Les Chroniques de Madame Unetelle , livre ebook

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2013

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Qui croit encore qu’on peut changer le monde avec une mijoteuse? Pourquoi garder son placenta au congélateur? Le lait maternel sera-t-il un jour certifié biologique et équitable ? Les parents ont des stationnements réservés près des centres commerciaux, sont-ils donc handicapés ? Et si la conciliation travail-famille était un trouble obsessif compulsif ?
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Publié par

Date de parution

17 septembre 2013

Nombre de lectures

2

EAN13

9782764411919

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Projet dirigé par Marie-Noëlle Gagnon, éditrice
Conception graphique : Célia Provencher-Galarneau et Julie Villemaire
Mise en page : Julie Larocque
Révision linguistique : Sabine Cerboni et Philippe Paré-Moreau
Illustrations (signature et icônes) : Catherine Lepage
Conversion au format ePub : Studio C1C4

Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Les Éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada. Elles tiennent également à remercier la SODEC pour son appui financier.



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Ar chives Canada

Verville, Danielle
Les chroniques de Madame Unetelle : on ne change pas le monde avec une mijoteuse !
ISBN 978-2-7644-2508-4 (version imprimée)
ISBN 978-2-7644-1190-2 (PDF)
ISBN 978-2-7644-1191-9 (ePub)
1. Verville, Danielle - Blogues. I. Titre.
PS8643.E785C47 2013 848’.603 C2013-941512-2
PS9643.E785C47 2013

Dépôt légal : 3 e trimestre 2013
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., 2013.
quebec-amerique.com
DANIELLE VERVILLE

