Le Père Duparquet De l’exil à Bagamoyo au succès de Landana KARTHALA Lettres et Écrits - Tome III (1870-1876) , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2014

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0

EAN13

9782811112080

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

4 Mo

Gérard Vieiraprésente Le Père Duparquet De l’exil à Bagamoyo ausuccèsdeLandana
Lettres et Écrits  TOMEIII (18701876)
mémoiKArRTHeALAd’Églises
COLLECTION mémoiredÉglises dirigée par Paul Coulon
Ce troisième volume des écrits du père Duparquet présente un moment essentiel de la vie de ce missionnaire spiritain: il peut enfin mettre en pratique sa conception de la mission. Le premier volume (2012) racontait ses premiers contacts avec l’Afrique (écrits de 1855 à 1865). Le deuxième tome (2013) contient les écrits de 1866 à 1869: le père Duparquet essaie de relancer la mission du Congo et de l’Angola à partir de Mossamédès, mais les autorités portugaises ontpeur qu’un missionnaire français ne travaille pour la France. Comprenant la nécessité de mener l’évangélisation avec des sujets portugais, il quitte l’Afrique et crée un petit séminaire à Santarem au Portugal. Il rencontre les membres du gouvernement portugais pour obtenir l’autorisation de fonder un séminaire à Mossamédès. On lui fait beaucoup de promesses, jamais suivies d’effet. Rentré en France en 1869, Duparquet ne désire plus qu’un poste de professeur dans un des scolasticats spiritains. Mais le supérieur général l’envoie fonder un séminaire à Bagamoyo en Afrique de l’Est. C’est là que commence le troisième volume des écrits. L’«exil» à Bagamoyo est une période d’épreuve. Le petit séminaire est déjà commencé et les pères de Zanzibar n’ont pas été avertis de la venue du père Duparquet. Celuici se met tout de même au travail. Un cyclone détruit le séminaire. Le père avec les enfants est obligé d’aller à Zanzibar. Il y tombe très gravement malade et doit rentrer en France. Son idée est toujours de relancer la mission du Congo. Le Conseil général spiritain accepte en 1873 un nouvel essai, en dehors des possessions portugaises. Avec le père Carrie, le père Duparquet fonde la mission de Landana, dans l’enclave de Cabinda qui, à l’époque, n’appartenait pas au Portugal. Il y applique les principes déjà développés par le père François Libermann dans son rapport à Rome de 1846. C’est un grand succès, admiré par les officiers de la marine française mais aussi, plus tard, par les marins portugais.
Gérard Vieira a exercé son apostolat en Guinée, de 1954 à 1967. Il a été expulsé de ce pays en même temps que les autres missionnaires européens. De 1967 à 1998, il occupe, au Sénégal, différentes fonctions, entre autres celle de supérieur du district spiritain (Sénégal, Guinée, GuinéeBissau, Mauritanie) jusqu’en 1998. Il est rappelé alors en France pour s’occuper des archives générales de la congrégation du SaintEsprit.
Depuis trente ans, nous avons été les spectateurs et les acteurs d’une for-e midable mutation du panorama religieux mondial. Au milieu duxxsiècle, un peu plus d’un catholique sur deux dans le monde vivait en Europe et enAmérique du Nord ; le nouveau millénaire n’en comptera bientôt plus qu’un sur trois et le temps est proche où l'Afrique aura presque autant de chrétiens que l’Europe occidentale. Cette situation est le fruit de l’histoire des siècles passés, en particuliere e de l’histoire missionnaire desxixetxxsiècles. Des colonisations aux indé-pendances, non sans douleurs, des communautés chrétiennes – catholiques, protestantes – sont nées en dehors de l’Occident, puis de véritables Églises, qui se sont affirmées et témoignent autrement de l’Évangile du Christ. Elles se penchent aujourd’hui sur leurs origines et veulent en connaître les sources. La collectionMémoire d’Églisesentend se situer dans cette perspective en recourant à une approche historique en lien avec les autres sciences sociales (anthropologie, sociologie…). Il faut multiplier les histoires particulières pour que deviennent enfin possibles les synthèses informées qui manquent sur les Églises du Sud. Cette collection est dirigée par Paul Coulon, directeur honoraire del’Institut de science et de théologie des religions à l’Institut catholique de Paris, rédacteur en chef (2007-2012) de la revueHistoire & Missions Chrétienneséditée par les éditions Karthala, membre titulaire de l’Académie des sciences d’outre-mer.
