JEUX DE GOUVERNANCE REGARDS ET RÉFLEXIONS SUR UN CONCEPT , livre ebook

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2007

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845869417

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

D é v e l o p p e m e n t S
JEUX DE GOUVERNANCE REGARDS ET RÉFLEXIONS SUR UN CONCEPT
IUED
Sous la direction de Marc Hufty Alexandre Dormeier Freire Pauline Plagnat Vanessa Neumann
KARTHALA
Jeux de gouvernance
Regards et réflexions sur un concept
Institut universitaire d’études du développement (IUED) 20, rue Rothschild 1202 Genève, Suisse Tél. +4122 906 59 40 Fax +4122 906 59 47 iued@unige.ch – www.iued.unige.ch
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Editions KARTHALAet IUED, 2007 ISBN :978-2-84586-941-7
Sous la direction de Marc Hufty, Alexandre Dormeier Freire, Pauline Plagnat et Vanessa Neumann
Jeux de gouvernance
Regards et réflexions sur un concept
IUED 20, rue Rothschild 1202 Genève, Suisse
KARTHALA 22-24, bd Arago 75013 Paris, France
Avant-propos Vanessa Neumann, et Marc Hufty
Table des matières
Pauline Plagnat,
1. L’objet « gouvernance » Marc Hufty
Alexandre Dormeier Freire
2. Environnement et gouvernance : de la politique publique à la régulation de l’action collective Géraldine Froger
3. La gouvernance locale entre théorie et pratique Massimo Pallottino
4. La décentralisation à la lumière de la gouvernance Patrick Bottazzi
5. Citoyenneté et gouvernance Sandra Cavaliere
6. Les limites de la régulation informelle du secteur privé Bertrand Lamon
7. La gouvernance urbaine Isabelle Hillenkamp
8. La gouvernance environnementale globale Marc Hufty et Catherine Aubertin
9. La gouvernance internationale des savoirs écologiques traditionnels Marc Galvin
10. Gouvernance économique : la Corée du Sud et l’Indonésie à la lumière de la crise asiatique Pauline Plagnat et Alexandre Dormeier Freire
11. La gouvernance démocratique en Colombie : d’un échec à l’autre Vanessa Neumann
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12. L’exception malgache : communautarisme politique et gouvernance en Afrique postcoloniale Frank Muttenzer
Postface Christian Comeliau
A propos des auteurs
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Avant-propos
Vanessa Neumann, Pauline Plagnat, Alexandre Dormeier Freire et Marc Hufty
Terme, notion, concept, outil à la mode, la « gouvernance » est devenue depuis une dizaine d’années un mot clé des politiques internationales de développe-ment. Cet ouvrage s’inscrit au sein des débats autour de ce concept, avec l’inten-tion de contribuer à en préciser le sens au travers de diverses études de cas et d’une réflexion théorique, tout en illustrant les difficultés liées à son utilisation dans le domaine du développement. Cet ouvrage collectif représente l’aboutissement de plusieurs années de débats et de patients travaux d’écriture et de relecture. Il résulte d’une démarche originale, de l’initiative collective de jeunes chercheurs de l’Institut universitaire d’études du développement (IUED), à Genève. A la recherche d’une plate-forme pour faire connaître leurs travaux et dialoguer avec d’autres chercheurs, tout en s’inscrivant dans la tradition de la richesse des échanges de débats et d’idées qui caractérisent l’Institut, ces jeunes chercheurs ont travaillé à la création d’un espace où, malgré la fragmentation géographique et thématique de leurs intérêts, ils pourraient discuter ensemble d’un thème commun. Au terme des premières réflexions, un thème fédérateur a émergé, celui de la gouvernance, que l’on retrouvait présent à divers degrés dans les travaux du groupe. La richesse des débats au sein des différents champs recoupés par ce terme laissait à penser qu’un travail de réflexion autour de ce thème serait tout aussi riche. Or, depuis l’amorce de ce projet, le terme de « gouvernance » a pris une importance encore plus grande dans les débats, ce qui justifie d’autant plus le choix de cette publication. Le regard posé ici est certes critique, il souligne en particulier le manque de fondement scientifique du concept, le flou de ses limites et le danger de se trou-ver face à ce que les Anglo-Saxons nomment uncontainer concept. Une décons-truction et une reconstruction étaient nécessaires, tant théoriques qu’empiriques. On ne peut en effet cantonner le débat dans l’unique