Le P. Louis-Marie Lannurien (1823-1854) Spiritain, disciple de Libermann Fondateur du Séminaire français de Rome , livre ebook

218

pages

Français

Ebooks

2004

Écrit par
Étienne Osty (dir.) , Roger Billy

Publié par
Karthala éditions

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Publié par

Karthala éditions

Date de parution

01 octobre 2004

Nombre de lectures

EAN13

9782845865815

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

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Date de parution

01 octobre 2004

Nombre de lectures

EAN13

9782845865815

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Roger Billy et Étienne Osty (dir.)

Le P. Louis-Marie Lannurien (1823-1854)

Spiritain, disciple de Libermann Fondateur du Séminaire français de Rome

Églises d’ re

mémoi KARTHALA

LE PÈRE LOUIS-MARIE LANNURIEN (1823-1854)

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Couverture : Le P. Louis-Marie Lannurien, d’après un daguerréotype au Séminaire français

SOUS LA DIRECTION DE Roger Billy et Étienne Osty

Le Père Louis-Marie Lannurien (1823-1854) Spiritain, disciple de Libermann Fondateur du Séminaire français de Rome

Éditions Karthala 22-24, boulevard Arago 75013 Paris

Introduction

e La célébration du 150 anniversaire de la fondation du Séminaire fran-çais de Rome est l’occasion de se replonger dans l’histoire de ces 150 ans, de parcourir les grands moments de cette histoire : le temps de la fondation du Séminaire est le premier de ces grands moments, le plus fondamental, celui où sont prises les orientations décisives pour l’avenir de l’œuvre, où sont posées les « fondations » sur lesquelles l’édifice peut ensuite être construit. Le livre sur les 150 ans du Séminaire,150 ans au 1 cœur de Rome – le Séminaire pontifical français – 1853-2003consacre tout un chapitre à cette fondation. Mais c’était trop peu. Les recherches faites par le P. Étienne Osty dans nos archives ont per-mis de découvrir la belle personnalité du fondateur, le Père Louis-Marie Lannurien, à travers une série de documents inédits fort intéressants pour l’histoire, tant celle des Spiritains et de la Congrégation du Saint-Esprit que celle de l’origine et de la fondation du Séminaire français. Le Père Lannurien est à la charnière de ces deux « histoires » : il n’aura vécu qu’un an à la tête du Séminaire, emporté par une épidémie de choléra, mais sa formation spiritaine auprès du P. Libermann a marqué de son e empreinte la fondation du Séminaire français. La célébration du 150 anniversaire est l’occasion de faire connaître la figure de ce jeune spiri-tain fondateur. Le P. Roger Billy a continué le travail de recherches com-mencé par le P. Osty et l’a mis en forme. L’ouvrage des PP. Roger Billy et Étienne Osty n’est pas une biogra-phie classique, racontant de manière chronologique toutes les phases de la vie du P. Louis-Marie Lannurien, même si ces étapes se retrouvent dans la première partie du livre. L’ouvrage est essentiellement la publication de documents inédits :

1. Ph. Levillain, Ph. Boutry, P.Yves Fradet,150 ans au cœur de Rome – Le séminaire français – 1853-2003, Éditions Karthala, Paris, 2004.

LE PÈRE LOUIS-MARIE LANNURIEN

– un manuscrit du P. René Cardialaguet, publiciste, qui raconte la vie du P. Lannurien, à partir de documents fournis par le P. Cabon, Cssp. et de renseignements donnés surtout par la famille (ch. 1 à 16) ; – une conférence du P. Joseph Lécuyer, « Le Père Lannurien, disciple de Libermann et fondateur du Séminaire français de Rome » (ch. 17) ; – le journal du P. Lannurien pendant sa première année de fondation, extrait desAnnales de la Maison du Saint Cœur de Marieà Rome(ch. 18) ; – une étude du P. Lannurien sur la mission du Vénérable Père Libermann et sur l’avenir de son œuvre (ch. 19) ; – des notes du P. Léman, compagnon du P. Lannurien, retrouvées dans les Annales de la Maison du Saint Cœur de Marie, témoignage direct sur le P. Lannurien et les événements de l’année de fondation jusqu’à sa mort. (ch. 20).

