328
pages
Français
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2016
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Publié par
Date de parution
04 mars 2016
Nombre de lectures
24
EAN13
9782342048926
Langue
Français
1930, Uruguay : première Coupe du monde de football. Un événement qui, au fil de ses éditions gagnera en envergure, en puissance, en intensité, en démesure, jusqu'à devenir la grand-messe que l'on connaît. L'histoire de ce championnat pas comme les autres, de ses balbutiements à son ampleur actuelle, R. Steibel en fait la matière de cet ouvrage de passionné. Et, par-delà le commentaire de ces compétitions, c'est encore à toute une histoire du football que se prête l'auteur, qui traite de l'évolution des stratégies et techniques de jeu. Riche et fouillé, ce livre aux accents encyclopédiques s'imposera naturellement comme une bible pour les aficionados du ballon rond.
Publié par
Date de parution
04 mars 2016
Nombre de lectures
24
EAN13
9782342048926
Langue
Français
Les Coupes du monde de football de 1930 à 2014
Roland Steibel
Société des écrivains
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Les Coupes du monde de football de 1930 à 2014
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
Les Coupes du monde de football
Année
Organisateur
Finale
Score
Vainqueur
1930
Uruguay
Uruguay – Argentine
4-2
Uruguay
1934
Italie
Italie – Tchécoslovaquie
2-1
Italie
1938
France
Italie – Hongrie
4-2
Italie
1950
Brésil
Uruguay – Brésil
2-1
Uruguay
1954
Suisse
RFA – Hongrie
3-2
RFA
1958
Suède
Brésil – Suède
5-2
Brésil
1962
Chili
Brésil – Tchécoslovaquie
3-1
Brésil
1966
Angleterre
Angleterre – RFA
4-2
Angleterre
1970
Mexique
Brésil – Italie
4-1
Brésil
1974
Allemagne
Allemagne – Pays-Bas
2-1
Allemagne
1978
Argentine
Argentine – Pays-Bas
3-1
Argentine
1982
Espagne
Italie – Allemagne
3-1
Italie
1986
Mexique
Argentine – Allemagne
3-2
Argentine
1990
Italie
Allemagne – Argentine
1-0
Allemagne
1994
États-Unis
Brésil – Italie
0-0
(3-2 aux tirs au but)
Brésil
1998
France
France – Brésil
3-0
France
2002
Japon et Corée du Sud
Allemagne – Brésil
0-2
Brésil
2006
Allemagne
France – Italie
1-1
Italie (aux tirs au but)
2010
Afrique du Sud
Pays-Bas – Espagne
0-1
Espagne
2014
Brésil
Allemagne – Argentine
1-0
(après prolongations)
Allemagne
Introduction
Les Coupes du monde nous démontrent que ce sont les grands moments du football, en passant par les meilleures équipes, qui marquent l’évolution du football. Ainsi, chaque Coupe du monde représente une étape dans l’histoire des systèmes de jeu, une étape qui est une période de réflexion, d’ajustement, et qui se traduit en général par un bond en avant.
L’évolution des systèmes est en somme toute logique, par exemple aller du 4-2-4 vers le 4-3-3 car l’occupation du terrain est alors meilleure, on peut d’ailleurs se demander pourquoi cette étape fut aussi longue à se dessiner, notamment en France.
En 1958, les Brésiliens auraient introduit le 4-2-4, il faut reconnaître que le nominatif ailier gauche Zagalo jouait davantage un rôle de milieu de terrain que de véritable ailier.
On peut s’interroger sur les causes de l’évolution qui font que les systèmes se transforment. En approfondissant les raisons de l’évolution, on se rend compte que ces systèmes ne sont finalement qu’un éternel réajustement de l’équilibre des forces offensives et défensives.
À une attaque plus forte répond une défense plus compacte, plus dense, etc. À l’origine de l’attaque forte est le joueur qui crée, seul, à deux ou plusieurs, des techniques et des expressions tactiques nouvelles.
Dans le système continental, deux défenseurs suffisaient pour contenir trois attaquants, avec le WM. Il fallait une égalité : trois défenseurs trois attaquants. Ensuite, il y eut le « libéro ». Maintenant, « tout le monde défend ».
L’organisation de jeu
Elle conservera toujours cette éternelle et nécessaire incertitude qui fait toute la magie de ce sport « roi ».
Elle finira par devenir de plus en plus réfléchie et intelligente, ouverte à l’improvisation et au talent.
Elle s’apprêtera à d’importantes évolutions, appropriées aux différentes mentalités. Pour une organisation de jeu à tendance offensive, il faut développer ses conceptions, avec la conviction de l’emporter, sans jamais se présenter en proie consentante devant l’adversaire.
Pour conclure, il faut rendre hommage à la magnificence d’un sport qui domine les passions attachées à ses pas.
Le football est devenu une joie du monde, non seulement parce que les peuples obéissent aux sentiments qui les poussent à la fois vers un divertissement et un combat, mais aussi parce qu’ils se sentent intimement mêlés à cette lutte.
S’il est vrai que la civilisation du sport est à créer, le débat sportif s’élèvera dans la mesure où sa qualité lui conférera de la noblesse. Or, c’est par l’organisation et l’esprit du jeu que l’on y parviendra, cet esprit qui obéit aux mêmes injonctions dans tous les pays et styles différents, selon qu’ils sont latins ou anglo-saxons, nordiques ou méridionaux… et ils se ramifient encore en d’autres branches moins générales.
