Le guide de la restauration écologique , livre ebook

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Comment restaurer sa maison et la rendre belle et confortable sans dénaturer ses qualités écologiques ?



Confrontant les exigences de la HQE au principe de la réversibilité des interventions sur l'ancien, ce guide permettra aux particuliers comme aux professionnels de faire les bons choix en termes de matériaux, de mises en oeuvre, de positionnement des réseaux, de systèmes de chauffage, etc.



Des espaces extérieurs au toit, toute la maison est passée au crible des solutions vertes, qu'il s'agisse de la restaurer, de la décorer, de l'isoler ou de l'équiper afin de réaliser des économies d'eau et d'énergie. Un livre qui répond au choix de vivre dans une maison vraiment écologique, avec le caractère de l'ancien.






  • Habitat ancien et bio-restauration


    • Exercice de la restauration écologique


    • Grands et petits malheurs de la maison ancienne


    • Une maison saine dans un environnement sain




  • Isoler sa maison ancienne


    • Isoler bio : les murs et les cloisons


    • Isoler bio : le toit


    • Isoler bio : les sols et les plafonds




  • Introduire le confort : lumière, chauffage, réseaux


    • Faire entrer la lumière


    • Se chauffer bio


    • Bio jusque dans les réseaux




  • Les façades et les murs intérieurs


    • Les enduits


    • Les décors et peintures : restez bio !




