LES Cadeaux de l'imperfection , livre ebook

Les cadeaux de l’imperfection
Brené Brown
PhD, MSW
Les cadeaux de l’imperfection
Traduit par Claire Laberge
Ceci est une œuvre de non-fiction. Néanmoins, certains noms et des caractéristiques de personnes qui y figurent ont été changés afin de déguiser leur identité. Toute ressemblance fortuite avec des personnes vivantes ou décédées relève entièrement d’une coïncidence.
La présente publication n’entend pas se substituer aux conseils de professionnels de la santé.
Copyright ©2010, 2020 par Brené Brown – Tous droits réservés
L’édition originale de cet ouvrage a été publiée sous le titre :
The Gifts of Imperfection
Random House, New York, 2020 – ISBN : 978-0-593-13358-3
Originalement publié en 2010
chez Hazelden Publishing – ISBN : 978-1-59285-849-1
Conception de la couverture : Mike Hauser
Réalisation de la couverture : Jean-François Szakacs
Mise en pages : Christian Campana — www.christiancampana.com
Tous droits réservés
© 2023, BÉLIVEAU Éditeur
Dépôt légal : 1 er trimestre 2023
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
ISBN : 978-2-89793-256-5
ISBN Epub : 978-2-89793-257-2
Édition revue et augmentée de « La grâce de l’imperfection »,
publiée en 2013, chez Béliveau éditeur, 978-2-89092-541-0


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À Steve, Ellen et Charlie. Je vous aime de tout mon cœur.
Préambule
Remarques de Brené sur le 10 e anniversaire
T reize années ont passé depuis ma D épression Réveil spirituel en 2007 et une décennie entière depuis que j’ai écrit le livre La grâce.
La vie a été bonne. Au sens où elle a été très facile et près de la perfection depuis que j’ai commencé à cultiver toutes les merveilleuses pratiques de la liste sans réserve et à lâcher prise sur tous les comportements basés sur la peur de la « liste de merde » dont je parle dans ce livre. Comme si une fois que vous passez à travers ces dix repères, tout tombait simplement en place. Plus de honte. Plus d’anxiété. Plus de mépris de soi. Plus d’occupation écrasante. Plus de « jamais assez ».
Soupir.
Au cours des treize dernières années, j’ai aimé, j’ai perdu, je suis tombée trop de fois pour les compter, heureusement je me suis relevée autant de fois, j’ai fracturé mes orteils, je me suis brisé le cœur et eu quelques autres personnes pour me le briser. J’ai déposé ma fille au collège, puis je suis restée au lit à pleurer durant une semaine, je suis retombée amoureuse de Steve, j’ai questionné comment Steve et moi allions jamais rester mariés et comment nous allions diviser les albums durant le divorce, j’ai écrit quatre autres livres, égaré un million d’idées brillantes et trouvé dix bonnes idées, j’ai enterré des gens que j’aime dont mes parents, regardé Charlie devenir un adolescent étonnant, perdu mon premier animal domestique, acheté des lunettes de lecture, craint pour ma sobriété, découvert que la sobriété est ma surpuissance, organisé des interventions, me suis demandé si j’avais besoin d’une intervention, ai lutté pour la justice sociale, continué à découvrir mes angles morts et des endroits de privilège méconnu, déménagé des maisons, démarré des entreprises, fermé des entreprises, nagé dans plusieurs bassins de faible dépression, plongé dans mon lac Travis magique avec les gens que j’aime le plus, pratiqué la gratitude pour chacun des cadeaux dans ma vie, et pleurniché si longtemps au sujet des plus petites irritations que je suis en fait devenue malade de m’entendre me plaindre.
Ce furent treize belles années pleines, étonnantes, dures. La plupart du temps, je les décrirais comme étant une vie merveilleuse avec des bouts vraiment douloureux. Cependant, je ne vais pas mentir — il y a des saisons où il semble que les bouts douloureux vont nous avaler tout rond et je ne sais pas comment rapiécer mon chemin vers une vie équilibrée, encore moins une « vie merveilleuse ». En fait, alors que j’écris ces lignes, je suis en quarantaine avec ma famille en pleine pandémie de la COVID-19, et je me prépare à une entrevue en baladodiffusion avec le D r Ibram X. Kendi sur l’antiracisme. Nous sommes le 3 juin 2020, et je veux tellement croire que nous allons traverser cette pandémie et que les choses ne reviendront pas à la normale. Que nous deviendrons un pays prêt à s’approprier son histoire et à faire ce qu’il faut pour mettre fin aux politiques et aux pratiques qui déshumanisent non seulement la communauté noire mais toutes les communautés qui ont souffert de la suprématie blanche.
