PÉTROLE ET CHANGEMENT SOCIAL AU TCHAD , livre ebook

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2013

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Date de parution

01 janvier 2013

EAN13

9782811110277

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

7 Mo

PÉTROLE ET CHANGEMENT SOCIAL AU TCHAD
Remadji Hoinathy est né en 1978 à Sarh (Tchad). Après des études secondaires au lycée-collège Charles Lwanga de Sarh, il a obtenu une maîtrise en socio-anthropologie à l’Université catholique de Yaoundé (Cameroun). Après avoir travaillé dans le milieu du développement avec des ONG tchadiennes, il est devenu coordonnateur exécutif du Centre de recherches en anthropologie et sciences humaines et doctorant de l’Institut Max Planck pour l’anthropologie sociale, inscrit à l’Université Martin Luther de Halle-Wittenberg (Allemagne). En 2012, il a défendu avec succès sa thèse de doctorat en anthropologie sociale. Il conduit actuellement un programme de recherche postdoctorale avec le soutien de la Fondation Volkswagen (Allemagne).Visitez notre site : www.karthala.com Paiement sécurisé Couverture : Installation pétrolière à proximité d’un village. Christof Krackhardt. Éditions KARTHALA, 2013 ISBN : 978-2-8111-1027-7
Remadji Hoinathy Pétrole et changement social au Tchad Rente pétrolière et monétisation des relations économiques et sociales dans la zone pétrolière de Doba Préface de Günther Schlee Éditions KARTHALA22-24, bd Arago 75013 Paris
À la mémoire de mon illustre maître Claude Pairault, sj.,
À la mémoire de mon père Hoinathy Honimadji,
À ma mère Marie-Madeleine Déndogal Traodjinan,
À ma fille Marie-Divine Réene Hoinathy.
Remerciements  La recherche ayant abouti à ce livre a été financé e Par l’Institut Max Planck d’Anthropologie sociale de Halle-Saale en Allemagne, que je voudrais remercier ici. Ma gratitude va particulièrement au professeur Günther Schlee, directeur du dudit institut, pour sa disponibilité, son accompagnement et ses conseils dans la réalisation du livre. Ma gratitude va aussi au professeur Richard Rottenburg pour sa disponibilité, son soutien et ses conseils tout au long du processus.  Je voudrais par ailleurs, remercier très spécialem ent le Dr Andrea Behrends et le professeur Stephen Reyna qui, grâce à leur expérience du Tchad et de la question du pétrole, ont guidé mes pas dans la conduite de mon projet. Je remercie aussi de manière spéciale le Dr Martine Guichard pour avoir lu avec minutie mes textes et prodigué de précieux conseils pour leur amélioration. À travers eux, que tous ceux qui ont apporté un soutien scientifique et technique à la réalisation de ce livre se sentent remerciés.  Merci à l’ensemble des membres du Centre de recherches en anthropologie et sciences humaines,CRASH (N’Djaména) pour leur soutien et leur confiance.  Sans l’engagement personnel de Martin Petry et le soutien financier dePain pour le Monde, cette publication n’aurait pas non plus été possible. C’est pourquoi, je leur exprime aussi ma particulière gratitude.  Je remercie les habitants de l’ensemble des villages où j’ai fait mes recherches de terrain, notamment ceux du canton de Béro et leur chef, Daingar Djingambaye.
8PÉTROLE ET CHANGEMENT SOCIAL AUTCHAD  Mes remerciements vont aussi à l’ensemble dema famille et des mes amis pour leur soutien. Que tous, même ceux dont les noms ne figurent pas ici, se sentent remerciés du fond du cœur.  Je voudrais enfin saluer la mémoire de mon cher am i Ali Serges, parti dans la fleur de l’âge.
Préface  Le présent ouvrage examine les effets de la produc tion pétrolière au Tchad, en mettant un accent particulier sur les conditions de vie d’une population rurale du sud du pays. Ces multiples effets, parfois extrêmement indésirables, sont d’un intérêt particulier pour le monde du développement et la science, sachant que la production du pétrole au Tchad a commencé à un moment où l’on avait une idée très claire de « la malédiction du pétrole » et où la Banque mondiale, les États et les institutions de la coopération internationale au développement a vaient entrepris des efforts considérables pour prévenir ces effets et parvenir à une utilisation durable et un partage équitable des revenus pétroliers. Dans ce contexte, il est particulièrement intéressant de noter que presque tous les effets redoutés sont une fois de plus apparus ; la question de savoir comment et pourquoi cela s’est produit n’est pas triviale.  Pour élucider cette question, Hoinathy recourt à l a malé-diction des ressources et au syndrome hollandais (Dutch disease). Une autre catégorie d’analyse centrale en économie politique est celui de la « rente », entendue dans le même sens que les « rentes » capitalistes comme les taxes et les compen-sations ou toute autre ressource financière qui ne proviendrait pas d’une activité productive ou du commerce, plutôt de la rémunération de « licences » ou de droits d’exploitation. Outre les revenus issus de la rente pétrolière introduite dans l’éco-nomie locale, les opportunités d’emploi dans l’industrie pétro-lière, ainsi que les niches économiques ouvertes ou renforcées par l’accroissement du pouvoir d’achat, jouent aussi un rôle important. Ces niches incluent le divertissement, la restauration, la commercialisation des boissons alcoolisées et la prostitution.  En plus de la question de ce qui est en jeu, le pétrole dans le cas d’espèce, et les opportunités qui en découlent, toute analyse des
10PÉTROLE ET CHANGEMENT SOCIAL AUTCHAD conflits devrait poser la question du « qui ? », suivant les carac-téristiques des acteurs et les distinctions qu’ils font entre eux.  Déjà, les identifications des différents groupes d ’acteurs contiennent des rhétoriques et des attributions morales. La dénomination des acteurs locaux en appelle au discours global. Ainsi, apprenons-nous qu’il y a au Tchad « une société civile » qui ressort de la communauté desONGpeuples autoch-. Les « tones », qui interviennent dans un film propagande d’Exxon, sont une réponse évidente au discours global sur les « peuples indigènes » (indigeneous peoples). Ceci est la base sur laquelle se construisent l’identification et la distinction.  Avec le rétrécissement et l’élargissement des alliances, les rhétoriques exclusives et inclusives sont fonction des nécessités et des possibilités d’accès aux ressources. L’intégration de la Banque mondiale dans la politique tchadienne, telle que décrite par Hoinathy, en est un bon exemple. En incluant la Banque mondiale, l’objectif recherché n’était pas seulement la mise à disposition de ressources financières (d’autres acteurs auraient pu les mettre à disposition) et moins encore le renforcement de la puissance militaire pour la sécurisation de l’ac cès aux ressources, mais plutôt l’accroissement de la légitimité de l’accès à ces ressources. La Banque mondiale a fourni « une protection contre les risques politiques ».  Outre la présentation de l’intégration économique et des dépendances politiques, les résonances entre les rhétoriques articulées, de différents niveaux d’échelle (local, régional, mondial) sont ici audibles. Cet ouvrage propose une analyse complexe d’un conflit de ressource. En guise de contribution à un problème politique et social actuel qui a des parallèles dans de nombreux contextes, il n’en est pas des moindres. Je suis fier d’avoir joué un rôle modeste dans sa production. Halle, septembre 2013 Günther Schlee, Director Max Planck Institute for Social Anthropology PO Box 11 03 51, 06017 Halle/Saale, Germany
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