  • Les espaces et installations extérieurs


    • Éléments extérieurs et gestion des eaux pluviales


    • L'assainissement individuel




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Publié par

Date de parution

07 juillet 2011

Nombre de lectures

320

EAN13

9782212410655

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

L’intérêt porté à la bioconstruction et, de manière générale, à tous les principes d’une vie saine dans la maison, connaît en France depuis quelques années un essor sans précédent. Dans le même temps, la communication sur les techniques douces, les matériaux natu rels non polluants, les modes de vie peu dépendants des énergies non renouvelables s’estaccrue par le biais de magazines spécialisés, d’émissions de télévision mais aussi de formationsprofessionnelles à l’intention des artisans et des architectes. Cette prise de conscience, tardive par rapport à d’autres pays européens, est allée de pair avec la multiplication de centres de production de matériaux de construction et de matériels respectant les critères de l’écohabitat. Mais l’on remarque que, dans toutes ces initiatives, c’est de construction neuve qu’il s’agit avant tout, comme si l’on considérait que tout ce qui a été édifié précédemment ne pouvait assurer une «vie saine dans un bâtiment sain». Pourtant, la population vivant dans desmaisons neuves respectant les principes de la bioconstruction est quantité infinitésimale. À l’inverse, nombre de maisons construites avant la Première Guerre mondiale présentent, de fait, toutes les caractéristiques défendues par la bioconstruction. C’est, en particulier, le cas de la plupart des maisons rurales traditionnelles, avec le recours à des matériaux naturels et des mises en œuvre répondant précisément aux exigences de la construction écologique. e e Certes, ces maisons, bâties pour la plupart auxXVIIIetXIXsiècles, ont subi au cours des âges des transformations parfois radicales, notamment pour des « mises aux normes » relatives aux exigences de confort et de sécurité. Dans beaucoup de cas, ces interventions sont en contradiction avec les principes initiaux de la construction et de ses matériaux naturels. L’objectif de cet ouvrage est déjà d’expliquer les qualités intrinsèques de la construction ancienne. Mais il est avant tout de proposer un diagnostic permettant de cibler les éléments introduits après coup et nuisibles à la santé de la maison – comme de ses habitants –, et d’exposer les techniques de restauration permettant de gommer ces interventions, celles qu’il est indispensable de connaître pour refaire à l’identique certains éléments d’une bâtisse dégradée par le temps, et celles qui vont permettre d’améliorer les performances initiales en termes de confort (touchant notamment à l’isolation et à l’introduction de réseaux). Il s’agit, dans tous ces cas de figure, de renouer avec la logique qui avait dicté la construction de ces maisons. Car parler de biorestauration, c’est remettre en lumière tout ce que l’expé rience millénaire de bâtisseurs soucieux d’économie et de durabilité avait capitalisé pour la compréhension des éléments naturels, des performances des matériaux, des contraintes climatiques, et des modes de vie permettant de subsister parfois dans des conditionsd’extrême dénuement technologique. S’il est fondamental de promouvoir la bioconstruction sous tous ses aspects, pour le plus grand bien de la planète et de ses habitants, il est aussi indispensable d’en reconnaître les fondements anciens, d’admettre que cet habitat longtemps jugé méprisable, car nonattaché au système de production industrielle, est en fait la matrice originelle des réflexions menées aujourd’hui dans le domaine du « bâtir sain ».
Avantpropos
AVANT5 PROPOS
Habitatancienetbiorestauration
On entend par « bâti ancien » tout édifice, généralement antérieur à la e première moitié duXXsiècle, qui a fait appel à des matériaux naturels et des mises en œuvre inspirées de pratiques locales, non influencées par l’architecture dite « savante ». La plupart des maisons villageoises et des bâtiments de ferme, ainsi qu’un certain nombre d’habitations urbaines ou suburbaines, sont concernés. Ces habitations répondaient aux besoins de populations le plus souvent modestes, paysans, artisans, petite bourgeoisie, un monde qui a longtemps échappé aux bouleversements introduits par la révolution industrielle, les concentrations urbaines, les transports mécanisés. Les bienfaits, indéniables, apportés par cette grande industrie urbaine ont fait progressivement disparaître un certain nombre d’évidences, avec lesquelles nous renouons aujourd’hui, en termes de santé, de vertus des matériaux naturels, comme de respect de l’environnement. Car la grande différence entre le monde préindustriel et l’époque contem poraine réside dans le fait que nous théorisons aujourd’hui sur l’usage que l’on doit faire de la planète pour en tirer le maximum de profit le plus longtemps possible, alors que le manque de moyens technologiques et la faiblesse des revenus conduisaient naturellement autrefois à des pratiques « écologiques ». Comment, en effet, construire une maison quand les chemins sont difficiles, les transports chers et aléatoires, les outils rudimentaires, si ce n’est en recherchant sur place les matériaux nécessaires et en les assemblant avec des gestes simples ?
