163
pages
Français
Ebooks
1995
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Publié par
Date de parution
01 novembre 1995
Nombre de lectures
5
EAN13
9782738173447
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
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01 novembre 1995
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EAN13
9782738173447
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Français
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DU MÊME AUTEUR
Stratégie Bancaire – le refus de la dérive, PUF, 1987.
© O DILE J ACOB , O CTOBRE 1995 15, RUE S OUFFLOT , 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
ISBN 978-2-7381-7344-7
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo .
À Roseline, Diane, Guy-René et Christophe
S OMMAIRE
Couverture
Titre
Du même auteur
Copyright
Dédicace
Avant-Propos
Avertissement
Introduction
Chapitre 1 - L’émergence de la « Banque-Dividende » aux États-Unis suite à la crise des années quatre-vingt
I – LE SYSTÈME BANCAIRE AMÉRICAIN DE 1980
II – 1980 : L’ENTRÉE DANS LA CRISE
III – LES CAUSES DE LA CRISE : UN MANQUE DE RIGUEUR GÉNÉRALISÉ
IV – DE NOUVELLES SOLUTIONS À LA CRISE : LA MISE EN PLACE D’UN SYSTÈME BANCAIRE RÉNOVÉ À PARTIR DE 1989
V – L’AVÈNEMENT DE LA BANQUE-DIVIDENDE AUX ÉTATS-UNIS SYMBOLE DU RENOUVEAU DE LA BANQUE AMÉRICAINE
Chapitre 2 - Londres, pilier européen de la Banque-Dividende
I – L’OBJECTIF : FAIRE DE LONDRES UNE PLACE FINANCIÈRE INTERNATIONALE
II – LONDRES AFFIRME SA SUPRÉMATIE EUROPÉENNE
III – FLUX ET REFLUX DES BANQUES ÉTRANGÈRES EN ANGLETERRE
IV – BILAN DE L’INTERNATIONALISATION DE LA PLACE DE LONDRES
V – LES GRANDES BANQUES BRITANNIQUES, TÊTES DE PONT DE LA BANQUE-DIVIDENDE EN EUROPE
Chapitre 3 - La Banque-Dividende accélère la disparition des banques moyennes indépendantes
I – LES DIFFICULTÉS DES BANQUES MOYENNES
II – LES IMPLICATIONS POUR LE SYSTÈME BANCAIRE
Chapitre 4 - La Banque-Dividende, modèle encore lointain des pays émergents ? L’exemple de la Chine
I – LE POINT DE DÉPART : LE SYSTÈME BANCAIRE CHINOIS MAOÏSTE
II – LES RÉFORMES DES SYSTÈMES BANCAIRES ET FINANCIERS À PARTIR DE 1978
III – PUISSANCE ET FRAGILITÉ EN 1994
Chapitre 5 - La Banque-Dividende catalyseur de mutations dans la relation banque-industrie au Japon
I – LA BANQUE TRADITIONNELLEMENT AU SERVICE DE L’INDUSTRIE
II – L’INFLEXION DU SYSTÈME BANCAIRE JAPONAIS DEPUIS 1985
Chapitre 6 - La banque-industrie, symbole du retard de la Banque-Dividende en France
I – LA BANQUE FRANÇAISE EN PERTE DE VITESSE
II – LE DÉRAPAGE DE LA BANQUE-INDUSTRIE
III – UN RETOUR AU PROFESSIONNALISME : CHEMINER VERS LA BANQUE-DIVIDENDE
Chapitre 7 - La menace de l’argent de la drogue au cœur de la problématique de tous les réseaux bancaires
I – L’AMPLEUR DU PROBLÈME
II – LE RÔLE DES BANQUES : LE BLANCHIMENT DE L’ARGENT
III – COMMENT RÉAGIR ?
Des repères pour la banque du XXIe siècle
I – LA MONTÉE EN PUISSANCE DE LA BANQUE-DIVIDENDE : LA BANQUE AMÉRICAINE INCARNE CE MODÈLE
II – LA TRANSPOSITION DE L’EXEMPLE AMÉRICAIN À L’EUROPE
III – LA RÉPONSE UNIVERSELLE : L’EXCELLENCE INDUSTRIELLE, LEVIER DE CHANGEMENT DES BANQUES
Bibliographie
Avant-Propos
La Banque du XXI e siècle constitue la poursuite d’un dialogue commencé il y a plus de vingt ans avec le professeur Alain Cotta sur la nature et la portée des transformations de l’industrie bancaire et financière mondiale. Ce livre n’aurait pas vu le jour sans son encouragement et la pertinence de ses observations.
Une expérience sur le terrain à New York, Londres, Dusseldorf, Bruxelles et Paris m’a permis de réunir et de continuer à mettre à jour une documentation essentielle à une réflexion de synthèse.
Que Frédéric Dalsace et Frédéric de Castro soient remerciés pour leurs commentaires constructifs et leur lecture critique du manuscrit.
Avertissement
Ce livre prolonge une réflexion engagée depuis plus de dix ans avec la parution de Stratégie bancaire sur le devenir d’un des plus anciens commerces au monde, le commerce de l’argent.
En 1987, cet ouvrage analysait les contraintes technologiques, concurrentielles et réglementaires de l’activité bancaire. Il concluait sur les avantages de la banque-industrie telle que pratiquée en Allemagne.
