LES PIEGES DE LA VIE Quand il put se mettre sur son séant, après une nuit particulièrement agitée où l’esprit torturé par mille et une rélexions, le sommeil ayant manqué à l’appel comme cela était le cas, depuis quelques jours d’ailleurs, Nnadoua réalisa l’ampleur et la gravité du crime dont il venait de se rendre coupable. Ce matin-là, plus que jamais, il se sentit humain, être vulnérable par essence, avec ses forces, mais également et surtout, avec ses faiblesses. Lui, qui défendait corps et âme, contre toute autre considération, la culture dela «tolérance zéro», comment avait-il pu se laisser choir aussi bas? Comment avait-il pu fouler au pied ses propres règles, ses propres principes de vie ? Ce matin-là, lorsqu’il l’aperçut pour la première fois, Nnadoua fut intrigué par les nombreux artiices dont la jeune ille s’était parée, au-delà de sa grande beauté. Leur anormale extravagance le frappa à telle enseigne qu’il ne put s’empêcher de l’interpeler : - - - - - - - - - « Mademoiselle,venez par ici! Fit-il sur un ton autoritaire. Celle-ci s’exécuta dans une attitude obéissante et empreinte de révérence qui tranchait avec cette allure de ille de joie qu’elle arborait. Elle vint à lui et s’enquit : Oui, monsieur ? Comment vous appelez-vous ? Clarence Yeboua, monsieur, laissa entendre la jeune ille avec un timbre vocal aussi envoûtant que le regard qu’elle lui décocha. Pourquoi tant d’artiices, mademoiselle?
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