37
pages
Français
Ebooks
2020
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Publié par
Date de parution
07 août 2020
Nombre de lectures
0
EAN13
9782381531687
Langue
Français
Marjorie décide d’aller se mettre au vert dans une maison qu’elle vient d’hériter de son oncle au plus profond du Bourbonnais... Mais il s’avère que cette maison est hantée et que l’esprit a des comptes à régler entre les membres de toute sa famille qui vont défiler du monde des vivants à celui de l’au-delà...
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07 août 2020
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0
EAN13
9782381531687
Langue
Français
Au lever de rideau
Femme d’esprit
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Yvan-Didier Barbiat
Au lever de rideau
Femme d’esprit
Théâtre
Du même auteur
À la lueur des flammes Éditions Syndicales 1971
Disque 33 Tours Poèmes sonores Éditions Cittanova 1972
Faute d’Énergie Ed.Barré-Dayez 1976
Anthologie des Poètes de l’Yonne L’Amitié Poétique 1978
Aux mots de mon cœur Éd. Barré-Dayez 1984
Paris Miroirs Éd. Jean Pajot 1984
Le Galop de mes rêves Éd. Nouvelle Pléiade 1990
Les Chants de la Marondière Éd. Nouvelle Pléiade 1998
Les femmes aux fourneaux Éd. Nouvelle Pléiade 1998
Entre Terre et Ciel (Prix Flammes Vives 99) Éd. Flammes Vives 1999
La révérence des mots Éd. Nouvelle Pléiade 2009
L’Amant de Papa Éd. Comédia 2011
Chants d’arrière-trains et de trouvères Éd. Nbre 7 Nîmes 2017
Ah ! Les femmes Éd. Nbre 7 Nîmes 2017
Florilège (rééditions) Éd. Nbre 7 Nîmes 2018
Murmures du Dardaillon Éd. Nbre 7 Nîmes 2018
Les rimailles du Loustic Éd. Nbre 7 Nîmes 2019
Les coups du brigadier Éd. Nbre 7 Nîmes 2019
Un grand merci à Noëlle DJANIAN
et à Hélène BARBIAT
Pour leur travail informatique sans lequel ce livre n’aurait pas pu voir le jour.
Un grand merci à Nicole ESSINDI
et à Nadine COSTA
Pour les préfaces de cet ouvrage.
Femme d’esprit
(Pièce en 2 actes)
Pour six comédiens + voix off
PRÉFACE
Aujourd’hui les histoires les plus surprenantes nous les apprenons par la télévision ou par les journaux. Mais en écrire une, c’est autre chose. C’est une sorte de rendez-vous surnaturel. Et dans « Femme d’esprit » Marjorie la Parisienne genre punk, vient d’hériter d’une vieille maison en terre bourbonnaise. La voisine lui dit que c’est un cadeau empoisonné… Il y aurait des revenants… Et le locataire précédent s’est suicidé alors.... Marjorie, en fille moderne, balaie toutes ces balivernes quand… C’est là, qu’Yvan-Didier Barbiat impose une entreprise hasardeuse par l’intermédiaire des comédiens et la restitue sur scène. Il évoque l’insolite, l’extraordinaire, le mystère et nous transporte dans des chimères oubliées, en suscitant dans l’imagination des spectateurs, des superstitions populaires méprisées. Le talent d’Yvan-Didier Barbiat est de mettre en condition leur état réceptif qui les rendra complices de sa pièce.
Nadine COSTA
Comédienne, dramaturge, romancière.
Dans une vieille maison du Massif central, en terre bourbonnaise, arrive une jeune femme, les cheveux teints et hirsutes, le look un peu punk sur les bords. Elle pose ses deux valises qu’elle tenait dans chaque main au milieu de la pièce.
Marjorie
— Enfin chez soi ! Merci Tonton de m’avoir fait hériter cette chaumière, c’est un peu loin de Paris et je crois que je vais avoir du mal à m’habituer ici, mais, au moins, je n’aurai plus de loyer à payer et je pourrai inviter des potes pour des soirées extraordinaires. Mes frangins ont quand même été plus gâtés que moi, l’avocat a eu l’immeuble de la rue du Faubourg-Saint-Honoré et le curé l’appartement de Vallauris. Je ne suis pas jalouse, non, le curé, il va pouvoir en faire profiter ses ouailles, et puis, il est gentil Jean-Charles, c’est un brave garçon, enfin pour faire ce métier, faut être bon, sinon, autant aller garder les vaches. En parlant de vache, qu’est-ce que c’est paumé ici ! pour une maison de campagne, c’est une maison de campagne ! Fallait vraiment que le tonton, il ne sache pas quoi faire de son fric pour investir dans un trou pareil…
Elle défait une de ses valises et sort quelques effets personnels.
— Il va falloir que je me trouve au plus vite une armoire et une cafetière, que je puisse, au moins, prendre un petit-déjeuner le matin parce que je sens que je vais passer des nuits difficiles ( elle dit cela tout en gonflant son matelas pneumatique ). Il faut faire avec les moyens du bord… Je n’ai pas de lit, pas de meubles. Adieu le confort de ma chambre de bonne à Paname, il faut affronter la dure condition du retour à la terre. À la terre comme à la terre, comme dirait l’autre.
Le matelas pneumatique gonflé, elle fait le tour du propriétaire, ouvre une porte, la referme, puis inspecte, médusée, en écartant les toiles d’araignées. Elle se dit à elle-même :
— Je n’y crois pas, n’y a même pas de salle de bain ! Les toilettes sont au fond du jardin et il va falloir pour ce soir que je m’éclaire à la bougie. Merde alors, je n’avais pas pensé à ces détails pratiques parce que, pour brancher l’électricité, il faut que j’appelle l’E.D.F. et pour ce faire, il faudrait avoir le téléphone. Je me demande si c’est une bonne idée que j’ai eue de vouloir venir seule sans mes frères. Ils voulaient avoir un aperçu de ma nouvelle résidence, si j’avais su, je ne leur aurais pas dit non, parce que, une femme seule perdue au milieu des champs, ce n’est pas très rassurant…
On frappe à la porte, elle sursaute en criant :
— Ah ! Ahahahah ! Qui est-ce ?
Elle ouvre, une femme apparaît, un fichu sur la tête, style très campagnarde.
Berthe
— Bonjour, M’selle ! J’vous avons vu passer avec vos beurlis.
Marjorie
— Mes beurlis ?
Berthe
— Oui, vos valises ! J’me suis dit qu’vous avé ptèt bsoin dquéchose. Je suis la Berthe d’la Souvignière, la ferme d’à côté, enfin, vout...