C H A P I T R E 1 Exercice de la restauration écologique
La biorestauration, dérivée de la bioconstruction, est nourrie elle aussi d’une philosophie particulière de la vie, où l’on prend en considération toutes les répercussions des activités humaines sur l’ensemble de la collectivité, et, audelà, sur l’environnement. Elle constitue un exercice difficile, puisqu’elle doit s’appuyer sur une analyse méticuleuse du bâtiment, pour « séparer le bon grain de l’ivraie » et décider des travaux (parfois lourds) qui permettront de retirer de l’édifice des éléments néfastes. Et, bien sûr, pour élaborer un pro gramme afin de mettre sa maison aux normes, améliorer son confort, accueillir les activités projetées, tout en satisfaisant aux exigences de la bioconstruction.
Chantier de restauration en Bretagne. Après suppression de l’enduit de façade au ciment, la maçonnerie a été rejointoyée au mortier de chaux, puis recouverte d’un enduit à pierres vues. (Photos Patrig Le Goarnig.)
EXERÉCOLOGIQ9 CICE DE LA RESTAURATION UE
Biorestaurer sa maison L’intervention en biorestauration est envisagée dans deux cas de figure. Dans le premier cas (voir cro quis cicontre), la vétusté ou la dégradation d’une maison exigent une reprise plus ou moins profonde, ou bien l’on souhaite améliorer son confort thermique ou phonique. On recourt alors aux matériaux et techniques de la bioconstruction en complément des matériaux et installations d’origine. Dans le second cas, il s’agit d’effacer d’anciennes interventions : introduction de matériauxincompatibles avec les matériaux naturels, mise en place de matériels nocifs ou mauvais position nement des réseaux. On entreprend des travaux afin de retirer tout ce qui peut avoir des effets néfastes sur la santé ou de réparer les désordres avec des matériaux de substitution adaptés. Mais bien souvent, le chantier de biorestauration cumule ces deux objectifs.
Le bilan technique Une intervention en biorestauration demande au préalable un bilan technique, qui va prendre en compte les problèmes «classiques» d’une construction (fléchissements de poutres, affaisse ments de sols, ruptures de pièces de charpente, fissures dans les murs, dégradations de maçon neries dues à l’humidité, aux surcharges, à l’usure…) mais aussi la qualité des matériaux présents
Où ?
Sols
Maçonneries
Toits
Électricité
Eau
Chauffage
Quoi ?
Sols de rezdechaussée
Planchers intermédiaires
Cahier des charges d’un biobilan
Murs périphériques et refends
Nature des cloisons intérieures
Charpente
Couverture
Installations électriques et équipements
Installations sanitaires (alimentation et raccordement)
Cheminée ancienne
Insert Poêle ancien
10H  ABITAT ANCIEN ET BIO RESTAURATION
À surveiller
Pourrissement des pièces de bois porteuses, toxicité des revêtements et des colles Pourrissement des pièces de bois porteuses, toxicité des revêtements et des colles Déstabilisation des éléments de maçonnerie, toxicité des revêtements et des colles Toxicité et inefficacité des matériaux d’isolation, toxicité des revêtements et des colles Pourrissement des pièces de bois porteuses, rupture des assemblages, encastrement des bois
Rupture ou déplacement d’un élément de couverture, toxicité et inefficacité des matériaux d’isolation
Vétusté et nonconformité des installations électriques, effets négatifs des champs électromagnétiques et des hyperfréquences
Vétusté et nonconformité des installations sanitaires, toxicité des canalisations et pollution de l’eau, émanation de radon
Mauvaise évacuation des gaz toxiques
Mauvaise évacuation des gaz toxiques
Mauvaise évacuation des gaz toxiques
À éviter
Matériaux étanches, stagnation du radon
Matériaux étanches, surcharge de plancher, traitement nocif des sousfaces
Matériaux étanches, dégradation des enduits protecteurs
Matériaux étanches
Suppression des pièces de bois porteuses, confinement étanche des pièces, traitement toxique des bois Matériaux étanches, absence de ventilation
Installation non « biocompatible »
Encastrement des canalisations dans les maçonneries et les sols, pollution de la nappe phréatique
Fissuration des conduits de cheminée et mauvais tirage Absence de tubage Fissuration des conduits d’évacuation
Exemple de travaux de simple reprise
L’état général de la maison est loin d’être satisfaisant, mais sa structure est saine. On constate une perte de la planéité des sols intérieurs (1), la dégradation des enduits intérieurs (2) et de façade (3) et une fuite de gouttière (4) qui, à terme, pour rait poser des problèmes d’infiltration et de déstabilisation des maçonneries.
On « profite » de l’intervention sur le sol intérieur pour réaliser un hérisson ventilé drainant (1) avant de reconstituer ses éléments. Après avoir changé la gouttière et la descente (2), on place un drain (3) au pied du mur extérieur pour éviter toute imprégna tion du sol périphérique. Les enduits intérieurs comme extérieurs (4) sont reconstitués avec les matériaux naturels d’origine.
