LE GRAND NORD OUBLIÉ , livre ebook

105

pages

Français

Ebooks

2024

Écrit par
Siryle Bambole

Publié par
APEL Editions

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Publié par

APEL Editions

Date de parution

01 septembre 2024

Nombre de lectures

EAN13

9799956985054

Langue

Français

Quand la gabegie et le laxisme surpriment le développement, le bonheur du peuple est volé. John, soucieux de l'avenir de sa localité et choqué par les images affreuses des conditions de vie, fustige les élites et conscientise la population. Entre les chemins ténébreux et périlleux, corruption et autres, vivez le parcours de john qui présente une facette du Septentrion suspendue au sous-développement et voué à la précarité avec le manque d'eau potable, des soins de santé de qualité, et la sécurité des biens et des personnes. Le Grand-Nord oublié présente la problématique du développement du peuple de la partie septentrionale, de son éducation et de la formation de ce peuple sans voix.

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Date de parution

01 septembre 2024

Nombre de lectures

EAN13

9799956985054

Langue

Français

Siryle Bambole LE GRAND NORD OUBLIÉ

Théâtre

LE GRAND NORD OUBLIÉ Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.No part of this book may be reproduced in any form by print, photo-print, microfilm or any other means without written permission from the publisher.apeledition@gmail.com/+237674775942Copyright © APELEditions, Yaoundé 2024

SOMMAIRE

Acte I5

Acte II 2 3

Acte III 44

Acte IV 68

Acte V 89

Je parle au nom des mères de nos pays démunis, qui voient mourir leurs enfants de paludisme ou de diarrhée, ignorant qu'il existe, pour les sauver, des moyens simples que la science des multinationales ne leur offre pas, préférant investir dans les laboratoires de cosmétiques et dans la chirurgie esthétique pour les caprices de quelques femmes ou d'hommes donc la coquetterie est menacée par les excès de calories de leur repas trop riche et d'une régularité à vous donner, non, plutôt à nous donner, à nous autres du Sahel, le vertige Thomas Sankara

Personnages Par ordre d'entrée en scèneOUBA MATHIEU-JOHN le fils de -MATHIEU OUBA d'enfance-YOUNOUSSA l'ami -Sa majesté HAROUNA -BAKARY le guide touristique -La Grand-mère MAÏFROUM -KOSWÉ ÉMILE le frère de JOHN -MOUSSA le voisin -MAÏWORÉ la marâtre de JOHN -L'infirmière KONDA -La pharmacienne HADJAKWA -Le docteur NDOUWÉ -TAOUWÉ BARTHÉLÉMY l'oncle deJOHN-MOUDNI JULIETTE la femme de TAOUWÉ BARTHÉLÉMY -MARKUS le fils de BARTHÉLÉMY -TAÏDOU MARIAM lasœurde MARKUS -Le MAIRE. 5

ACTE I

Scène 1 Quartier Bokassa de la ville de lagdo dans le Septentrion, John rentré fraîchement de Douala où il obtient sa licence en sociologie, assis sur un tabouret. À côté, son père bien aimé qu'il a tant souhaité revoir depuis le divorce avec sa mère, assis lui aussi sur un tabouret sous l'ombre fraîche de Neem. Il ne cessa d'interroger son père sur le vécu quotidien des citoyens du grand village de lagdo qu'il a curieusement constaté la précarité. JOHN Papa, le Grand Nord est-il un territoire camerounais ? MATHIEU OUBA surpris, rétorque

Mais... quelle question stupide ! Ne sais-tu pas que le Nord fait partiedu Cameroun ? Ne vous a-t-on pas appris ça à l'école ? Tu as fait de longues études universitaires pour venir me poser une telle question, moi qui ne suis qu'agriculteur ? En effet, le Grand Nord est reparti en trois régions. D'abord l'extrême Nord, ensuite le Nord et en fin l'Adamaoua dont les chefs-lieux sont respectivement Maroua, Garoua et Ngaoundéré. Pourquoi m'interroges-tu ? JOHNLa situation précaire que vivent mes confrères me bouleverse. Je ne pouvais pas imaginer un seul instant une telle situation.

OUBA Qu'est-ce qui te bouleverse autant mon fils ? JOHN Choqué par les évènements. Depuis mon arrivée dans ce village et après plusieurs visites effectuées chez ma grand-mère et mes tantes, je me suis senti hors du pays. En comparaison avec les autres régions du Cameroun, le Grand Nord occupe la dernière place en termes de développement sur tous les plans. Que ce soit sur le plan sanitaire, éducatif, secrétaire, infrastructurel ..., tout est à refaire. De l'Adamaoua à Maroua en passant par la ville de Garoua, il n'y a que du soleil qui brûle et un vaste territoire vierge inexploité.

J'ai vu des enfants dormir dans le noir, dans les rues, des enfants qui n'ont pas d'eau... Bref, c'est l'enfer tout court. OUBA Sans prêter attention à ce qu'il disait.

Je ne suisqu’un agriculteur, mon enfant, va t'adresser aux autorités locales, tu auras des réponses à tes questions. JOHN Solidaire.

La population a-t-elle la parole vis-à-vis de leurs autorités ? N'y a-t-ilpas des auxiliaires d'État et des représentants du peuple dans cette partie du pays ? Je suis inquiet par ces atrocités que subit la population.

Auparavant, je me faisais une perception idyllique du

GRAND NORDque présentaient les journalistes chaque jour dans les radios et téléviseurs. Mais aujourd'hui, je me rends compte que je faisais fausse route. Papa, peux-tu affirmer avec moi que les questions de l'urbanisation etde l'aménagement du territoire dans les trois régions sont aux oubliettes ? OUBA (John lui fait rappeler ses souffrancesantérieures)

Mon fils, autant de questions et d'exclamations à la fois. Je t'entendsrigoureux dans tes propos ! Tu es encore jeune, tu ne peux pas comprendre ce qui se passe... Laisse-moi te dire que nous sommes dans cette situation critique depuis longtemps.

J'ose croire que tu n'as pas vécu ces conditions alors que tu es à Douala. D'ailleurs, chaque année, des jeunes vident cette localité au profit de l'exode rural. On peut soulever quelques problèmes qui justifient cela : le manque de travail, le sous-emploi, l'insécurité et la pauvreté galopante.

Face à cette situation critique, que devons-nous faire ?

(Mathieu se retire pour s'occuper de ses affaires après la petite entrevue.)

Scène 2 (De passage au marché Bokassa, younoussa aperçoit son ami d'enfance. Il se presse de passer le saluer et d'échanger brièvement.) YOUNOUSSA ( poliment)

Ah ! Salut très cher JOHN, soit le bienvenu au village. JOHN (Poliment )

Bonjour, monsieur. Merci pour l'accueil chaleureux. YOUNOUSSA (stupéfait)

Ah ! Il me semble que tu as fait disparaître de ta bibliothèque nossouvenirs d'enfance!

(Il se présente en frappant sa poitrine)

Je m'appelle YOUNOUSSA, fils de DEWA ALHADJI, ton voisin le plus proche. Certes, tu as quitté le village il y a près de deux décennies, mais je garde encore en mémoire notre passé ludique.

JOHN (se rappelant de son ami)

Ooooh! You ... nous ... sa. (Ils s’embrassent), Mais t'as 10

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