Cadeau ! , livre ebook

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Femme moderne alliant les rôles d’épouse et de maman avec une vie professionnelle intense et exigeante, Pascale entame à l’approche de la quarantaine un chemin d’évolution qui la conduit vers une plus grande conscience d’elle-même et du monde. Au fur et à mesure de son parcours initiatique, elle découvre, comprend, s’allège, et enfin s’offre la liberté d’être.
En une narration humble et légère, elle relate son burn-out, sa séparation ainsi que son processus d’individuation, cette transition qui s’opère au milieu de la vie.
Cadeau ! se dévore comme un roman. Témoignage et partage, il est cependant bien plus qu’un roman. Lecteurs comme lectrices sont touchés au plus profond d’eux-mêmes, car ce chemin d’évolution et les prises de conscience qui le jalonnent sont universels et donnent écho à leur propre histoire.
LES LIMITES DU CAMÉLÉON     Je me souviens d’une immense lassitude, d’un profond soulagement d’être autorisée à m’arrêter, mais aussi du sentiment perturbant de ne plus me reconnaître moi-même. La métaphore qui me venait à l’esprit pour me décrire était celle d’un train à grande vitesse qui avait pris la route quatorze ans plus tôt et qui était désormais à l’arrêt parce que sa locomotive était cassée....Moi qui étais habituée à l’hyperactivité et à l’hyper efficacité,  je ne me reconnaissais plus. La perspective de devoir en une même journée me rendre chez le médecin et aller chercher mes filles à l’école me paraissait insurmontable et me provoquait une profonde angoisse. Je vivais au ralenti. Les tâches les plus simples devenaient des montagnes. Je ne me sentais pas en dépression, non, je pouvais me lever le matin et je n’éprouvais pas l’envie de pleurer toute la journée. Mais, – je ne peux pas mieux le dire – tout était trop. Je n’arrivais plus à avancer ni à assumer le minimum.Que m’arrivait-il … ? Mon entourage ne me reconnaissait plus non plus. Croyez-moi, c’était paniquant ! J’avais peur de rester dans cet état, de ne jamais retrouver mon énergie, de ne plus pouvoir fonctionner comme avant. « Rassure-toi, m’a dit mon amie infirmière Brigitte. Bien sûr, tu redeviendras comme avant. Je peux te l’assurer. J’ai connu d’autres femmes à qui c’est arrivé. » Je m’accrochais à cette promesse comme un noyé s’agrippe à une bouée qui lui tient la tête hors de l’eau. Pendant trois mois, je n’ai pu ni lire ni regarder la télévision, ni même écouter de la musique. Mon cerveau était saturé. Je me contentais donc de faire chaque jour le minimum nécessaire et de laisser s’écouler le temps au rythme le plus lent que j’aie jamais connu. Je n’avais de toute façon pas d’alternative.« Il vous faudra du temps, décréta le Docteur F. lors de notre première rencontre. Le temps est une composante importante de ce qui vous arrive. Vous avez mis des années à vous épuiser, ce n’est pas en quelques jours que vous allez vous en remettre ! » Cette prophétie à la fois m’affolait et me rassurait. J’avais tellement besoin d’entendre que j’allais avoir du temps, qu’on allait me le donner, que je ne serais pas obligée de recommencer tout de suite. On était en avril, j’aurais supplié les médecins ou n’importe qui de m’accorder jusqu’à l’été et de ne pas m’obliger pas à reprendre le collier avant la rentrée scolaire. Le Docteur F. – que je voyais chaque semaine au début et tous les quinze jours ensuite – me dispensait les certificats d’interruption d’activité au compte-gouttes. Mis bout à bout, ils m’ont finalement conduite jusqu’à la mi-septembre. Mais je me serais sentie tellement soulagée si j’avais pu le savoir d’emblée et vivre cette période avec cette sécurité rassurante.A celles et ceux qui seraient confrontés à un pareil épuisement, je voudrais donner ce conseil : demandez du temps, prenez du temps, acceptez le temps. Il est indispensable ! Ne soyez pas pressé, ne culpabilisez pas, ne vous imposez pas de recommencer trop vite. Vous risqueriez de rechuter, de mettre un emplâtre sur une jambe de bois, de voir votre locomotive tomber à nouveau en panne quelques kilomètres plus loin.Lors de la première consultation également, le Docteur F. a mis des mots sur ce qui m’arrivait. « Vous vivez un burn-out », m’a-t-il annoncé. Cette expression, qui fait maintenant partie du langage courant, m’était à l’époque inconnue. Je ne comprenais dès lors pas l’exacte portée de ce qu’il me disait. Mais le fait que ce médecin ait l’air de savoir et de comprendre ce qui m’arrivait – et qu’il pose sur mon état un diagnostic d’ordre médical – m’a profondément soulagée. De plus, il semblait me dire que je n’étais pas seule à avoir cette maladie et il n’avait pas l’air de s’inquiéter, même si moi j’étais complètement affolée.
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Publié par

