Découvrir les oiseaux des campagnes et des villes , livre ebook

GUILHEM LESAFFRE
Découvrir les oiseaux des campagnes et des villes
les observer • les identifier les protéger
Sommaire Avant-propos Accenteur mouchet Bouvreuil pivoine Chardonneret élégant Corneille noire Épervier d’Europe Étourneau sansonnet Fauvette à tête noire Geai des chênes Gobemouche gris Grimpereau des jardins Grive draine Grive musicienne Grosbec casse-noyaux Hirondelle rustique Merle noir Mésange bleue Mésange charbonnière Mésange à longue queue Mésange nonnette Moineau domestique Moineau friquet Pic épeiche Pic épeichette Pic vert Pie bavarde Pigeon ramier Pinson des arbres Pouillot véloce Rougegorge familier Rougequeue à front blanc Sittelle torchepot Tourterelle turque Troglodyte mignon Verdier d’Europe Page de copyright
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La LPO est aujourd’hui la 1 re association de protection de la nature en France. Créée en 1912 pour mettre un terme au massacre des Macareux moine en Bretagne, elle agit désormais au quotidien pour la sauvegarde de la biodiversité grâce à l’implication de 65 000 adhérents, 8 000 bénévoles actifs et un réseau de dizaines d’associations locales disséminées sur le territoire français. Elle est également en France le représentant officiel du réseau BirdLife International. Elle est présidée par Allain Bougrain Dubourg.
Ses activités s’articulent principalement autour de trois grandes missions.
Connaître et protéger les espèces
La LPO met en œuvre des programmes de sauvegarde d’espèces parmi les plus vulnérables de France et des plans nationaux et européens d’actions pour les protéger. Elle mène la réintroduction d’oiseaux menacés et gère 7 centres de Sauvegarde de la faune en détresse, où chaque année plus de 20 000 animaux blessés sont recueillis et soignés. En parallèle, l’association mobilise le public autour de programmes innovants de sciences participatives tels que « Faune France » ou « Oiseaux des jardins » visant à enrichir la connaissance. Elle mène également des actions militantes et juridiques pour le respect des espèces protégées, la lutte contre le braconnage ou les abus de chasse.
Préserver les espaces naturels
La LPO est l’un des principaux conservatoires nationaux d’espaces naturels , notamment en zones humides, dont elle est un des gestionnaires historiques majeurs avec 27 réserves naturelles nationales ou régionales gérées. Par ailleurs, avec plus de 46 000 inscrits, les Refuges LPO constituent le 1 er réseau de jardins écologiques de France couvrant une surface de plus de 60 000 hectares. Les experts de la LPO proposent également à l’État, aux collectivités régionales et locales, ainsi qu’aux entreprises la réalisation d’études d’impact, des recommandations techniques ainsi qu’un accompagnement professionnel pour améliorer la préservation du patrimoine naturel.
Sensibiliser et mobiliser les publics
Acteur essentiel de l’éducation à l’environnement , la LPO propose des ateliers, sorties et séjours nature, conférences, expositions à destination de tous les publics et coordonne ou participe activement à des événements phares tout au long de l’année afin de sensibiliser le plus grand nombre : Journée mondiale des zones humides, Nuit de la chouette, Fête de la nature, Journées européennes de la migration… Chaque année, plus de 15 000 animations ou programmes éducatifs sont proposés, ainsi 500 000 personnes sont sensibilisées. Les éditions LPO publient également des revues informatives et pédagogiques à destination du grand public, en particulier L’Oiseau Mag , et sa déclinaison pour les jeunes, L’Oiseau Mag Junior .
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Avant-propos
Les espèces sélectionnées pour cet ouvrage forment un bel échantillon des oiseaux susceptibles de se rencontrer à la campagne et jusqu’en ville. Ce choix devrait permettre de satisfaire la curiosité de nombre d’amateurs d’oiseaux. Bien sûr, outre ceux retenus ici, d’autres oiseaux d’espèces variées fréquentent ces milieux de façon plus ou moins régulière, parfois dans certaines régions seulement. Tous y trouvent de quoi satisfaire leurs exigences écologiques : formations végétales, espaces plus ouverts, nourriture et des endroits tranquilles où installer leurs nids ou bien faire halte lors des migrations.
Il arrive que la campagne perde son pouvoir attractif si elle est malmenée. Là où c’est hélas le cas, il est possible qu’un réseau de jardins, même en ville, représente une alternative partielle, propre à favoriser les oiseaux et, plus largement, la biodiversité. À ce sujet, il faut se souvenir que si le jardin est un lieu de repos ou d’exercice auquel on imprime ses conceptions esthétiques, c’est aussi une parcelle du globe terrestre dont nous avons, jardiniers dilettantes ou passionnés, la responsabilité pour un temps. J’espère que ce petit livre parviendra à vous convaincre de l’utilité qu’il y a, chaque jour davantage, à protéger les oiseaux, et du rôle que nous pouvons – et devons – jouer dans ce domaine, notamment en adoptant une démarche respectueuse de la faune en général et des oiseaux en particulier.
Bonnes observations à toutes et à tous !
Guilhem Lesaffre