Couverture: Gravure extraite desMissions Catholiques, n° 551, vendredi 26 décem-bre 1879, p. 626, avec la légende : « Congo – Groupe de petits noirs rachetés de l’esclavage par les missionnaires de Landana : d’après une photographie prise en 1877 [en réalité en 1876]. » Le père Duparquet, dans une lettre à Mgr Gaume, du 15 juin 1876, – que l’on trouvera dans ce volume aux pages 583 à 588 – donne un long commentaire sur cette photo dont il dit : « Il me semble qu’elle vous intéressera. Elle représente un groupe de nos enfants entourant dans le jardin le Frère Hilaire, leur directeur, au pied d’un immense bananier. Chaque enfant tient sa pioche à la main. »
©ÉditionsKarthala, 2014
Gérard Vieira présente
Le Père Duparquet De l’exil à Bagamoyo au succès de Landana
LETTRES ET ÉCRITS
Tome III (1870-1876)
ÉditionsKarthala 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Charles Duparquet (1830-1888)
Rappel chronologique
des événements des tomes I et II
Une biographie développée du père Duparquet se trouve dans le volume 1 1 de sesLettres et écrits, p. 7-18. Voici cependant une courte chronologie biographique de sa naissance jusqu’en 1870, couvrant les deux premiers tomes de ses écrits.
1830-1855: Charles Aubert Duparquet naît le 31 octobre 1830 à Laigle (diocèse de Sées) dans une famille aisée. Il fait ses études aux collèges de Laigle (1842-1846) et d’Argentan (1846-1850) jusqu’au baccalauréat (ce qui était relativement rare à l’époque), puis il entre au grand séminaire de Sées en 1851. Après le décès de sa mère, il entre au noviciat de la congrégation du Saint Esprit en 1854. Prêtre le 2 juin 1855, il émet ses vœux de religion le 26 août de la même année et fait don de son patrimoine à la congrégation, en vue surtout des missions portugaises.
1855-1857: Affecté au vicariat apostolique des Deux Guinées, il s’occupe de l’œuvre des enfants à Dakar puis, très vite, au Gabon. Son idée c’est d’ouvrir un séminaire en vue de créer un « clergé indigène ». Ses idées sur l’évangélisation, pourtant conformes à celles du père Libermann, sont mal accueillies et il doit rentrer en France en 1857.
1857-1861: En France, il est envoyé à Langonnet où il crée le petit scolasticat. En même temps, il continue d’étudier l’histoire et la géographie de l’Afrique, spécialement des pays sous inLuence portugaise, en particulier le Congo portugais.
1. Gérard VIEIRA présenteLe Père Duparquet. Missionnaire ou explorateur ? Lettres et Ecrits, Tome 1 (1852-1865) : L’obsession des colonies portugaises, Paris, Karthala, 2012, 814 p. Tome 2 (1866-1869) : Espoirs et échecs de la mission en terre portugaise, Paris, Karthala, 2013, 647 p.
6
LE PÈRE DUPARQUET
1862-1963: Il retourne au Gabon et en proîte pour fournir au Muséum de Paris un certain nombre de plantes tropicales.
1863-1964: Il revient à Langonnet mais le supérieur général l’appelle à Paris et lui demande de rédiger un rapport pour le Cardinal Barnabo, Préfet de la S.G. de la Propagande, à Rome : La congrégation demande d’être chargée de la Préfecture apostolique du Congo, abandonnée par les Capucins dans les années 1835-1836. C’est un moyen de retrouver les anciennes missions portugaises dans lesquelles on espère trouver encore des racines chrétiennes.
1865-1866 :La requête est favorablement accueillie à Rome, le 9 septembre 1865, et le père Poussot est nommé vice-préfet apostolique du Congo. Mais le père Duparquet refuse de partir avec lui, n’étant pas d’accord avec les conceptions missionnaires de ce père et pressentant un inévitable échec. Il accepte donc, pour un an, d’être professeur au petit scolasticat de Cellule en remplacement du père Espitallié qui part avec le père Poussot. Ces deux pères s’établissent à Ambriz au nord de l’Angola. Le supérieur général accepte que le père Duparquet fonde une mission à part à Mossamédès (au sud de l’Angola), pays salubre et porte d’entrée pour l’intérieur, où il espère lancer un collège-séminaire. Il s’y rend en 1866.