Date de parution

01 septembre 2019

Nombre de lectures

19

EAN13

9782363159748

Langue

Français

Pascale Debliquy
Cadeau !
Prenons conscience de tout ce que nous recevons pour avancer sur notre chemin de Vie


ISBN 9782363159748
© Pascale Debliquy


À vous toutes et tous
qui êtes pour moi
un cadeau pour avancer


PROLOGUE
Ce livre se veut un partage, le partage d’un chemin. Un chemin de vie, de découverte, une évolution. Un chemin de progression, de réflexion, de compréhension. Petit à petit, pas à pas. Un chemin vers le bonheur – un chemin de bonheur – passionnant malgré les difficultés. Sur ce chemin de ma vie, je reçois énormément de cadeaux, des cadeaux qui me font avancer. Qu’ils soient petits ou gros, difficultés ou au contraire facilités, que j’en sois consciente ou non, assurément ils me poussent vers l’avant. Ils prennent des formes diverses : accident, épreuve, rencontre, lecture, conversation, coup de pouce, thérapie. Parfois, ils se déguisent derrière une parole qui résonne en moi, une phrase que je lis, une action d’autrui qui m’inspire.
Nous recevons tous des cadeaux, mais souvent nous ne les reconnaissons pas. Je voudrais partager avec vous ma conviction – ma certitude même – qu’ils existent, qu’ils sont là, dans votre vie comme dans la mienne, pour vous aider à avancer sur votre chemin, à traverser vos épreuves, à évoluer, même si vous n’en êtes pas conscient. Ce credo est le fil rouge de ce livre, tandis que chacun des intitulés de chapitre est un cadeau que j’ai moi-même reçu, à un moment ou à un autre, pour avancer. Il sera émaillé d’expériences personnelles, de témoignages, ainsi que d’évocations et de renvois à des livres qui me paraissent intéressants à partager.
Si j’ai pris le parti de me raconter, c’est dans l’espoir que le récit de mes expériences de vie, somme toute ordinaires, et de l’aide que j’ai reçue à chaque étape pour y faire face, puisse faire écho aux lecteurs et lectrices et leur donner des clés pour avancer sur leur propre chemin. Rien ne pourrait me procurer davantage de bonheur que ce livre soit pour le plus grand nombre un véritable cadeau pour avancer.
Cette histoire est tout simplement la mienne, et mon récit a pour seule prétention ma propre réalité. Bien sûr, mon chemin a croisé et croise encore d’autres destins avec lesquels il s’enchevêtre. Je ne pourrais vous relater mon parcours et mon évolution sans vous parler de mes proches, de mes amis, des thérapeutes que j’ai rencontrés, de toutes ces personnes et de bien d’autres encore qui font indissociablement partie de ma vie et des cadeaux qui l’embellissent. Quelles que soient l’authenticité et l’humilité qui ont guidé l’écriture de ces pages, ma vérité reste toutefois et inévitablement personnelle, unique, subjective. Par respect pour toutes les personnes qui traversent mon récit, et dans un réel souci de ne blesser quiconque, j’ai masqué les noms et modifié les prénoms, sans toutefois pouvoir éviter que certains se reconnaissent. Que tous soient assurés de ma sincérité et de ma gratitude.


