Bolibana veut jouer une nouvelle carte : l'unité des rois Noirs contre la France. Mais le temps ne joue plus en faveur de cette unité. Et, le 30 avril 1898, les troupes françaises entrent à Sikasso, la capitale du Kenedugu, après avoir eu raison du "Tata", le mur protecteur de la ville. La bataille fait rage. le lendemain 1er mai, Babemba retranché dans le Mamelon, le palais royal, apprend par un soldat la défaite de Sikasso et la chute certaine du Royaume. Babemba n'a plus qu'une seule issue : mourir en vrai Senufo plutôt que d'assister à l'humiliation de son peuple... De leur échec, il ressort pour nous la compréhension qu'à l'heure actuelle, l'Unité Africaine - non l'hypocrite unité africaine qui appelle l'autre "Mon Frère" et lui tire dans le dos, mais la réelle Unité qui verra tous les peuples africains lier leur destin et l'assumer ensemble - est plus qu'une nécessité. Dans le Concert des Nations, que représentent les Etats-Virus Africains de quelques milliers d'affamés en face d'autres de cent, deux cents, trois cents millions d'hommes surtout à une époque où, face à la menace économique des Etats-Unis et du Japon qui les prend en sandwich et nous avec eux, les Européens parachèvent l'intégration de leurs peuples? Si nous voulons que demain, oui, demain à l'heure du bilan, l'Afrique, fière de ses enfants d'aujourd'hui puisse occuper une place de choix, le passage obligé est l'UNITE et MAINTENANT. Car, demain, il sera TROP TARD.
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