73
pages
Français
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2020
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Publié par
Date de parution
22 janvier 2020
Nombre de lectures
15
EAN13
9782760552357
Langue
Français
Publié par
Date de parution
22 janvier 2020
EAN13
9782760552357
Langue
Français
« Initiatives » propose des ouvrages sur des thèmes d’actualité en lien avec le développement des communautés. Elle offre des synthèses accessibles pour mieux exploiter la recherche dans ce domaine et les applications qu’elle permet, et contribuer au renouvellement des pratiques liées au développement social, au développement socioéconomique de ses territoires ainsi qu’à la dimension internationale du développement local.
Presses de l’Université du Québec Le Delta I, 2875, boulevard Laurier bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2 Téléphone : 418 657-4399 Télécopieur : 418 657-2096 Courriel : puq@puq.ca Internet : www.puq.ca Diffusion / Distribution : C ANADA Prologue inc., 1650, boulevard Lionel-Bertrand, Boisbriand (Québec) J7H 1N7 Tél. : 450 434-0306 / 1 800 363-2864 F RANCE ET B ELGIQUE Sofédis, 11, rue Soufflot, 75005 Paris, France – Tél. : 01 5310 25 25 Sodis, 128, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 77403 Lagny, France – Tél. : 01 60 07 82 99 S UISSE Servidis SA, Chemin des Chalets 7, 1279 Chavannes-de-Bogis, Suisse – Tél. : 022 960.95.25 Diffusion / Distribution (ouvrages anglophones) : Independent Publishers Group, 814 N. Franklin Street, Chicago, IL 60610 – Tel. : (800) 888-4741 La Loi sur le droit d’auteur interdit la reproduction des œuvres sans autorisation des titulaires de droits. Or, la photocopie non autorisée – le « photocopillage » – s’est généralisée, provoquant une baisse des ventes de livres et compromettant la rédaction et la production de nouveaux ouvrages par des professionnels. L’objet du logo apparaissant ci-contre est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit le développement massif du « photocopillage ».
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Intervenir en développement des territoires / René Lachapelle et Denis Bourque.
Noms : Lachapelle, René, 1947- auteur. | Bourque, Denis, 1953- auteur.
Collections : Collection Initiatives (Québec, Québec)
Description : Mention de collection : Initiatives | Comprend des références bibliographiques.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20190035455 | Canadiana (livre numérique) 20190035463 | ISBN 9782760552333 | ISBN 9782760552340 (PDF) | ISBN 9782760552357 (EPUB)
Vedettes-matière : RVM : Développement communautaire—Québec (Province) | RVM : Organisation communautaire—Québec (Province)
Classification : LCC HN110.Q8 L33 2020 | CDD 307.1/409714—dc23
Révision
Catherine Vaudry
Correction d’épreuves
Christian Bouchard
Conception graphique
Richard Hodgson
Mise en page
Le Graphe
Image de couverture
Diana Ong, Crowd # 15, SuperStock
Dépôt légal : 1 er trimestre 2020
› Bibliothèque et Archives nationales du Québec
› Bibliothèque et Archives Canada
© 2020 – Presses de l’Université du Québec
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
D5233-1 [01]
Remerciements
Les auteurs tiennent à remercier Angèle Bilodeau, Jacques Caillouette, Sébastien Savard et Gédéon Verreault, dont l’expertise à titre de cochercheurs a bénéficié à la Chaire de recherche du Canada en organisation communautaire de l’Université du Québec en Outaouais (CRCOC-UQO), de laquelle Denis Bourque était le titulaire. Les propos de cet ouvrage demeurent toutefois l’entière responsabilité des auteurs.