Tomber plus haut
Tomber plus haut est le titre d’un ouvrage écrit par l’auteur contemporain Guibert del Marmol. Il y raconte comment la tumeur au cerveau à laquelle il a dû faire face alors qu’il était un jeune père de trente ans a transformé sa manière d’appréhender la vie et la société et a entraîné un bouleversement total de sa philosophie et de son métier. « La maladie à laquelle j’ai dû faire face aurait pu me faire tomber très bas. Au contraire, elle m’a fait tomber plus haut ! » m’a-t-il répondu alors que je l’interrogeais quant au sens de cet intitulé insolite. Car le combat personnel qu’il a mené pendant dix ans et sa guérison totale – à laquelle les médecins ne pouvaient croire – lui ont ouvert de nouvelles portes et l’ont catapulté à un autre niveau.
Tomber plus haut sont les trois mots – courts mais si forts – que je choisis pour amorcer ce livre, tant ils résument ma conviction que nos épreuves, aussi difficiles soient-elles à traverser, nous font grandir et nous portent plus loin sur notre chemin.
Depuis que je lis, je suis attirée par les récits de vie. Je les dévore avec une inlassable curiosité et un étonnement constant au regard tant des épreuves auxquelles les individus sont confrontés que des ressources qu’ils trouvent en eux et autour d’eux pour y faire face. À la littérature qui emporte la plupart de mes amies par la richesse de l’écriture et la beauté des descriptions, et aux romans qui plongent le lecteur dans des lieux magiques et des aventures imaginaires, je préfère les histoires réellement vécues, quand bien même leur style littéraire laisserait à désirer.
Nombre d’autobiographies témoignent de la prise de conscience de ce que les épreuves auxquelles leurs auteurs ont été confrontés à un moment de leur vie se sont révélées être d’extraordinaires opportunités d’évoluer et de grandir et leur ont ouvert des portes que jamais ils n’auraient franchies s’ils n’y avaient été contraints. Comme Guibert del Marmol, ils expriment que leurs difficultés leur ont apporté dépassement et richesse, leur permettant ainsi de tomber plus haut.
Parmi d’autres, un destin m’a profondément touchée. À l’âge de dix-neuf ans, la suissesse Nicole Niquille – qui se raconte sous le titre Et là-haut une montagne dans le ciel – a eu la jambe brisée dans un accident de moto. Sa très longue rééducation l’a conduite à pratiquer un nouveau sport, l’escalade. Y prenant goût, elle s’y est investie au-delà de ce que la récupération de sa mobilité lui imposait et, à force de courage et de détermination, elle est devenue la première femme officiellement sacrée guide de montagne suisse.
S’arrêtant là, l’histoire nous donnerait déjà l’exemple d’un heureux dépassement. Mais un jour qu’elle était accroupie dans son jardin et penchée à la cueillette de champignons, Nicole s’est soudainement écroulée inanimée. Elle venait d’être heurtée à la nuque par un caillou qu’un chamois avait fait rouler bien plus haut dans la montagne. La vitesse prise par ce projectile dans sa chute l’avait transformé en un obus qui est venu pulvériser les cervicales de la jeune guide, alors âgée de trente-huit ans. Elle s’est réveillée de ce choc hémiplégique. À nouveau l’accident, à nouveau l’horreur, à nouveau de longs mois de rééducation, bien plus pénibles encore que les premiers. Mais à nouveau aussi la même force de vie et la même opiniâtreté, qui ont conduit Nicole à un extraordinaire surpassement. Des amis l’avaient arrachée à sa solitude le temps d’un week-end et emmenée se changer les idées au bord du lac de Tanay, dans le Valais. Instantanément conquise par cet écrin de paradis, elle a décidé d’y acheter un petit établissement alors en déliquescence. Les travaux nécessaires pour le convertir en un gîte pour randonneurs et l’aménager en fonction de son handicap ont amené Nicole à travailler avec un entrepreneur – Marco – qui s’est révélé amoureux d’elle. C’est dès lors ensemble qu’ils ont installé une sympathique maison d’hôtes et une agréable terrasse au bord du lac.
Le plus extraordinaire n’est pas encore là. Plutôt que la conserver pour adoucir son quotidien, cette femme hors du commun a utilisé la subvention octroyée par une compagnie d’assurance suite à son accident pour construire une maternité dans un coin reculé du Népal. Non seulement elle apporte ainsi une aide essentielle à une population défavorisée, mais aussi elle soutient de jeunes népalais, leur offrant la possibilité de partir étudier en Europe.
J’ai pu lire entre les lignes de Nicole qu’elle est profondément heureuse et que ses épreuves ont embelli son existence. En même temps qu’elle l’a confrontée à de grands défis, la Vie lui a procuré une série de cadeaux pour lui permettre d’y faire face. Comme elle, nous recevons tous, sous diverses formes, l’aide qui nous est nécessaire pour affronter et surmonter nos adversités.
Evoluer ne requiert pas de traverser de terribles drames. Les chemins diffèrent et ne recèlent pas tous les mêmes embûches. Chaque caillou qui se présente, quelle que soit sa taille, demande à être franchi. Nos épreuves, aussi banales que certaines puissent paraître, sont toutes des invitations à avancer. Chacun de nous peut, je le crois, tomber plus haut par étapes, au fur et à mesure des marches de l’escalier de sa vie.


Pardonnez au père qui est en vous
Mon cheminement conscient – cheminement de réflexion et d’évolution – s’est amorcé au début de l’année 1999. Avec le recul, je réalise que les années qui l’ont précédé ont servi à construire le socle sur lequel il allait poser sa base. Le terrain se préparait, les pièces du puzzle de ma vie se mettaient en place, sans que je m’en rende vraiment compte.
Le décor, d’abord, était créé. J’étais mariée depuis quatorze ans avec Philippe, et mes deux filles – Emma et Chloé – étaient là. Ma famille était constituée, aucun autre enfant ne viendrait s’y ajouter. Mon lieu de vie était installé et stable. J’étais avocat depuis près de quatorze ans et convaincue d’être sur la bonne voie. Ayant arrêté de professer le mercredi après la naissance d’Emma, j’avais l’immense chance d’un temps partiel et depuis peu, je commençais à récolter le fruit des années d’investissement dans le métier. Ceci étant, je n’aimais pas la culture d’entreprise anglo-saxonne du cabinet dans lequel je travaillais. Je n’envisageais toutefois pas de changer quoi que ce soit à ma vie professionnelle. Philippe connaissait également une routine qui lui convenait. Après quelques années de collaboration dans un bureau d’avocats en province, il s’était installé dans la capitale et développait son propre cabinet, en association de frais avec quelques confrères. Indépendant dans l’âme, il trouvait son équilibre dans ce métier certes difficile mais qui lui garantissait sa liberté d’action et d’organisation. Nos parents étaient en bonne santé et autonomes. La vie suivait un cours tranquille, tout allait donc très bien.
Sauf qu

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