En huit ans, l’environnement bancaire et financier s’est modifié. La volonté de comprendre est restée intacte. En effet, les enjeux sont de taille : les mutations en cours affectent le destin de millions de clients et de collaborateurs.
Ce destin peut même être affecté par des considérations politiques. Tel est le cas aujourd’hui de la plupart des grandes banques des nations qui composent désormais l’Union européenne. Comment, en effet, les stratégies des grandes banques anglaises, françaises, allemandes, italiennes, espagnoles… ne seraient-elles pas suspendues à l’attente du destin de cette communauté européenne ? Comment pourraient-elles s’engager fermement dans une politique de concentration à l’échelle européenne, ou, au contraire, la différer, ou la refuser, avant que ne se dissipent plusieurs incertitudes dont deux méritent d’être considérées comme majeures ?
D’abord, les limites assignées à court et moyen terme à l’élargissement de cette communauté. En quelques années, celle-ci est passée de six à neuf, puis douze et enfin quinze nations, non sans que plusieurs candidatures nouvelles ne soient déjà déclarées, au point que l’on puisse se demander si, dans moins d’une génération, la Russie ne finira pas par devenir plus européenne qu’elle ne le fut jamais depuis sa naissance. Comment, dans ces conditions, les grandes banques européennes, et notamment allemandes, n’attendraient-elles pas que l’Europe communautaire, institutionnelle et organisée, finisse par fixer ses frontières pour assigner un espace mieux délimité à leur champ stratégique ?
Cette incertitude des contours de l’espace européen serait moindre si ne devait s’y ajouter, de façon circonstancielle, l’étude des questions techniques liées à la création et à l’introduction d’une monnaie européenne se substituant aux monnaies nationales. Comme il s’agit là de la matière première de l’activité bancaire, il apparaît d’évidence qu’aucun nouveau tournant stratégique majeur ne peut être aujourd’hui adopté par la plupart des grandes banques européennes à l’extérieur de leur territoire national avant qu’elles ne soient mieux fixées sur les modalités d’application de ce traité.
Pour l’heure, les difficultés de la prévision s’alimentent à de nombreuses sources. Y aura-t-il une monnaie unique pour les quinze nations actuelles en 1997 ou 1999 – pour se référer aux deux échéances prévues par ce traité – ou plus tard ? Quel sort sera réservé au projet d’une monnaie unique limité à un petit nombre de nations manifestant leur respect des critères de convergence ? Enfin, quel sera le poids de la nouvelle Banque centrale et comment entendra-t-elle exercer son rôle et sa mission ?
Une chose est certaine : les ajustements nécessaires seront considérables dans la plupart des domaines de l’activité bancaire et financière. Le coût réel pour chaque établissement de l’introduction d’une monnaie unique pourrait être élevé et les nouvelles opportunités qui émergeront à la suite de cette mutation ne sont pas toujours faciles à anticiper.
Ainsi est-il compréhensible que nous ayons réservé pour l’heure tout diagnostic sur l’évolution de la stratégie européenne des grandes banques de notre continent. Comment ne pas respecter leur attente et ne pas attendre nous-mêmes que se clarifient les implications de l’évolution monétaire et financière de l’Europe ? Le nouveau paysage bancaire que nous dessinons laisse ainsi voir cette large tache blanche d’une Europe bancaire et financière, qui continue de se chercher.
Introduction
La banque se métamorphose et le rythme de transformation s’accélère. La guerre de l’argent fait rage à deux niveaux. La partie la plus visible concerne les innovations technologiques, l’émergence d’un immense marché financier et l’accélération des processus de concentration bancaire. De façon plus fondamentale, la maîtrise des flux d’argent et financiers et, par voie de conséquence, la puissance relative des réseaux bancaires, deviennent un des enjeux de pouvoir importants du XXI e siècle. Il est significatif que les États-Unis, le Japon et la Grande-Bretagne aient chacun affiché leur volonté de devenir la pièce centrale du dispositif bancaire et financier mondial.
La crise des dix dernières années n’est pas seulement différente des difficultés rencontrées à plusieurs reprises par les systèmes bancaires au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Elle porte en elle les prémices d’une transformation des rapports de force entre nations, entre intervenants, et donc la mutation des métiers bancaires.
Ce livre se veut un essai d’interprétation des changements qui transforment en profondeur depuis une décennie les grands systèmes bancaires nationaux, suite à l’émergence d’un nouveau modèle bancaire, la « Banque-Dividende ». L’analyse de ce modèle et de ses conséquences permet de dégager des principes d’action pour les banques qui entendent rester durablement dans le peloton de tête.
LA « BANQUE-DIVIDENDE » A PRIS NAISSANCE AUX ÉTATS-UNIS, À LA SUITE DE LA CRISE BANCAIRE DES ANNÉES QUATRE-VINGT
De 1950 à 1980, les méthodes de gestion bancaire et financière américaines servent de référence. La prééminence du dollar, le monopole des firmes de commissaires aux comptes et de notation, l’influence mondiale des cabinets d’avocats et des huit cents écoles de gestion américaines font jouer aux États-Unis un rôle de machine à fabriquer de l’universel bancaire et financier.
La norme américaine contraint alors les principales banques dans le monde à modifier leurs méthodes de travail et leurs formes d’