Le manuscrit du P. Cardialaguet nous fait découvrir les étapes de la vie du jeune Lannurien : ses origines familiales bretonnes ; sa formation chez les Eudistes de Rennes où il rencontre pour la première fois le séminariste Libermann, alors maître des novices ; son passage au Grand séminaire Saint-Sulpice, où il découvre le rayonnement spirituel du jeune Libermann, juif converti ; son entrée dans la Société missionnaire du Saint-Cœur de Marie, avec le noviciat sous la houlette du P. Libermann ; ses années de collaboration étroite avec le P Libermann comme sous-maître des novices et professeur de dogme, entre autres à Notre-Dame du Gard puis à la rue Lhomond ; son ardeur spirituelle qui le fait participer aux Conférences Saint-Jean, où il rencontre des âmes de feu, avec qui il collaborera plus tard pour le Séminaire français à Rome ; son zèle apostolique pour l’accueil de pauvres ouvriers dans la Sainte Famille du St-Esprit et pour la catéchèse des enfants du quartier Mouffetard ; sa vie missionnaire comme correspondant de Mgr Kobès, préfet apostolique de Sénégambie. Ce manuscrit est une précieuse biographie du P. Lannurien, incomplète cependant, car elle s’arrête à l’arri-vée du Père à Rome. Les autres documents comblent cette lacune. La Conférence du P. Lécuyer nous fait entrer dans l’âme du P. Lannurien au moment précisément où il est à Rome pour fonder puis diriger le Séminaire français : le P. Lécuyer s’est attaché à montrer l’impact profond de la spiritualité du P. Libermann chez le jeune Père Lannurien. Les notes du P. Lannurien, dans son journal, relatent les événements de la fondation et de l’ouverture du Séminaire français. Son étude sur la mission du P. Libermann fait apparaître les convictions missionnaires fortes qui l’animaient comme spiritain. Les notes du P. Léman concernent la même période surtout de première année de la vie du Séminaire français un éclairage nouveau, celui d’un témoin de première apprécier la tâche et le rayonnement du P. Lannurien et l’accompagner jusqu’à sa mort.

de fondation et : elles apportent heure qui peut nous permet de

INTRODUCTION

On aura compris l’intérêt historique de cet ouvrage : la publication des documents inédits est déjà un événement historique en soi ; les docu-ments publiés, par la valeur de leur contenu, apportent une réelle contri-bution à la science : ils font découvrir l’histoire d’un spiritain, mais aussi à travers elle certains aspects de la vie de Libermann, et l’histoire concrète de la fondation du Séminaire français. Le P. Étienne Osty dans sa conclusion fait découvrir une ressemblance étonnante entre le P. Lannurien et le P. Poullart des Places : tous deux de grande famille bretonne, fondateurs de Séminaire, et tous deux morts jeunes, emportés par une épidémie. Le P. Roger Billy complète l’ouvrage par un essai de chronologie biographique. Je suis particulièrement heureux comme Spiritain, Recteur du Séminaire français, de la publication de cet ouvrage consacré au premier Recteur-e Fondateur du Séminaire, à l’occasion du 150 anniversaire de la fondation du Séminaire. En relisant ces chapitres, entrant un peu plus dans l’âme du P. Lannurien, je ne puis m’empêcher de repenser à une lettre du P. Libermann, dont le P. Lannurien connaissait le contenu, de la bouche même du Vénérable Père durant le noviciat, lettre qu’il adressait aux premiers missionnaires envoyés au Sénégal pour fonder l’Église en cette région et où il soulignait l’importance des « fondations » et des débuts d’une œuvre :

« C’est sur vous, mes bien chers confrères, que repose cet avenir. Comme je vous le disais parfois au noviciat, je vous répéterai encore en ce moment, vos péchés seraient des péchés originels et vos vertus renfer-ment une puissance et des grâces toutes spéciales. Dieu a fondé son œuvre sur sa toute-puissante volonté et sur sa divine miséricorde; il l’anime de sa grâce et de sa divine charité, fondement qui restera toujours, j’en ai la confiance, et esprit auquel on reviendra sans cesse ; mais il n’est pas moins vrai qu’il vous a choisis pour être les premières pierres de l’édifice. Si les premières pierres d’un édifice ne sont pas bien posées, toutes les autres se mettent de travers. Vous pouvez être assurés, mes chers frères, que si vous aviez le malheur de prendre un faux pli, ceux qui viendront après vous le fausseront encore davantage, tandis qu’au contraire, en per-sévérant et avançant sans cesse dans cette heureuse fidélité avec laquelle vous répondez à la grâce divine, vous acquerrez une influence puissante sur ceux qui viendront après vous, et tous les fruits de ferveur et de sainteté, ainsi que de salut et de sanctification des âmes qu’ils produiront, 2 vous y aurez une bonne part » .

2. Lettre du P. Liberman à la Communauté de Dakar et du Gabon, Amiens, le 19 novembre 1847, Notes et Documents, TIX, p. 324.

LE PÈRE LOUIS-MARIE LANNURIEN

Le P. Lannurien avait certainement une haute conscience de l’œuvre fondatrice qui était celle d’un Séminaire français à Rome. Puissions-nous être ses dignes successeurs et disciples.

Père Yves-Marie Fradet, C.S.Sp., Recteur

PREMIÈRE PARTIE

BIOGRAPHIE

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