Quand je me penche sur la dernière décennie et que je pense au travail, à la recherche et aux mots qui composent le livre original La grâce de l’imperfection, deux choses m’apparaissent hautement gratifiantes et douloureusement claires :
Transformer les dix repères de vivre sans réserve en pratiques quotidiennes de toute une vie constitue un plus gros travail que je ne l’aurais jamais imaginé.
Transformer les dix repères de vivre sans réserve en pratiques quotidiennes de toute une vie est plus précieux que je ne l’aurais jamais imaginé.
Ce n’est pas une hyperbole de dire qu’écrire La grâce a changé ma vie et continue de le faire. L’aventure de vivre sans réserve a lancé mon travail, continue d’éclairer ma relation avec Steve, m’aide à trouver le courage d’être le parent que je veux être et la grâce d’essayer de nouveau quand je n’y parviens pas et, surtout, ce travail continue de me ramener à moi-même. Moi au complet — les parties que j’aime et celles que j’ai délaissées et que je continue de ramener à la maison afin que je puisse moucher leurs nez, panser leurs genoux écorchés et être entière.
J’ai écrit La grâce au début de ma quarantaine. Ellen avait onze ans quand le livre a paru et Charlie en avait seulement cinq. Aujourd’hui, Ellen est en dernière année au collège et Charlie va commencer l’école secondaire. Je n’ai pas changé les histoires ni beaucoup de texte. Les leçons sont identiques même si les enfants sont plus vieux. Steve et moi avons plus de rides et de cheveux gris, et certains concepts sont devenus le fondement de livres entiers.
Intégration
Quand nous avons parlé aux lecteurs de l’édition du 10 e anniversaire, les gens ont été très clairs que le texte ne devrait pas changer. Ce livre est devenu un guide de référence et une pierre de touche pour bon nombre de personnes, et nous voulons honorer cela. Cependant, nous avons ajouté un nouvel index d’intégration afin que vous, en tant que lecteur, puissiez commencer à intégrer cette œuvre dans votre vie.
Quand nous faisions la recherche pour Rising Strong, nous en avons découvert davantage sur la façon dont la créativité est le moteur qui pousse l’intégration ; elle nous aide à transformer la connaissance en pratique. Fondamentalement, nous transférons ce que nous apprenons de la tête à notre cœur, en passant par nos mains.
L’index à l’arrière du livre est adapté d’un système que Maria Popova a expliqué à Tim Ferriss durant une baladodiffusion que j’ai entendue en 2014. Maria est auteure, poète, critique culturelle et la curatrice de génie derrière brainpickings.org , une info-lettre et une publication en ligne qui ont été ajoutées aux archives numériques permanentes de la Bibliothèque du Congrès, réservées au matériel culturellement valable.
C’était il y a six ans et Maria n’utilise peut-être plus cette approche ; toutefois, pour ceux d’entre nous qui ont passé de nombreuses heures à se demander comment elle a suivi, relié et assemblé tout le matériel de source qu’elle partage sur brainpickings.org , ce fut une brillante illumination.
Dans la baladodiffusion, Maria a expliqué que lorsqu’on lit un livre, on en tire certaines idées à emporter qui sont thématiquement liées. Dans la plupart des livres, ces idées à emporter ne paraissent pas en séquences. Un index de rechange est basé sur les idées qui sont importantes pour vous — pas seulement des mots clés — alors un index personnalisé vous permet de trouver et de documenter les modèles qui créent une signification et une compréhension personnelles. J’ai commencé à créer des index de rechange et cela a transformé ma façon de lire, d’apprendre, de rechercher et d’intégrer le travail. Par exemple, dans le livre d’Ibram Kendi, How to Be an Antiracist, mon index comprenait ce qui suit :
Langage soigné (emprunté à Maria) ;
Ne comprends pas — dois en savoir plus ;
DF (signifie dîner de famille — quelque chose dont je veux discuter en famille) ;
Aucune idée ;
Plus de livres à lire ;
Changement de culture organisationnelle ;
Citations ;
TLR (signifie terrier de lapin de la recherche — ma façon de dire que je veux regarder du matériel de recherche original ;
Faire part à Steve ;
SI DIFFICILE.
Près de ceux-ci, j’ai une liste de numéros de pages séparés par des virgules (p. ex. : 13, 46, 167, 229). Quand je vais sur ces pages (que je marque par de minuscules onglets), je vois les passages mis en évidence. Je vous le dis — c’est un miracle. Quand vous avez terminé, vous avez une information neuve et un plan sur la façon de l’intégrer dans votre vie.
Pour ce livre, je vous donne des pages et une liste d’idées d’index suggérées qui sont basées sur la façon dont j’ai vu des milliers de gens intégrer ce travail dans des pratiques quotidiennes. Je crois qu’il y a une certaine poésie dans le fait que la racine latine du mot intégrer est in