1866-1869: Nommé par l’évêque d’Angola administrateur de Capamgombé – où les colons portugais n’avaient pas de prêtre – le père Duparquet en proîte pour visiter l’intérieur de l’Angola en particulier la région de Huila. Mais cette nomination, ainsi que la présence des missionnaires français à Ambriz provoquent des remous à Lisbonne : le gouvernement est même interpellé par les Chambres. A Mossamédès, le gouverneur portugais considère le père Duparquet comme un espion à la solde de la France. Voyant qu’il n’y a rien à faire tant que la congrégation n’aura pas de sujets portugais, le père Duparquet se rend au Portugal en juillet 1867, et, avec l’accord du supérieur général, fonde un petit scolasticat à Santarem. Il y accueille le jeune père Carrie et un scolastique, Jean Alexandre Ruhle, qui viennent apprendre le portugais, ainsi que les premiers postulants qui deviendront les premiers spiritains portugais. Pendant trois ans, le père Duparquet fait des démarches auprès des autorités gouvernementales portugaises. Il en reçoit beaucoup de belles paroles mais rien de concret. Découragé, il rentre en France en août 1869. Le supérieur général n’accepte pas son projet de fonder en dehors de l’Angola et lui propose de créer un séminaire à Zanzibar.
Avant-propos
Voici le troisième tome des écrits du père Charles Duparquet. Le premier tome avait rassemblé 201 lettres et rapports, de 1852 (une lettre) au 2 janvier 1866 (cette dernière lettre accompagnant l’écrit du 30 décembre 1865). Le deuxième tome a continué la collecte des écrits, de 1866 à 1869, soit la période portugaise, les essais d’implantation en Angola et au Portugal (n° 202 à 446). Après l’échec des négociations avec le gouvernement portugais, le père DuparquetestpartiàBagamoyoenAfriquedelEst,en1870.Maislapossi-bilité d’une mission va s’ouvrir à Landana, hors des possessions portugaises. Le père Duparquet y sera nommé Vice-Préfet et la mission connaîtra un grand succès. Les lettres et écrits de ce troisième volume se situent de 1870 à 1876. Mais dès 1875 le père Duparquet pense déjà à la suite : à l’évangélisation de la Cimbébasie.
Comme dans les deux premiers tomes, la transcription a voulu respecter totalement la façon d’écrire du père Duparquet. L’orthographe du père Duparquetnestsouventpasconformeàlapratiqueactuelle.Latranscriptionest faite à partir des originaux écrits par le père. C’est pourquoi, ce qui a paru dansles Missions Catholiques,dans lesAnnales de la Propagation de la Foiou dela Sainte Enfance,n’a pas été copié. Mais certaines des lettres adressées au supérieur général ont pu, ensuite, être « arrangées » et utilisées pour ces revues.
Tout a été respecté, même les fautes d’orthographe, fautes d’accord, de ponctuation, d’accentuation, les nombreuses majuscules au milieu des phrases. Nord, Sud ont en général une majuscule. De même Mon Très Révérend Père qui devient parfois M.T.R.P. Mais, pour ne pas fatiguer le lecteur, nous avons, er dans ce volume, supprimé les nombreux (sic) du 1 tome. Des constantes apparaissent:déjàesttoujoursécritsansaccentsurla,longtempsesttoujoursen deux mots (avec parfois un tiret), tître et chapître ont a toujours un accent circonflexe sur le i, exaggéré a toujours deux g. Il y souvent confusion entre quand et quant, ou et où, sur et sûr, du et dû, la, l’a et là ; maison mère est écrit parfois avec une ou deux majuscules etc. On saura une fois pour toutes que ces fautes viennent du père Duparquet.
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LE PÈRE DUPARQUET
Pour des raisons typographiques, les mots soulignés dans les lettres du père Duparquet sont ici mis en gras.
Le père Duparquet écrit très vite et, souvent, n’a pas le temps de se relire. Certaines syllabes, certains mots sont donc sautés. On essaie de les remplacer en les mettant entre crochets [ ]. Ces ajouts sont donc de la rédaction.
Ces lettres nous renseignent sur l’essai de séminaire à Bagamoyo, puis sur la création et le développement de Landana (dans la presqu’île de Cabindaqui n’était pas alors occupée par le Portugal). Le père Duparquet est libre d’appliquer ses vues (et celles du père Libermann) sur la création et le déve-loppement d’une mission. Et le succès les confirme.
Le travail de transcription devra se poursuivre encore : c’est surtout à partir des années 78 que le père Duparquet explore l’intérieur de l’Afrique. Cela nous vaut des lettres d’une trentaine de pages parfois…
Je vous souhaite beaucoup de plaisir dans cette lecture !
Gérard VIEIRA
Lettres et rapports du père Duparquet, par ordre chronologique
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