141
pages
Français
Ebooks
2019
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe et accède à tout notre catalogue !
Découvre YouScribe et accède à tout notre catalogue !
141
pages
Français
Ebooks
2019
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
06 novembre 2019
Nombre de lectures
12
EAN13
9782760552173
Langue
Français
Publié par
Date de parution
06 novembre 2019
EAN13
9782760552173
Langue
Français
Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier
bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399 – Télécopieur : 418 657-2096
Courriel : puq@puq.ca – Internet : www.puq.ca
Diffusion / Distribution :
Canada
Prologue inc., 1650, boulevard Lionel-Bertrand Boisbriand (Québec) J7H 1N7 – Tél. : 450 434-0306 / 1 800 363-2864
La Loi sur le droit d’auteur interdit la reproduction des œuvres sans autorisation des titulaires de droits. Or, la photocopie non autorisée — le « photocopillage » — s’est généralisée, provoquant une baisse des ventes de livres et compromettant la rédaction et la production de nouveaux ouvrages par des professionnels. L’objet du logo apparaissant ci-contre est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit le développement massif du « photocopillage ».
Cet ouvrage est le fruit d’un travail de recherche collectif financé par le GIS M@rsouin et la Maison des Sciences de l’Hommes en Bretagne (MSHB). Nous tenons à remercier ces deux organismes pour leurs soutiens financier et logistique. Le projet a en outre bénéficié de diverses autres aides qui ont contribué à son succès, notamment des laboratoires partenaires et de l’université Rennes 2, ainsi que de Lorient Technopole (pour l’organisation du séminaire de lancement de nos travaux en novembre 2016). Enfin, sur le plan administratif, nous avons pu nous appuyer sur les services professionnels de nos gestionnaires au sein de l’université Rennes 2, et plus particulièrement de la MSHB, que nous souhaitons remercier ici expressément. Du côté du Québec, la recherche a été financée notamment par deux projets de recherche obtenus par Diane-Gabrielle Tremblay auprès du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, un projet de « Synthèse des connaissances » et un projet « Savoir », qui ont permis de financer respectivement une recherche documentaire et des recherches terrains. Nous tenons aussi à remercier les services administratifs de l’université Téluq (université du Québec) qui ont géré ces projets sur les plans financiers et des ressources humaines.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Tiers-lieux : travailler et entreprendre sur les territoires : espaces de co-working, fab labs, hack labs… / sous la direction de Diane-Gabrielle Tremblay et Gerhard Krauss.
Noms : Tremblay, Diane-Gabrielle, éditeur intellectuel. | Krauss, Gerhard, 1960-éditeur intellectuel.
Description : Publié en collaboration avec les Presses universitaires de Rennes. | Comprend des références bibliographiques.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20190033835 | Canadiana (livre numérique) 20190033843 | ISBN 9782760552128 | ISBN 9782760552166 (PDF) | ISBN 9782760552173 (EPUB)
Vedettes-matière : RVM : Espace de travail partagé. | RVM : Espace de travail partagé—Études de cas. | RVM : Troisièmes lieux. | RVM : Sociologie industrielle.
Classification : LCC HD6955 T54 2019 | CDD 306.3/6—dc23
Mise en page
Clément Le Priol (pour le compte des PUR)
Dépôt légal : 4 e trimestre 2019
› Bibliothèque et Archives nationales du Québec
› Bibliothèque et Archives Canada
© 2019 – Presses de l’Université du Québec
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
D5212-1 [01]
Introduction
Gerhard K RAUSS et Diane-Gabrielle T REMBLAY
L’économie du savoir et les transformations du numérique bouleversent nos modes de vie, et en particulier nos manières de travailler (Tremblay, 2015). Les réseaux sociaux s’en font un écho immédiat, relayés par les médias, pour finalement interpeller la réflexion et la recherche. Comment travaille-t-on aujourd’hui ? Et en particulier comment les nomades du numérique, travailleurs indépendants, startupers travaillent-ils ? Comment fonctionnent ces fameux tiers-lieux qui les regroupent, en les attirant, allant même jusqu’à les « couver » pour ceux spécialisés dans les startups ?