Exemple de travaux de restitution
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Le sol est constitué d’une dalle étanche (1) qui empêche tout transfert d’humidité. Le traitement du soubassement, avec un enduit au ciment étanche (2), aggrave le problème ; l’humidité qui imprègne les murs doit remonter très haut dans la façade pour trouver une issue. La toiture d’origine a été remplacée par une couverture en amiante ciment (3) dont on connaît les effets très nocifs. On constate aussi la présence d’une moquette synthétique (4), avec des effets d’électrostatisme inévitables et des émissions de composés organiques volatils (COV), et celle de revêtements de mur anciens (5). On peut supposer que la tapisserie a été directement collée sur une peinture toxique.
On a rétabli la respiration naturelle du sol et des murs en suppri mant dalle et enduits étanches. La couverture d’origine en tuiles plates a été reconstituée. Après avoir évacué moquette synthéti que, tapisserie et peinture ancienne, les parois intérieures et ex térieures ont été reprises selon les techniques de l’habitat sain.
EXERCICEDELARESTAURATIONÉCOLOGIQU11 E
12H  ABITAT ANCIEN ET BIO RESTAURATION
Ne négligez pas de visiter les combles : on peut y trouver, à même le sol, une couche de laine de verre utilisée pour réaliser à bon compte l’isolation de la maison. Elle devra être retirée avec les précautions d’usage.
(des murs, de la couverture, des sols, des enduits…) et des équipements (réseaux, chauffage, isolation…), qui ont tous un impact sur la santé et le bienêtre des habitants. Tout au long de cet ouvrage, nous développerons conjointement ces deux aspects. Le tableau en page 10 offre une vue d’ensemble des points balisés par ce biobilan technique.
Les phases d’une biorestauration Dans toute biorestauration, vous devez prévoir cinq phases : – la lecture critique du bâtiment ; – l’appréciation des interventions nécessaires, des matériels et équipements indispensables à l’aménagement de la maison et à son confort, des matériaux de remplacement ou de complément ; – le choix des entreprises ; – le calcul du coût des travaux et éventuellement un phasage des opérations ; – l’évaluation des conditions particulières du chantier en termes de sécurité, car il existe des obligations en matière de démontage ou de destruction des éléments nocifs, de stockage ou d’évacuation des déchets. La nocivité de certains matériaux oblige en effet à prendre des précautions lors de leur sup pression. C’est le cas de l’amiante, dont la manipulation et la destruction sont aujourd’hui réglementées pour protéger les ouvriers du bâtiment amenés à être en contact avec lui, et de la laine de roche et de la laine de verre, dont les microfibres pénètrent dans les voies respiratoires lors de l’évacuation du matériau en vrac.
Un chantier « sain » La philosophie actuelle en bioconstruction est de minimiser l’impact de l’intervention sur l’environnement immédiat (impact direct du chantier sur les abords) et sur l’environnement large (notamment par le transport de matériaux et de matériels sur de longues distances) et de favoriser les échanges locaux. On se rapproche ainsi de l’économie de moyens des chan tiers (et d’entretien des bâtiments) de la période préindustrielle.
Les matériaux de la biorestauration La diversité des matériaux naturels On trouve en France une extraordinaire palette de matériaux naturels pouvant être mis en œuvre dans la construction. Argile, granit, schiste, calcaire, grès, basalte, marbre, silex, tou tes les variantes de dureté, de texture et de couleurs existent. Elles donnent aux paysages régionaux leurs particularités. Des matériaux végétaux, bois des arbres et paille des céréales, avec toute leur diversité, complètent ce fonds. Les constructeurs ont exploité ce gisement considérable en adaptant les techniques de mise en œuvre aux spécificités de chacun de ces matériaux : cailloux, moellons disparates, pierres taillées, troncs bruts ou bois scié, paille bottelée ou tressée, terre crue ou terre cuite, tout a été utilisé pour élever les murs, dresser les charpentes, couvrir les toits.
Des maisons ancrées dans leur site
La maçonnerie des façades reflète très précisément la nature géologique du sol et amène les constructions à se fon dre dans le paysage. À gauche, cette maison située dans l’Aveyron est un rappel chromatique de la falaise située en arrièreplan. À droite, dans ce pay sage du cap Corse, l’œil différencie difficilement la bergerie, les terrasses de culture et le socle rocheux.
Une gestion raisonnée des paysages ?
Moins de 100 ans séparent ces deux approches de l’approvisionnement en matériaux de construction. On recherche aujourd’hui à l’autre bout du monde des matériaux naturels (pierre de Chine, lauze d’Argentine, bois d’Amérique latine et d’Afrique…) alors que l’on trouverait l’équivalent en France sans épuiser des ressources non renouvelables ni générer de pollution.
EONÉCOLOGIQU13 XERCICE DE LA RESTAURATI E
