Madame Rénove : Y'en a pas de problèmes, y'a juste des solutions! , livre ebook

Réalisation de la couverture : Christian Campana www.christiancampana.com
Mise en pages : Marquis Interscript
Photos : Nikolas Van Der Knaap, Michelle Gagné, Christian Campana Adobe Stock, Pexels, Freepik
Tous droits réservés
© 2019, Béliveau Éditeur
Dépôt légal : 1 er trimestre 2019
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISBN 978-2-89793-043-1
ISBN Epub 978-2-89793-044-8
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Je dédie ce livre à mes 4 enfants parce que j’aurais sérieusement pu vivre avec votre père dans un 2 ½ .
REMERCIEMENTS
J’ aimerais remercier Alexandre, pour ton soutien constant et cohérent. Merci d’exister ; gosh ! que tu es hot , mon mari !
Merci à Pierre Ross qui a fait en sorte que le levage de la maison s’est bien passé.
Et un merci très senti à ma famille, mes amies, les gens de ma rue, ma fan numéro 1 : Anouk Choquette pis à Maranda, Catherine(s), Charlotte, Anne, Dandounne, Marie-Pierre, Suzanne, Tite-Caro, Eve(s), Valérie, pour votre soutien et vos bons mots… Toutes les Isabelle chez Rona.
Un autre merci à mon grand ami Jacques-Ouellette. Aussi à Michel-Anthony Borde pour ton aide précieuse en informatique, Michel-Anthony est non-voyant.
Merci à mes élèves aussi, je vous aime tellement !
Merci à Nikolas Van Der Knaap pour les photos.
Merci à Mireille Veilleux pour tes précieux conseils.
Merci à Robert Davitds pour cette phrase-clé : « Y’a d’quoi à faire avec ça . »
Un merci à l’équipe de Béliveau éditeur, merci de me faire confiance ; vous êtes du bien bon monde !
Merci mille fois ! Avec vous je me sens oveur-ouèlme * .
* Le mot anglais overwhelmed se traduit par submergé . Mais être submergé, simplement submergé, a une connotation négative. Overwhelmed , ça veut plutôt dire être envahi d’un sentiment intense qui déconcerte mais de façon positive. Overwhelmed n’a pas de traduction française. Je le francise donc, maintenant et pour toujours.
INTRODUCTION
Q ui suis-je pour écrire un livre sur la rénovation ? Certainement pas une professionnelle qui travaille là-dedans ; je penche plutôt sur les sciences… au secondaire… J’ai eu mon premier marteau avec mon premier appartement, et je le rangeais dans ma première armoire à côté de mon premier pot de peinture. C’était au début.
Et pourtant, j’ai réalisé l’inconcevable projet d’un levage de maison. Pendant ce plus gros chantier de ma vie, pour expulser mes trop-pleins, j’écrivais aux copinettes mes états d’âme en baragouinait sur l’avancée des travaux. Puis, en voulant conserver ces écrits, preuves tangibles de ce pantagruélique vécu, souvenirs à conserver, j’ai constaté que j’avais un full gros fichier . J’avais ventilé à outrance ! J’ai balancé ma vie sur papier.
Faque j’ai faitte un livre.
Si tu as déjà vu ou visité une maison dans les airs, tu sais que ce n’est pas la chose la plus banale de ce monde. Comme l’arrivée d’un bébé, ça te change une vie pour toujours. Au fil des lignes et de mes rénovations, j’ai cheminé, évolué et appris sur moi-même. Je ne suis pas le même petit bout de femme qu’au début de cette aventure.
« Man, j’ai pris de la maturité, pis j’ai mûri, pis là, je me connais ben mieux ! »
Ce livre s’adresse tout d’abord aux jeunes femmes qui commencent dans la vie : nouvelle maison, nouveau job, nouveaux enfants, nouveau désir de s’occuper de son chez-soi.

Il s’adresse ensuite à toutes celles qui ont levé ou vont lever une maison, à celles qui « se sont fait bâtir » ou vont « se faire bâtir » une nouvelle maison, ou un chalet. Toi, tu n’es pas comme les autres ! Ce n’est pas rien, un projet comme ça !
Ce livre s’adresse finalement à toutes ces adeptes de la rénovation, de la construction, du fignolage et bizounage de notre chez-nous. Vivement les « gosseuses de bois » !
Ce n’est pas dans cet ouvrage que tu apprendras à poser une feuille de gyproc ; de toute façon, ce n’est pas très difficile, tu mesures, tu coupes et tu visses… Tu y retrouveras plutôt l’envers du décor, ce qui se passe dans la tête tandis que le château se construit.
Tu verras ce que c’est que de s’encastrer dans un projet de fou alors que ton quotidien continue d’être là avec les enfants, la popote, le ménage, le travail, le chum, le chat, le rhume et les entourloupes . Mon chantier m’a apporté beaucoup plus qu’une belle grande maison toute rénovée : j’ai grandi, j’ai appris, j’ai évolué et je me suis épanouie. Franchir les cinq stades de la pyramide de Maslow, allers-retours, en trois mois, ça se peut. Le but de ce livre étant de finir au stade 5, de t’accomplir et de te donner le goût de prendre ton marteau, de défoncer tes barrières et de t’épanouir vers ton projet, tes projets.
Faque GO ! Madame Rénove, c’est toi, c’est moi, c’est nous !
Bonne (r)évolution !
Michelle