Sociologues, géographes, gestionnaires et économistes, nous avons donc constitué une équipe franco-canadienne pour étudier ces nouveaux modes et lieux de travail, les tiers-lieux et en particulier les espaces de coworking. Après avoir créé l’événement et lancé la tendance dans les grandes villes ultra « connectées », ces nouveaux tiers-lieux et espaces de coworking ont essaimé sur l’ensemble des territoires. Cet « essaimage » territorial et en particulier le passage vers les zones périurbaines a retenu l’attention de plusieurs chercheurs dont les contributions sont réunies dans cet ouvrage. Pourquoi et comment peut-on décider aujourd’hui de travailler loin des centres-villes, créer une communauté de travail, installer un espace de coworking et le faire prospérer ?
Est-ce un nouvel Eldorado pour des territoires en difficulté socioéconomique ? Une réelle chance ? Doit-on encourager, inciter, voire initier ces nouveaux lieux se demandent les acteurs publics au risque de les institutionnaliser et par là même de les vider de leur substance et de leur énergie individuelle et créatrice. Ou doit-on simplement les accompagner, les aider dans telle ou telle démarche ? Et dans quel but : créer des emplois, développer les réseaux, l’innovation et la créativité ? Autant d’objectifs mis en avant dans certains travaux soulignant l’intérêt des tiers-lieux et espaces de coworking.
Un certain exode urbain se fait jour en France comme au Canada (tendance illustrée par l’émergence de nouveaux sites internet, blogs comme « Paris je te quitte », presse comme « Village », think tanks, médias dédiés proposant de l’aide et des informations pratiques spécialement à ce nouveau groupe cible), nourris par les aspirations des individus à vivre autrement : une réaction à la rudesse et aux limites du modèle jusque-là dominant de la vie active urbaine, en particulier dans les grandes métropoles.
Dans cet ouvrage, nous commençons par définir et différencier les principales formes de tiers-lieux, dont les espaces de coworking qui nous intéressent plus particulièrement. Ensuite nous étudions plus précisément les espaces de coworking : un travail de démythification s’impose en effet aujourd’hui tant est encore grande la fascination pour le numérique et les nouvelles modalités de travail qu’il permet pour les travailleurs indépendants, télétravailleurs ainsi que pour les très petites entreprises (ou startups, entreprises en démarrage dans les secteurs des technologies de l’information ou du multimédia). L’ombre imposante des GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple) s’étendant jusque dans les campagnes et les territoires périurbains, il convient donc de s’intéresser aux transformations qui en découlent, ce que nous avons choisi de faire ici en menant une comparaison entre deux pays, soit la France et le Canada principalement, mais aussi en enquêtant sur deux villes allemandes, une petite commune et une ville universitaire, situées toutes deux dans le Bade-Wurtemberg, une région particulièrement prospère et densifiée (cf. Heidenreich et Krauss, 2004 ; Krauss, 2009).
L’objectif est ici de poser un regard de sociologue, de géographe, de gestionnaire, d’économiste pour établir des constats et tenter d’avancer dans la compréhension de ces nouvelles réalités associées à l’évolution du monde du travail, mais aussi des conditions de travail, et des modes de mobilisation des compétences configurées ainsi en réseau, ou en mode collectif. Qui travaille en coworking, pourquoi, comment et sur quelle durée ? S’agit-il d’une transformation des conditions d’emploi et de travail qui perdurera ou d’un simple effet de mode ? Quels sont les enjeux socioéconomiques associés à ces nouvelles modalités de travail ? Contribuent-ils vraiment à l’innovation (Chesbrough, 2003, Fabbri et Charue-Duboc, 2016) ? Faudra-t-il surmonter la « tentation de l’État » : commande de rapports, puis prescriptions d’encadrements, de tutelles, labels, subsides au risque de la fuite de la créativité ? Sera-t-il possible d’adopter envers le tiers-lieu une attitude davantage bienveillante qu’intrusive, ou bien dégager une politique publique territoriale souple, attentive et optionnelle ?
En France comme au Canada, au Québec, les décideurs de ces politiques publiques sont interpellés par ces nouvelles réalités, sous une pression constante démultipliée par la caisse de résonance des réseaux sociaux. Les entr