Mars 1918, sur le front, deux soldats français, seuls survivants d’un terrible assaut, profitent de l’abandon de la ligne allemande pour sortir de ce cloaque bourbier et fétide qu’est leur tranchée. Ils espèrent passer un moment de répit et « se rincer le citron » en oubliant la guerre. Mais, dévastés par les horreurs, les atrocités et les conditions de vie vécues depuis plus de trois ans, ils comprennent qu’ils n’appartiennent plus vraiment à la nature humaine et qu’il leur est impossible de redevenir les hommes qu’ils étaient, ne serait-ce qu’un court instant.
Au travers des propos et plaisanteries des deux camarades, l’enfer des tranchées, les assauts meurtriers, les effroyables bombardements, le quotidien des soldats, la culpabilité des généraux dans cette horrible boucherie, la détestation des officiers qui ne sont pas au combat et celle des embusqués qui se la « coulent douce » à l’arrière sont décrits et dénoncés dans le réalisme des témoignages de ceux qui les ont connus et relatés dans leurs écrits, qu’il s’agisse de livres célèbres ou de simples lettres de poilus. Et puis, il y a la peur, la peur omniprésente, la peur de chaque instant, la peur de la « grande faucheuse » qui finira bien par venir, « la peur qui décompose mieux que la mort » comme l’écrivait Gabriel Chevalier dans son ouvrage : « La peur ».
Les évènements historiques cités sont véridiques.
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