Les matériaux du bâti ancien
Matériaux des murs
1. « Pierre dorée » (calcaire) du Lyonnais.
4. Galet de Provence.
9. Granit et schiste de Bretagne.
11. Mélèze de Savoie.
2. Craie et brique (« rouges barres ») de l’Artois.
5. Grès et silex du Maine.
10. Galet et schiste du Dauphiné.
12. Brique de Picardie.
14HITATANCIENETBIORESTAURATION AB
 3. Grès et basalte des Cévennes.
6. Schiste et quartzite de Savoie.
13. Terre crue (pisé) du Dauphiné.
7. Basalte du Languedoc.
14. Grès rouge et gris du Limousin.
8. Schiste et calcaire de Corse.
15. Basalte du Rouergue.
16. Pan de bois et torchis de Normandie.
Matériaux de protection des façades et matériaux de couverture
1. Tuileaux de terre cuite de Normandie.
5. Tuiles écailles d’Alsace.
2. Bardeaux de sapin de FrancheComté.
6. Tuiles plates de Normandie.
10. Ardoises épaisses du Languedoc.
14. Tavaillons de Savoie.
3. Essentes posées à clin de Picardie.
7. Tuiles rondes du Périgord.
11. Lauzes calcaires du Périgord.
15. Chaume de Normandie. 16. Dalles de schiste de Corse.
4. Écailles de phonolithe d’Auvergne.
8. Pannes de Picardie.
12. Essendoles du Dauphiné.
9. Ardoises des Pyrénées.
13. Roseaux de Bretagne.
EXERCICEDELARESTAURATIONÉCOLOGIQUE15
Label FSC
Le logo apposé sur les produits bois est facilement repérable par le consommateur et garantit le respect des critères (tous obligatoires) de gestion durable des forêts énumérés cicontre.
Label PEFC
Autre certification, créée en 1998 dans le cadre du Pan European Forest Certification (Program me européen des forêts certifiées), le label PEFCa pour vocation de promouvoir la gestiondurable des forêts européennes en offrant une meilleure traçabilité des produits mis sur le marché.
16HABITATANCIENETBIORESTAURATION
La gestion de la forêt en France Le pouvoir royal a réglementé très tôt en France la gestion des forêts. Dès le règne de Louis XI, une politique de plantation raisonnée a été mise en place. Elle a trouvé son aboutissement sous celui de Louis XIV avec le développement de la construction navale, forte consomma trice de bois. Des milliers d’hectares ont été plantés dans une perspective d’usage qui ne se limitait pas aux besoins immédiats, mais ouvrait sur un avenir lointain en intégrant le temps de pousse des chênes sur plusieurs siècles. Les coupes autorisées ont ainsi été subordonnées au renouvellement des forêts. Nous assistons aujourd’hui à l’éradication des forêts primaires des pays tropicaux, dont on sait qu’elles ne pourront plus jamais se reconstituer, et ce au détriment d’espèces locales sousexploitées.
Les bois labellisés Depuis la création en 1993 du Forest Stewardship Council (Conseil international de gestion forestière), faisant suite au Sommet de la Terre organisé à Rio en juin 1992, les produits de la filière bois disposent de leur écolabel : le label FSC. Ce label vous assure que le bois a été produit de manière à garantir la gestion durable des forêts, en respectant 10 principescritères. 1– Respect des lois et des principes FSC L’aménagement forestier doit respecter toutes les lois en vigueur dans le pays ainsi que tous les traités et accords internationaux dont le pays est signataire. Il sera également conforme à tous les principes et critères du FSC. 2– Sécurité foncière, droits d’usage et responsabilités La sécurité foncière et les droits d’usage à long terme sur les terres et les ressources forestiè res doivent être clairement définis, documentés et légalement établis. 3– Droits des peuples indigènes Les droits légaux et coutumiers des peuples indigènes à la propriété, à l’usage et à la gestion de leurs territoires et de leurs ressources doivent être reconnus et respectés. 4– Relations avec les communautés et droits des travailleurs Les opérations de gestion forestière doivent maintenir ou améliorer le bienêtre social et économique à long terme des travailleurs forestiers et des communautés locales. 5– Produits et services issus de la forêt Les opérations de gestion forestière doivent encourager l’utilisation efficace des multiples produits et services de la forêt pour en garantir la viabilité économique ainsi qu’une large variété de prestations environnementales et sociales. 6– Impact environnemental L’aménagement forestier doit maintenir la diversité biologique et les valeurs qui y sont asso ciées, les ressources hydriques, les sols, ainsi que les paysages et les écosystèmes uniques et fragiles de telle manière qu’il assure la conservation des fonctions écologiques et l’intégrité de la forêt. 7– Plan d’aménagement Un plan d’aménagement – adapté à l’étendue et l’intensité des opérations sylvicoles – doit être écrit, mis en œuvre et tenu à jour. Les objectifs de gestion à long terme et les moyens d’y parvenir doivent être clairement indiqués. 8– Suivi et évaluation Un suivi – adapté à l’étendue et l’intensité de l’aménagement forestier – doit être effectué afin d’évaluer l’état de la forêt, les rendements des produits forestiers, la chaîne de traçabi lité, les opérations de gestion et leurs impacts sociaux et environnementaux.
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