Remarques
Lorsque mâle et femelle sont identiques ou presque, un seul oiseau a été représenté, sans indication de sexe (à l’exception de l’accenteur mouchet pour lequel des différences existent entre mâle et femelle, trop faibles toutefois pour rendre indispensable la représentation de la femelle). Les oiseaux, sauf précision, sont représentés en plumage nuptial, et ne sont pas à l’échelle.
Accenteur mouchet
Prunella modularis (Prunellidés)
Plumage, habitudes et chant discrets, tout semble réuni pour que l’accenteur passe inaperçu. Et pourtant : sous une apparence tranquille, ce passereau à la délicate allure, cache une vie sexuelle pour le moins surprenante…
Comment l’observer ?
Au jardin, la distance de fuite de l’accenteur mouchet est faible, et certains individus se montrent très confiants. Du coup, c’est l’un des oiseaux les plus faciles à observer. Certes, il aime se faufiler sous les buissons ou au milieu des massifs à fleurs hautes — d’où son joli surnom de « traîne-buisson » — mais tôt ou tard, il se montre à découvert, sans trop s’éloigner de la sécurité de la végétation. Attitude et démarche sont typiques : pattes fléchies, le ventre au ras du sol, il se déplace par à-coups légèrement sautillants.
Son alimentation
Son bec fin est l’instrument idéal pour prélever de minuscules graines, notamment en hiver. De petits invertébrés complètent son régime, mais c’est surtout au printemps qu’il capture insectes, larves, petits vers, araignées ou menus mollusques.

Fiche d’identité
_ Longueur : 14,5 cm
_ Envergure : 21 cm
_ Poids : de 14 à 24 g
_ Longévité : 11 ans et 8 mois (maximum connu)
_ Hauteur du nid au-dessus du sol : entre 0,50 et 3,50 m
_ Nombre de pontes : 2 ou 3 (de 4 à 6 œufs par ponte)
_ Durée de l’incubation (par la femelle) : 12 ou 13 jours
_ Séjour au nid : 11 ou 12 jours
_ Statut : protégé

Ses mœurs nuptiales
Si effacé la plupart du temps, l’accenteur a une vie sexuelle agitée. En ce domaine, il fait figure d’original en étant « polygynandre ». Autrement dit, un mâle s’accouple avec plusieurs femelles, et chacune des femelles s’accouple avec plusieurs mâles. Ceci implique des parades nuptiales complexes réunissant plusieurs individus. Ces poursuites ritualisées sont l’un des spectacles les plus attrayants qu’il soit possible d’observer au jardin.

Mémo
À l’origine, l’accenteur mouchet est plutôt un passereau des zones montagneuses où il fréquente les résineux. Selon les contrées, il est resté fidèle à ce type de milieu ou s’est peu à peu adapté aux régions de plaine riches en haies et boqueteaux.
Son nid
Le nid est bien caché, dans le lierre ou un petit conifère en début de saison, dans un buisson, une haie ou tout site analogue par la suite. C’est une petite coupe de tiges herbeuses et de mousse, garnie de tigelles et de radicelles. Les jeunes sont nourris, par le couple, d’insectes et de petites graines ramollies dans le jabot avant d’être dégorgées.
Ne pas confondre
L’accenteur mouchet est souvent pris pour un moineau. Pourtant, son bec fin et aigu est très différent de celui du moineau, conique et bien plus gros. Par ailleurs, l’accenteur ne sautille pas nettement.
« En plaine, l’accenteur est l’un des premiers chanteurs à se manifester dès la fin de l’hiver. Il abandonne alors sa discrétion habituelle et choisit presque toujours des postes de chant bien en vue. J’en profite pour l’entendre débiter sa petite mélodie aigrelette du sommet d’une haie haute ou d’un arbre. »
Bouvreuil pivoine
Pyrrhula pyrrhula (Fringillidés)
Cet oiseau discret et farouche se voit plutôt par couples toute l’année, notamment en hiver.
Comment l’observer ?
Timide et prudent, le bouvreuil est prompt à l’envol. Il faut donc renoncer à l’approcher pour mieux le voir car il s’enfuira à coup sûr. Une fois posé pour se nourrir dans un arbre ou une haie, il reste statique, exploitant posément les bourgeons à sa portée. Le matin est souvent un moment favorable pour espérer le rencontrer.
Son alimentation
Le bouvreuil consomme surtout des graines (érable, charme, frêne, bouleau, lilas, pissenlit, armoise, séneçon, chénopode, oseille, renouée, ortie…) ou des bourgeons. Il apprécie aussi les fruits des sorbiers, viornes, sureaux, cornouillers ou argousiers, non pour leur chair mais pour leurs graines.
Ses mœurs nuptiales
Pour marquer son humeur nuptiale, le mâle, au chant fort discret, adopte des attitudes rituelles à proximité de sa partenaire. Le nid est caché dans une haie ou un buisson, d’épineux ou non, un jeune conifère ou à l’abri du lierre.

Fiche d’identité
_ Longueur : de 16 à 18 cm
_ Envergure : 28 cm
_ Poids : de 18 à 36 g
_ Longévité : 17 ans et demi (maximum connu)
_ Hauteur du nid au-dessus du sol : entre 1 et 2 m ; rarement plus haut que 4 m
_ Nombre de pontes : 2 (4 ou 5 œufs par ponte)
_ Durée de l’inc