Introduction
Les travaux de la Chaire de recherche du Canada en organisation communautaire de l’Université du Québec en Outaouais (CRCOC-UQO), menés de 2007 à 2017, ont mis en évidence l’importance du territoire pour les pratiques professionnelles d’intervention collective, de même que l’importance de ces dernières pour le développement des communautés territoriales. La Chaire s’est intéressée au territoire comme espace de pratiques d’action collective concertée et comme base d’intégration et de transversalité des pratiques dans une perspective de développement durable. Ces notions s’énoncent plus aisément qu’elles ne se concrétisent dans l’action et ne se définissent sur le plan conceptuel. La multiplication des professions dédiées au développement des communautés et la territorialisation des programmes qui le structurent, qu’ils proviennent des institutions ou de la philanthropie, ont fait en sorte que le territoire est devenu un référent partagé comme espace de développement, mais aussi comme espace plus ou moins propice à la collaboration et à l’action collective. Le territoire se présente dans ce contexte comme un système complexe, à la fois « espace géographique, approprié par l’homme […] ; système de représentations […] et système d’acteurs […] constitués en écheveau complexe d’interrelations » (Moine, 2006, p. 121).
Depuis les expériences du Bureau d’aménagement de l’Est du Québec (BAEQ) en milieu rural (Jean, 2016 ; Roy, 2012 ; Simard, 2018) et des comités de citoyens en milieu urbain (Blondin, Comeau et Provencher, 2012), plusieurs territoires québécois ont entamé des démarches de prise en charge de leur développement et établi des partenariats négociés avec l’État ou avec la philanthropie. Ces démarches ont évolué au gré des conjonctures des communautés, des choix politiques de l’État et de la disponibilité des ressources pour les mettre en œuvre. L’incidence de la mondialisation et les enjeux d’un écodéveloppement entraînent une évolution de ces démarches autour d’une nouvelle définition du développement et du défi de réinventer les modes de régulation face à des changements, voire des mutations planétaires irréversibles auxquelles les récentes tentatives multilatérales internationales n’offrent pas de réponses à la hauteur des espoirs.
Ces transformations appellent une approche du développement des territoires qui permet l’intégration des trois sphères que sont l’économie, le social et l’environnement, que la croissance des sociétés industrielles a dangereusement séparées. Une telle approche intégrée repose sur une capacité politique à organiser des négociations entre des acteurs et des collectivités, à favoriser des coopérations de différentes natures susceptibles de coconstruire des arrangements équitables, viables et vivables (Jacquier, 2008) entre les sphères d’activité et les secteurs d’action collective, et à produire des innovations institutionnelles pour les soutenir.
La perspective du développement intégré a émergé au tournant des années 2000. Durant les années 1980, à la suite de l’éclatement de la régulation fordiste, la multiplication des programmes publics sélectifs répondant à la crise des politiques sociales universelles assumées par l’État a constitué au Québec un contexte favorable aux initiatives de la société civile. C’est pour favoriser leur convergence qu’a émergé, sur les terrains de pratique, le concept d’« intégration », d’abord dans le cadre des initiatives de revitalisation intégrée comme la démarche des Premiers quartiers de Trois-Rivières en 2001 (Ulysse et Lesemann, 2004) et la revitalisation urbaine intégrée à Montréal en 2002 (Divay et al ., 2006), ou dans celui de l’approche territoriale intégrée du premier Plan d’action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (Québec, 2004a). L’ambiguïté des approches intégrées leur attire des critiques (Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec [MEPACQ], 2009 ; Aubin, 2010 ; Collectif pour un Québec sans pauvreté, 2011 ; Réseau québécois de l’action communautaire autonome [RQACA], 2012), mais comme le souligne Divay (2016, p. 479), « quelle que soit son ambiguïté, la notion d’intégration est acceptée ; elle apparaît comme un corollaire naturel dans l’action publique du fait que, selon les propos d’un répondant, “le citoyen n’est pas sectoriel” ».
Encadré I.1
Le fordisme
Le fordisme est un compromis institutionnalisé entre le mouvement ouvrier et le patronat dans la ligne du New Deal aux États-Unis. La régulation fordiste institutionnalise le salaire indirect (sécurité sociale, assurance-chômage, etc.) ainsi que les services collectifs (santé, éducation, etc.) sous la forme de l’État-providence (Bélanger et Lévesque, 1991). En contrepartie, les travailleurs reconnaissent au patronat le contrôle du travail et s’engagent à garder la paix pendant la période conventionnée. Le fordisme favorisa une hausse constante de la productivité ainsi que l’expansion de la consommation de masse, ce qui engendra une longue et soutenue période de croissance économique.
La préoccupation du territoire émerg