L’appel de la pompe à feu... Pièce lyrique de théâtre en un acte , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2009

EAN13

9782811102326

Langue

Français

Agathe L. Thalazac
L’appel de la pompe à feu...
Pièce lyrique de théâtre en un acte
Préface de Duccio Trombadori
L’APPEL DE LA POMPE À FEU...
PIÈCE LYRIQUE DE THÉÂTRE EN UN ACTE
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture : Isaure. Dessin de Agathe L. Thalazac.
¤Éditions KARTHALA, 2009 ISBN : 978-2-8111-0232-6
Agathe L. Thalazac
L’appel de la pompe à feu...
Comédie lyrique Jazzy pour imaginistes
Pièce lyrique de théâtre en un acte
Mise en scène : Agathe L. Thalazac
Musique : Paolo Furlani
Préface de Duccio Trombadori
Éditions KARTHALA 22-24, bd Arago 75013 Paris
« L’art aime le hasard le hasard aime l’art »  Agathon
Préface
 J’achève la lecture de « l’Appel de la Pompe à Feu ».  Le rythme du texte me révèle le cœur pulsant du spectacle, avant même de le voir en scène.  On l’imagine en pleine exécution, grâce aux notes scénographiques, suggérées par Agathe L. Thalazac, qui accompagnent le vif de l’action, anticipant le plaisir de la représentation. Une scénographie synto-nisée entre les toiles de fond et les premiers plans, pour l’acte unique d’une pièce, où les passages musicaux et le déroulement des images suggèrent un crescendo intégral de sensations simultanées.  La valeur du style et de l’expression qui caracté-risent et distinguent « l’Appel de la Pompe à Feu » est précisément l’effet du mirage dépaysant, que vise le kaléidoscope coloré d’images rassemblées par l’auteur. Telle une sibylle aux visions sporadiques, elle s’exprime pour le plaisir d’exposer la synes-thésie de ses pensées théâtrales, pour lesquelles l’art visuel et la musique accompagnent le drame des paroles, par des effets de choralité entraînant le lecteur.
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 « L’Appel de la Pompe à Feu » se présente ainsi comme une séquence organique d’événements que le regard suit, à travers la vitre d’un aquarium.  Tout bouge, tout résonne, et pourtant tout apparaît à distance et silencieux dans ce « cimetière marin », où affleurent parmi les éblouissements soudains la matière psychologique (voir la confrontation des deux esprits protagonistes : l’innovateur Satierik et le désabusé chef d’orchestre Hercule), le profil moral (le poète Pierre Ponce, jongleur de mots de par son nom), l’allusion symbolique (la libre nature de la jeune Isaure, entre rêve et réalité, une adoles-cente non soumise au pouvoir et donc clairvoyante au-delà de tout schéma rationnel) et, enfin, la pensée dominante, la présence/absence de la Mort sur Pied, arbitre de l’existence humaine mais non de l’art qui la met en marge pour exalter la vie (« pour t’épater, je détournerais les jours », lui dira Satierik).  Les gestes et les comportements, comme les phrases prononcées dans les dialogues entre les personnages ou par les chœurs, contribuent à créer une atmosphère de métamorphose continue : épithètes impertinentes, jeux de mots, phrases littérairement élégantes, allusions, locutions d’argot, hommages aux rythmes du couplet, airs chantants et cadences psalmodiantes.  Le théâtre et la musique se rencontrent et se donnent la main, dans cette effervescente pièce lyrique : l’effet est parfois de comédie, parfois d’opérette, parfois de joyeux drame et parfois de danse macabre. Et l’on imagine de nombreuses chorégraphies pour les moments où la Mort sur Pied
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se présente aux côtés de ses élus prédestinés ou d’autres personnages éponymes (les Sylphes, les Bardes Lyriques, les Choristes Hypocrites) dans la pièce lyrique conçue comme une apologie de l’éternel conflit entre l’art et la vie, face au douloureux mystère de l’existence.  Ce n’est pas par hasard, si le refrain récurrent et dominant, qui donne le ton à l’ensemble du texte et de la mise en scène, est une sage ritournelle (« Voici la nuit qui tombe / La Mort vagabonde / Rime de fond en comble / Rase le cou des hémophiles / Avec sa faucille... tranche-fil / C’est pas toujours la fête / Elle joue les trouble-fête / Parfois pleure en dormant / Sur ses agissements ») qui nous ramène au thème de l’entrave possible au pas cadencé de la « Grande Égaliseuse » grâce à un arrêt trompeur du temps, obtenu par quelque extravagance, par un jeu ou un double-jeu de l’esprit. Le rythme accéléré de la danse macabre, chargée de joyeux non-sens, conclut ainsi « l’Appel de la Pompe à Feu » par un succès triomphal de l’artiste Satierik, qui échappe à la Mort et à l’inexorable règle du temps. (« Le temps vient de passer... » « ... il ne repassera plus... ») célébrant une union symbolique avec Isaure l’éternelle adolescente (« Croient-ils que je suis toujours mort... en bas ? »).  Point d’accord admirable entre forme et sponta-néité, « l’Appel de la Pompe à Feu » n’est sûrement pas le fruit d’un programme poétique préconstitué. Sa valeur esthétique consiste plutôt en un modèle de la libre parole et dans le protagonisme bizarre des images, qui lient les gestes et les comportements, et
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