Jeux olympiques et Coupes du monde
Les Jeux olympiques datent de 1896, mais ni à Athènes, ni à Paris en 1900, ni à Saint-Louis en 1904, il ne fut question de football. En 1906, lors des « Jeux supplémentaires » à Athènes, pour le dixième anniversaire de la grande épreuve internationale, le football fut inscrit officiellement, mais les pays engagés retirèrent leur participation et l’on n’eut finalement qu’un tournoi sans importance, gagné par une formation danoise devant celle de Smyrne.
Lors de la première réunion, à Paris, le 21 mai 1904, la FIFA proclama qu’elle seule avait le droit de mettre sur pied un championnat international de football, elle décida que cette épreuve serait organisée en 1905. Cependant, il allait falloir qu’elle attende 25 ans (un quart de siècle) avant de pouvoir mettre son projet à exécution. À côté du désir de la FIFA (Fédération Internationale Football Association), un autre facteur essentiel fit son apparition : la naissance de la Coupe du monde, est constituée par les Jeux olympiques !
Ordre chronologique
a) 1908-1920 : les Jeux sans l’Amérique (Londres, 1908 – Stockholm, 1912 – Anvers, 1920). Période d’organisation. Le nombre de participants passe de 5 à 11, puis à 14, ce sont des équipes européennes.
b) 1924 à 1928 : les Grands Jeux mondiaux (Paris, 1924 – Amsterdam, 1928). Les équipes sud-américaines (Uruguay, Argentine, Chili) font leur entrée. Le nombre de participants augmente. Ces Jeux olympiques à succès permettent d’imaginer ce que serait un véritable championnat (national) mondial, sans distinction entre amateurs et professionnels.
c) 1930 à 1938 : naissance et développement de la Coupe du monde.
1930 : Uruguay. 1934 : Italie. 1938 : France.
La Coupe du monde naît et grandit, tandis que le football aux Jeux perd de son importance (1936 : Berlin).
d) Après la guerre : la Coupe du monde prend encore de l’extension.
1950 : Brésil. 1954 : Suisse. Le premier congrès de la FIFA d’après-guerre se tint au Luxembourg en 1946 et décida que la Coupe du monde serait disputée en 1950 au Brésil.
Un engagé de marque fait son apparition en 1950 : l’Angleterre. La Coupe du monde de 1954 (appelée « Championnat du monde ») sera sans doute la plus importante de toutes. Les Jeux olympiques, cependant, continuent d’accorder une certaine place au football.
Les Jeux sans l’Amérique (1908-1920)
Le premier tournoi officiel olympique de football date de 1908 – débuts bien modestes – six équipes inscrites aux jeux de Londres : l’Angleterre, le Danemark, la Hollande, la Suède, ainsi que deux équipes françaises : A et B. Celles-ci furent tour à tour éliminées par le Danemark sur des scores qui se passent de commentaire : 9-0 pour la B et 17-1 pour la A. L’Angleterre gagna contre la Suède 12-1 et contre la Hollande 4-0. En finale, les Anglais triomphèrent des Danois 2-0 plus difficilement qu’on ne se l’imaginait. Il s’agissait d’une équipe anglaise d’amateurs.
En 1912, à Stockholm, 13 pays s’inscrivirent au tournoi de football, la France et la Belgique renoncèrent à y participer. On trouva en demi-finale le Danemark et l’Angleterre qui, ayant facilement triomphé respectivement de la Hollande (4-1) et de la Finlande (4-0), se retrouvèrent en finale, comme à Londres.
Les Anglais rééditèrent leur victoire par le même avantage de deux buts (4-2). Après la guerre, les Jeux de 1920 furent organisés, en 15 mois, par Anvers. 14 pays prirent part à ce tournoi. En quarts de finale, la France battit l’Italie (3-1) grâce aux combinaisons de ses avants (Dewaquez, Boyer, Nicolas, Bard, Dubly), Hollande – Suède (5-4), Belgique – Espagne (3-1), Tchécoslovaquie – Norvège (4-0). En demi-finales : Tchécoslovaquie – France (4-1), Belgique – Hollande (4-0).
La finale entre Tchèques et Belges, deux excellentes équipes, ne se termina point : les Belges menaient avant la mi-temps lorsque l’arbitre anglais Lewis expulsa du terrain le Tchèque Steiner, pour coups à l’adversaire. Les joueurs tchèques accompagnèrent leur joueur au vestiaire : le match était terminé.
On regretta d’avoir une finale inachevée. C’est une des meilleures formations que la Belgique ait jamais présentées.
La Tchécoslovaquie ayant été exclue du tournoi, on fit disputer une épreuve en plus pour l’attribution de la deuxième et de la troisième place. C’est l’Espagne qui enleva la deuxième place grâce à trois victoires (Suède : 2-1, Italie : 2-0, Hollande : 3-1).
Malgré l’incident tchèque, les Jeux d’Anvers furent un grand succès. Le mouvement international en reçut une impulsion nouvelle. L’Europe allait s’avérer trop petite.
Les Grands Jeux mondiaux (1924-1928)
Paris : 1924
Le tournoi olympique de 1924 se déroula à Paris. Il marque une date importante dans l’histoire du football car, pour la première fois, des équipes venues d’autres continents, d’Amérique, d’Asie et d’Afrique, se joignirent aux équipes européennes. Néanmoins, toutes ces équipes s’effacèrent devant la plus prestigieuse d’entre elles : celle de l’Uruguay. 1924 marqua la découverte du footbal