées et venues de voisins et de proches. Dans le même esprit, nous avons choisi de donner largement la parole à ceux qui, pour beaucoup dès 1976, nous avaient confié leurs histoires personnelles. Sans faire de distinction entre les amis de Monique ni forcer leurs con-fidences, nous les laissons ici raconter à leur guise comment ils l’ont rencontrée et côtoyée : « C’est bien là, nous a-t-on dit, le témoignage le plus vrai, car chacun interprète à sa façon, et Monique s’adressait à chaque personne. » Même si tout n’a pas été repris de leurs propos, ce livre tente d’en donner une image aussi fidèle que possible. Il fallait aussi rendre sa place à Celui que Monique entendit servir en toutes choses et par-dessus tout. Sur ses combats intérieurs, elle préférait certes demeurer dis-crète, mais elle nous confia un trésor : les notes de retraite qu’elle avait tenues depuis 1949. Tout en respectant le secret de son âme, nous y avons recouru pour accéder aux profondeurs de ce qui la faisait vivre. On l’aura compris, cet ouvrage n’est ni un livre d’histoire ni ce qu’il est convenu d’appeler une biographie. Il se propose simplement de faire entendre, en écho au dialogue silencieux de Monique avec son Seigneur, quelques-unes des multiples voix qui nous parlent d’elle, de son courage immense et de sa folie d’amour. Avec leurs intonations propres, elles restituent le rayon-nement de cette disciple du Père de Foucauld que fut Monique, à la fois mêlée à tous et disponible à chacun, exposée à la présence de Dieu dans son Eucharistie comme dans ses pauvres. Un dernier mot pour dire quel bonheur ont eu les auteurs à mettre en forme ces témoignages. L’une y a retrouvé vivante celle dont elle a partagé les douze dernières années et qui n’a pas cessé depuis lors d’aimanter sa vocation ; l’autre, de quarante ans son cadet, y a découvert une figure bouleversante car rebelle à tant de mièvres perfections, celle d’une femme qui a noué, renoué, approfondi de jour en jour l’alliance avec Dieu et avec ses frères. Puisse chaque lecteur en recueillir, lui aussi, des fruits de paix et de joie !
Pâques 2005
Chronologie
1915 15 octobre : Monique naît au Mans dans une famille de mili-taires 1926 Mort du père de Monique
1935 Monique obtient son diplôme dÚinvrmière DÚOrléans, la famille Maunoury monte à Paris 1936 Monique devient chef de meute à Orléans 1938 Monique devient chef de meute àChâtillon 1938-1939 Monique emmène des Châtillonnais en campàMegève 1940-41 Monique organise des coloniesàDonnery (Loiret) Elle découvre la«zone »
1942 4 janvier : Bénédiction de la baraque que Monique a achetée rue BarbèsàIvry et qui prend le nom de Paix et Joie Nouvelles coloniesàDonnery avec des enfants dÚIvry 1943 ColoniesàDonnery, puisàMegève
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MONIQUE MAUNOURY
2 juin : Monique sÚinstalle avec Madeleine Deboissy dans la baraque. Des enfants y sont bientôt accueillis à demeure 1943-1944 Monique travaille au centre de formation professionnelle à Vitry 1944 2 février : La première messe est célébrée à Paix et Joie De nouvelleséquipiè: Deniseres rejoignent peu à peu Monique Baudin, Cécile Cimetière, Denyse Défossé, Solange Maupertuis, Antoinette Duchemin, Françoise Bonaldi 1945 30 juin : Le cardinal Suhard visite Paix et Joie 1946 La Mairie dÚIvry nÚautorise plus la présence dÚenfants à Paix et Joie. Début de la vie nomade de lÚéquipe
1949 Mort du cardinal Suhard Monique rejoint lÚéquipe et les enfants à Rencurel, dans le Ver-cors 1951 Pèlerinage à Rome avec les enfants 1952 Février : LÚéquipeéclate, Monique rentre seule à Ivry 3 avril : Monique est embauchée comme balayeuse chez Pan-e hard (Paris-XIII ) 19 avril : La hiérarchie ecclésiastique conve à une autre la responsabilitéde lÚéquipe
1953 Pâques : Monique rencontre le Petit Frère de Jésus RenéPage 1955 Les enfants sont regroupés à Conlans, avec Madeleine Deboissy qui a repris contact avec Monique 14 septembre : Monique est licenciée de chez Panhard
CHRONOLOGIE
1956 Reprise des vacances à Rencurel
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1958 Monique fait une retraite à Saint-Gildas (Côtes d’Armor), chez les Petits Frères de Jésus 1960 Octobre : Monique est embauchée comme manœuvre chez Bognier et Burnet (Ivry) 1964 Marie-Claire Bergerat rejoint Monique
1965 er 1 août : Déménagement de Paix et Joie rue Marcel Lamant Monique et Marie-Claire font une retraite à l’Assekrem (Algérie), chez les Petits Frères Octobre : Monique s’inscrit à la CFDT
1967 8 juin : En raison de ses activités syndicales, Monique est licen-ciée de chez Bognier et Burnet 1969 Monique fait une retraite à Ollières (Var), chez les Petits Frères 1970 Janvier : Monique est opérée d’un cancer de l’utérus 1972 Le Saint-Sacrement est déposé à Paix et Joie 1975 Août : Monique apprend que son cancer s’est généralisé 29 octobre : Monique meurt dans sa baraque à Ivry 4 novembre : Ivry enterre Monique
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