On ne change pas le monde avec une mijoteuse !
Pour Mathilde, Juliette, Ariane et Rafaëlle, mes quatre filles aussi douces, intrépides, généreuses et passionnées que celles du docteur March.
On ne voit pas plus loin que les choix qu’on ne peut pas comprendre. L’Oracle dans The Matrix , 1999.
Préface
« On ne change pas le monde avec une mijoteuse », dit-elle, le nez en l’air et l’œil coquin, vous mettant au défi de lui prouver le contraire.
Je ne voudrais pas avoir l’air contrariante, mais dans la mijoteuse de Madame Unetelle, il y a pourtant foule. Du politique, du social, des rites funéraires adaptés aux hamsters (si, si), de l’usage du placenta comme engrais arboricole, de la difficulté de trouver un journal papier au lendemain de l’élection de Barack Obama et de l’impossible défi écologique que représente une famille de quatre filles.
Cannibale, Madame Unetelle croque allègrement le familial, se régale du local et ne lève jamais le nez sur le jarret juteux du corporatif à la sauce conciliation travail-famille.
Je la soupçonne même d’avoir mis les deux Ricardo — Petrella, l’économiste et Larrivée, le fantasme culinaire — dans la mijoteuse (ça leur apprendra à faire les fanfarons avec la vie des mères de famille), et de les servir bien relevés à ceux qui ne se rendent pas compte que, sous l’humour vif et intelligent de Madame Unetelle, il y a l’immense sensibilité de Danielle Verville…
Une mijoteuse, ça ne change peut-être pas le monde, mais les mots de Madame Unetelle changeront certainement le vôtre.
Bon appétit !
Geneviève Lefebvre Réalisatrice, auteure et scénariste
Avant-propos
L’histoire de Madame Unetelle a commencé de manière assez banale.
Nouvellement mariée et mère de deux enfants, je travaillais comme conseillère en communication pour une grande institution financière du Québec. Un emploi dont j’avais fait le tour, mais que je n’arrivais pas à quitter, tellement mon sentiment d’appartenance à la bannière était grand.
C’était en 2006.
J’étais à bout de souffle. La conciliation travail-famille allait avoir raison de moi, lorsqu’une ex-collègue d’études m’a parlé de la facilité d’utilisation des nouvelles plateformes technologiques du Web. Comme j’avais fait une maîtrise en communication sur les communautés virtuelles, j’ai ouvert un blogue et je me suis mise à jour sur le plan technologique, au cas où j’aurais le courage de changer d’emploi.
Au début, j’y consignais les mots de mes enfants, mais peu à peu, je suis aussi allée y jaser de mes contradictions et de mes mille et un combats quotidiens. Seuls mes proches y avaient accès. Or, assez rapidement, ma mère en a parlé à ma tante, qui en a parlé à ma cousine, qui en a glissé un mot à une amie, qui elle aussi voulait inviter une copine à venir lire mes billets. En moins de deux mois, mon blogue était devenu public, mais je n’ai quitté l’anonymat qu’après avoir démissionné de mon poste, ne voulant pas que mes propos soient associés à l’entreprise pour laquelle je travaillais.
Madame Unetelle : pour prendre un peu de recul
De billet en billet, deux autres petites filles sont nées, fournissant toujours plus de matériel à mettre sous la dent de Madame Unetelle, mon personnage d’autofiction.
Madame Unetelle éduque ses enfants dans une société coincée entre deux époques : l’une déconstruite et l’autre à construire. Il n’y a pas si longtemps encore, la parentalité était la même partout dans notre société catholique francophone « tricotée serrée ». Mais en attendant que se créent de nouveaux consensus sociaux sur l’éducation des enfants, mais aussi sur l’économie, la conciliation travail-famille et l’environnement, chacun fait à sa manière et croit avoir raison, ce qui crée toujours plus de solitude.
Avec les anecdotes de Madame Unetelle, j’ai voulu prendre du recul sur mon quotidien et, l’espace d’un instant, briser mon isolement. J’ai tenté de penser en dehors des sentiers battus, de mettre en relief mes propres contradictions et excès, qui sont aussi ceux de ma génération. Comme plusieurs, je suis régulièrement déchirée entre la mondialisation et l’achat local, la surconsommation et la simplicité volontaire. Je doute et je crois avec une égale ferveur et, au bout du compte, je ne sais plus vraiment à quel saint me vouer !
Me voici maintenant avec un livre. Un recueil de chroniques non prémédité, qu’il faut lire d’un point de vue anthropologique, pour tenter de voir le monde autrement. Car, éduquer des enfants dans une société qui a perdu ses repères et où les contradictions abondent, ce n’est peut-être pas facile tous les jours, mais cela peut aussi être très drôle !
Pendant la lecture, des encadrés offrent d’autres points de vue. Les encadrés Que dirait grand-mère ? suggèrent de regarder la réalité avec la lentille du passé, tandis que ceux sur La porno de… proposent plutôt de découvrir la tendance extrême d’un phénomène social donné.
La mijoteuse en héritage
Après sept ans de plaisir et d’écriture, Madame Unetelle est devenue une sorte de légende personnelle. Si elle devait me laisser une seule chose en héritage, je souhaiterais que ce soit la mijoteuse. La mijoteuse comme symbole d’une fausse solution à la conciliation travail-famille.
Parce qu’on ne change pas le monde avec une mijoteuse !
Elle a ses limites. Tout comme le four à micro-ondes avait les siennes, jadis. J’entends encore ma mère, pleine d’espoir, vanter les vertus de ce nouvel appareil, qui allait lui permettre de retourner sur le marché du travail : « On peut TOUT cuisiner avec ce p’tit four-là ! Je peux même faire cuire un rosbif en 25 minutes ! »
Et elle l’a fait. En 25 minutes.
Mais le temps récupéré sur la préparation des repas ne lui a pas permis de vivre une conciliation travail-famille à la hauteur de ses espoirs. Pourtant, dans les années 1980, tout le monde y a cru. Les librairies débordaient de livres de recettes pour le four à micro-ondes. Toutes les mères ne juraient que par l’ Encyclopédie micro-ondes de Pol Martin ou l’autre, en sept volumes, de Jehane Benoît. Ce four allait changer le monde !
Quand je constate notre engouement collectif pour la mijoteuse, je ne peux m’empêcher de penser qu’on se leurre encore une fois. Qu’on persiste à croire qu’avec un peu de volonté, d’organisation et la bonne technologie, on va finir par arriver à tout concilier. Que Ricardo remplace Pol Martin et que l’histoire recommence.
Mais l’odeur de la mijoteuse est là. Elle nous fait remonter le temps, nous rappelant les bons repas de notre propre mère, qui nous acc

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