Ces Tabous tenaces : La Masturbation, la pornographie et l’éducation , livre ebook

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Si la masturbation est normale, pourquoi est-ce encore si tabou? Sommes-nous tous libérés des conceptions des 300 dernières années? Et si c’est normal, c’est normal à partir de quel âge? Et jusqu’à quel âge? Même lorsqu’on est en couple? Et combien de fois par jour/semaine/mois? Et la pornographie? N’engendre-t-elle pas des problèmes de dépendance? Ne pervertit-elle pas la perception de la sexualité en général? Et des femmes en particulier? Est-elle nécessairement dégradante à leur égard? A-t-on raison de s’en inquiéter autant? Ne serait-elle pas plutôt bénéfique? Mais pour quelles raisons?
De sa plume vive et sans pitié pour les idées reçues et les discours convenus, l’auteur aborde sans détour les questions plus nombreuses qu’on ne l’imagine quant à la masturbation et la pornographie, les malaises, les inquiétudes et les difficultés qu’elles peuvent susciter toutes deux, comme les petits bonheurs et les bienfaits qu’elles engendrent également. Aussi, dans les mots de Normand Baillargeon :
« Vous irez ainsi, dans les pages qui suivent, de surprise en surprise, tantôt incrédule, tantôt scandalisé, tantôt amusé, mais toujours instruit. »
Le psychologue Stanley Hall, l’un des fondateurs de la psychologie américaine, et l’un des premiers à s’être intéressé plus spécifiquement à l’adolescence, écrivait d’ailleurs dans son livre Adolescence, publié en 1904, que l’onanisme était la cause principale « d’une ou plusieurs des perversions sexuelles » et qu’il amenait « des signes physiques précoces de décrépitude et de sénescence », de même qu’il favorisait la toxicomanie et un intérêt excessif pour… le théâtre. Stanley Hall était non seulement un homme de son temps, mais il avait été un enfant de son époque. Au cours de sa jeunesse, ses parents appelaient les organes génitaux « le sale endroit » (dirty place), si bien qu’il a cru pendant quelques années qu’il s’agissait de la manière correcte de les désigner.

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Publié par

Date de parution

16 janvier 2020

Nombre de lectures

117

EAN13

9782764439470

Langue

Français

Du même auteur
Doit-on vraiment parler de tout ça ? – Cunnilingus, fellations et autres délicatesses , Montréal, Québec Amérique, 2018.
La vie sexuelle des enfants ? Tout ce qu’on aimerait sans doute savoir, mais qu’on ne souhaite peut-être pas entendre , Montréal, Liber, 2016.
Comment l’éducation sexuelle peut rendre plus intelligent – Orientations sexuelles et homophobie , Montréal, Liber, 2015.
La domestication de l’incertitude – Petite aventure au cœur de la nature humaine , Montréal, Liber, 2014.
La Tentation du monde ou Le voyage à sac à dos sous toutes ses coutures , Montréal, Édition Espaces, 2007.



Projet dirigé par Éric St-Pierre, éditeur

Conception graphique : Claudia Mc Arthur
Mise en pages : Marylène Plante-Germain et Nicolas Ménard
Révision linguistique : David Clerson
Conversion en ePub : Fedoua El Koudri

Québec Amérique
7240, rue Saint-Hubert
Montréal (Québec) Canada H2R 2N1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. We acknowledge the support of the Canada Council for the Arts.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.


Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Titre : Ces tabous tenaces : la masturbation, la pornographie et l’éducation / Patrick Doucet
Noms : Doucet, Patrick, auteur.
Collections : Dossiers et documents (Éditions Québec Amérique
Description : Mention de collection : Dossiers et documents
Identifiants : Canadiana 20190034734 | ISBN 9782764439456
Vedettes-matière : RVM : Masturbation.
Classification : LCC HQ447 D68 2020 | CDD 306.77/2—dc23
ISBN 978-2-7644-3946-3 (PDF)
ISBN 978-2-7644-3947-0 (ePub)

Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2020
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2020

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., 2020.
quebec-amerique.com




À Michel Dorais
Pour ses encouragements et son soutien indéfectible


PATRICK DOUCET, LES SURRÉALISTES ET L’ART DE PARLER DE LA SEXUALITÉ
par Normand Baillargeon
Ce livre, qui parle de sexualité, aborde des questions sensibles et incontournables, mais dont, hélas, on ne parle guère. Pire encore : quand on le fait, trop souvent, on n’en parle pas de la manière dont on devrait en parler.
Je le dis d’emblée : pour de nombreuses raisons sur lesquelles je reviendrai, mais entre autres justement pour la manière dont il parle de sexualité, ce livre m’a beaucoup plu. Il m’a en fait plu tout autant que le précédent que l’auteur consacrait à la sexualité 1 , et que j’avais également lu. Je fais le pari que, votre lecture faite, vous partagerez tout à l’heure mon enthousiasme.
Durant ma lecture, je me suis parfois amusé à imaginer que des personnalités connues, du Québec ou d’ailleurs, décidaient de se réunir pour échanger très honnêtement, sans censure, sur leurs pratiques sexuelles, pour partager leurs idées sur la sexualité, et qu’elles avaient aussi convenu de rendre publiques leurs réponses.
On connaîtrait ainsi les opinions de tel ou telle comédien, chanteur, intellectuel, animatrice, écrivaine, etc., sur des sujets comme ceux-ci : Un homme et une femme font l’amour. Dans quelle mesure l’homme se rend-il compte de la jouissance de la femme ? Dans quelle mesure la femme se rend-elle compte de la jouissance de l’homme ? Que pensez-vous de la masturbation et de la fellation mutuelle de deux hommes. Sont-ils pédérastes ? Que pensez-vous de l’exhibitionnisme chez l’homme ? Quelles sont les positions sexuelles qui vous sollicitent le plus ? Dans quelle mesure consentez-vous à coucher avec une femme que vous devez payer ? Quelle importance accordez-vous aux paroles durant l’acte sexuel ? Utilisez-vous des moyens artificiels pour jouir simultanément ? Quelles sont, parmi ce qu’on appelle des perversions sexuelles, celles que vous ne condamnez pas ? Avez-vous des tendances au fétichisme ? Au masochisme ? Au sadisme ? À quand remonte votre premier souvenir sexuel ?
Je me doute bien, comme vous sans doute, que cela ne se fera pas et on trouvera bien des arguments pour considérer souhaitable qu’il en soit ainsi. Pourtant, une chose semblable s’est faite – par des gens bien particuliers, il est vrai.
Ce que vous avez lu, en effet, ce sont quelques-unes des questions que se posaient entre eux et auxquelles répondaient des membres du mouvement surréaliste – ces réponses ont ensuite été publiées (en 1928) dans la revue du groupe, sous le titre : « Recherches sur la sexualité 2 ».
Composé surtout de poètes et de peintres, le mouvement surréaliste a, dans la première moitié du XX e siècle, réuni autour d’André Breton des gens dont certains, en 1928, sont déjà connus et pour quelques-uns destinés à devenir très célèbres – comme Breton, justement, mais aussi Louis Aragon, Raymond Queneau, Jacques Prévert et d’autres. Leurs réponses sont souvent intéressantes, intrigantes, étonnantes et elles jettent parfois sur eux et sur leur œuvre un singulier éclairage. Vous remarquerez en outre que certains des sujets qu’ils discutent sont justement abordés dans les pages que vous vous apprêtez à lire.
Comment décrire ce malaise que nous ressentons bien souvent, tant individuellement que collectivement, à parler de sexualité ? Ce malaise qu’ont ressenti tant de gens en lisant les « Recherches sur la sexualité » de Breton et de ses amis ? Ce malaise que vous avez peut-être ressenti en lisant les questions précédentes ou en imaginant devoir y répondre ? À quoi l’attribuer ?