MADAME
J e rénove. Je rénove sérieusement. Je ne fais pas tout faire par un entrepreneur quoique, parfois, l’entrepreneur soit un incontournable. Chéri s’implique. Je griffonne avec fun des dessins, des idées, des plans croches . J’accentue les reliefs au crayon de bois. Je fais grossir mes projets clairement dans ma tête, et ce, depuis toujours. J’aime faire des projets.
Je tenterai de transmettre des conseils bien réels, intelligents, bien à point et surtout de bon cœur pour aider toutes les madames qui rénovent. Dans ce bouquin qui se veut un hybride entre le guide pratique et le récit de vie sur la rénovation, j’apporterai ce petit oumf qui te fera sourire en cogitant tes propres projets de rénovations.
Pour toi, la femme qui travaille à temps plein : shift de jour au bureau, shift de soir dans la cuisine et la salle de bain, shift de nuit dans ton lit et la chambre des petits. Tu ne t’arrêtes jamais. Jamais. Préparer le souper et donner les bains, lire l’histoire, faire les lunchs et retourner au boulot le lendemain... Pour toi, l’amante enflammée (lol) qui élève une progéniture selon les meilleurs diktats de Facebook. Femme moderne multitâches qui sort les poubelles en pantoufles, pliant deux brassées de linge, combiné de téléphone coincé au cou, prenant trop de rendez-vous pour le clan familial, tout en signant le contrôle de la semaine d’un chérubin qui n’a pas encore brossé ses dents et qui devrait déjà être couché, et ce, dans l’espace d’un même épisode de l’émission télévisée District 31 enregistré, que tu suis avec sept mois de retard...
Je désire te faciliter la vie, te faire rire, mais aussi t’encourager pour que tu puisses passer à travers tes petits ou immenses projets de rénovations en respectant ton budget, mais aussi les recommandations d’ éducalcool en ce qui a trait à ta consommation de vin. Je voudrais, si possible, limiter tes besoins en antidépresseurs à la fin du chantier. Les rénovations se fondent plutôt mal dans notre quotidien rapide et étourdissant. Mais la vie continue, qu’on soit statistiquement standard ou non !
Ce guide te permettra de vivre tes rénovations de façon humaine et de constater que rénover, c’est bien beau sur papier, mais une fois entamée, la galère est tout autre . Sans que tu t’y attendes, pas tout à fait comme tu l’avais imaginé, ta période de rénovation prendra une très grande place dans ta vie.

Un projet viable est un projet que tu prendras le temps de visualiser en toi, pour vrai. Ferme les yeux et ressens-le.
SE PRÉPARER, C’EST LA BASE
J uger. Les femmes se font juger quand elles rénovent. Nous les femmes, on se fait regarder par les petits messieurs, les Éric, les Pierre et les Marcel qui connaissent ça, eux, la construction. Le gars des comptoirs de cuisine, le gars de la plomberie, le gars de la céramique... Lorsqu’on rénove, on ne devient pas des femmes, mais bel et bien la p’tite madame de quelqu’un... La cliente, la brunette qui refait sa cuisine. Exit le vernis à ongles pour quelque temps, il va de toute façon s’abîmer en moins de deux. On ressort notre vieux jean taille haute (ou basse, c’est selon). On trouve des caps d’acier confortables (utopie). On oublie la coloration de la repousse pour un temps. On retrousse littéralement les manches, antisudorifique approuvé en main. On fait le deuil de notre tranquillité. On part en croisade contre la monotonie.
Pour aboutir il faut commencer, tout comme pour laver il faut salir. Dès l’aube d’un mardi bien choisi, et je dis mardi par opposition à SAMEDI, on part chez le quincailler grande surface. On privilégie les jours de semaine, car le samedi, c’est le gars de fin de semaine, le gaillard de 19 ans, encore magané de la veille, qui s’en fout de tes quatorze 2” x 4” (prononcé deu-par-kat ). Il s’en fout vraiment, vraiment beaucoup. Qu’importe, tu braveras son air de beu , son insouciance quant à ton stress encore gérable. Ce stress de l’inconnu qui te fait sortir des boutons au visage, comme chez une adolescente un vendredi de danse au gymnase de l’école secondaire. Tu assumes, en tout cas, tu fais comme si. Tout est dans l’attitude. Le numéro de téléphone de TA quincaillerie se doit d’être sur un post-it en permanence sur ton frigo et dans ton cellulaire. Tu annotes le nom du vendeur ou de la vendeuse qui t’aide réellement, pour le retrouver la prochaine fois. Il devient un allié de taille, tel le John Snow de Game of Thrones , en moins cute . T