dimension conceptuelle dans la mesure où, aujourd’hui, la gouvernance est opérationnalisée dans une grande diversité de pratiques liées à divers domaines. Sa dimension « pragmati-que » requiert donc les mêmes besoins de déconstruction que son versant « conceptuel ». Cette double exigence constitue un premier fil d’Ariane liant les textes réunis ici. Un autre point commun est d’avoir pris le concept « au sérieux », de ne pas l’avoir simplement écarté, comme un outil idéologique destiné à mettre les Etats du Sud et les sociétés du Nord au pas, ou encore comme un concept à la mode apparu pour décrire une configuration historiquement particulière du politique. La plupart des auteurs ici réunis se réfèrent à la définition de la Commission sur
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JEUX DE GOUVERNANCE
la gouvernance globale, qui, pour imprécise qu’elle soit, propose une approche analytique de la gouvernance. Il est donc apparu au fil des débats et des écritures que la gouvernance représentait un concept potentiellement utile et novateur. Ces textes explorent ce potentiel. Le principal défi a bien entendu été de faire face à la polysémie de ce concept, qui rendait le champ opératoire difficile à cerner. Il impliquait en même temps un méticuleux travail de découpage, un choix des clés de lecture et des prises de position parfois délicates. Les textes réunis ici présentent les diverses approches de la gouvernance qui ont émergé au cours des discussions de ce groupe et des chercheurs qui y ont été associés. Chaque texte a fait l’objet d’une discussion interne au regard de sa pertinence et de l’apport au projet collectif. L’ordre des textes lui-même a fait l’objet d’un débat. Les trois premiers textes posent les contours théoriques du concept, ils explorent son histoire, sa portée et ses usages, son rapport à la formulation des politiques publiques et aux appro-ches de la régulation sociale. Les trois textes suivants situent le concept de gou-vernance par rapport à trois débats essentiels auxquels il est associé : la décentralisation, la citoyenneté et le rapport privé-public. Les textes qui suivent appliquent la gouvernance comme clé de lecture pour diverses situations ou thè-mes : gestion urbaine, environnement global, institutions économiques, savoirs traditionnels, démocratie, et construction de l’Etat post-colonial. Le texte deMarc Huftyse présente comme une tentative de délimitation, à partir des emplois du terme et d’une discussion sur sa pertinence. Le questionne-ment de l’auteur pose le cadre général dans lequel s’inscrit l’ensemble des arti-cles. L’auteur évoque les dilemmes qui apparaissent lorsque l’on tente de répondre à une question simple mais fondamentale : « Qu’est-ce que la gouver-nance ? » Il présente et commente plusieurs approches en réponse à cette ques-tion : la gouvernance comme un synonyme de gouvernement, un cadre normatif, une configuration politique particulière et un outil d’observation ou d’interpréta-tion. Au terme de son analyse, l’auteur rappelle que de nombreuses interroga-tions subsistent. Ces questions sont reprises par les textes suivants. Géraldine Frogeranalyse les formes de gouvernance dans le domaine de l’environnement et du développement durable. Pour l’auteure, la gouvernance renvoie à la participation des parties prenantes dans les procédures collectives de régulation ou d’élaboration de politiques. Elle décrypte les discours actuels de la gouvernance dans le champ du développement durable. Ensuite, elle revient sur le regain d’intérêt qu’a connu la gouvernance au cours des années 1980 et 1990, montrant le changement qui a permis à des acteurs privés et publics, des groupes d’individus ou des individus, de participer à la formulation des politiques. A cet égard, selon elle, la gouvernance tient moins d’un concept que d’un renouvelle-ment d’approche pour les sciences sociales. PourMassimo Pallottino, la gouvernance offre un cadre théorique universel pour l’analyse des mécanismes de régulation des interactions sociales. L’auteur se demande toutefois si un tel cadre peut contribuer à mieux appréhender les processus sociaux et les mécanismes décisionnels au niveau local. L’auteur arrive à la conclusion que le cadre analytique de la gouvernance permet bien
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