Je mentirais si je disais le savoir avec une certaine assurance.
Il me semble en tout cas fait de pudeur, d’ignorance, de tabous, de relents de religiosité, mais aussi, à n’en pas douter, de bien d’autres choses encore. Je pense toutefois aussi, et cette fois avec autant d’assurance qu’on peut en avoir sur un tel sujet, d’une part que nous devons trouver la manière de parler de sexualité, tout particulièrement aux jeunes gens, d’autre part que le prix à payer pour ne pas le faire risque d’être élevé.
Le livre de Patrick Doucet, qui traite notamment de masturbation et de pornographie, fournit de précieuses indications quant à la manière de parler de sexualité à de jeunes adultes – puisque c’est à des personnes qui ont sans doute typiquement entre 17 et 19 ans que les cours qu’il donne sont offerts.
Ce qui frappe d’emblée, outre la richesse des informations culturelles et historiques qu’il propose, c’est son souci de précision, d’exactitude, son recours aux faits pertinents et aux données probantes – et on appréciera à cet égard la quantité et la qualité des sources sur lesquelles Doucet appuie, en notes, ses argumentaires. Comme lui et avec lui vous développerez certainement une « certaine préférence pour ceux qui soutiennent leurs propos nuancés avec des arguments valables et crédibles », plutôt que pour ceux et celles qui « se plaisent à proclamer haut et fort des jugements tranchés et apparemment définitifs ».
Vous irez ainsi, dans les pages qui suivent, de surprise en surprise, tantôt incrédule, tantôt scandalisé, tantôt amusé, mais toujours instruit.
Ce dernier mot me conduit à ce qui est pour moi un des thèmes, un des traits et un des attraits majeurs de ce livre : son caractère pédagogique et son insistance sur l’importance de l’éducation.
Doucet a manifestement été à la bonne école, celle de ces gens savants qui ont non seulement le souci de transmettre leur savoir au plus grand nombre, mais qui ont aussi ce très précieux talent de pédagogue indispensable pour ce faire.
Il est donc tout particulièrement bien placé pour rappeler, comme il le fait brillamment, l’importance de l’éducation en matière de sexualité. Car, et il faut le rappeler, l’éducation est cet irremplaçable moyen d’émancipation et de construction de l’autonomie en même temps qu’un précieux antidote permettant de lutter contre les préjugés, la désinformation, les pseudosciences, l’endoctrinement religieux ou culturel, l’influence trop souvent néfaste des médias sociaux, l’obscurantisme, sans oublier un certain discours progressiste ou militant qui n’est pas non plus à l’abri de l’erreur. On ne peut, je pense, que convenir avec Patrick Doucet et avec Michel Dorais, cet autre éminent éducateur québécois en matière de sexualité, qu’il cite, l’importance de « développer chez les jeunes et les moins jeunes un sens critique, des valeurs de respect de soi et des autres et une vision de la sexualité qui permettent de faire des choix éclairés quand vient le temps de vivre cette sexualité, quels que soient les scénarios et les partenaires avec lesquels on se retrouve alors. C’est le mieux que l’on puisse faire – et c’est déjà beaucoup. ».
Ce livre, qui nous fait d’ailleurs parfois pénétrer dans la classe de l’auteur, est une démonstration par l’exemple de ce qu’on peut faire pour contribuer à atteindre ces objectifs auprès des jeunes de l’âge de ceux et de celles à qui Doucet enseigne. Je ne me prononcerai pas ici, faute de place, sur l’opportunité de l’élargissement de la formation générale au cégep pour y introduire, par exemple, un cours de psychologie qui traiterait de sexualité. Mais je tiens à rappeler le grave et désolant malaise qui touche cet enseignement aux niveaux primaire et secondaire, quand il est donc destiné à des personnes plus jeunes, et même souvent beaucoup plus jeunes, que celles auxquelles s’adresse Doucet.
L’éducation à la sexualité appartient à ce domaine du curriculum qu’on peut désigner sous le nom de formation personnelle et sociale. Des savoirs y sont cer

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