105
pages
Français
Ebooks
2013
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2013
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Publié par
Date de parution
12 juillet 2013
Nombre de lectures
17
EAN13
9782923447421
Langue
Français
Publié par
Date de parution
12 juillet 2013
Nombre de lectures
17
EAN13
9782923447421
Langue
Français
Le cancer a donn un sens ma v e
Francyne Nadeau
Le cancer a donn un sens ma v e
T mo gnage
R vision
Jean-Louis Boudreau
Dominique Girard
Mise en pages
Pyxis
Photo
Toulouse Jodoin Marieville
Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada
Nadeau, Francyne, 1946-
Le cancer a donn un sens ma vie : t moignage
ISBN 978-2-923447-42-1
I. Titre.
RC280.C6N32 201 362.196 9943470092 C2011-940334-X
D p t l gal
Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, 2011 Biblioth que nationale du Canada, 2011
ditions la Caboche T l phones : 450-714-4037 1-888-714-4037 Courriel : info@editionslacaboche.qc.ca www.editionslacaboche.qc.ca
Vous pouvez communiquer avec l auteure par courriel : franny8@hotmail.com
Toute reproduction d un extrait quelconque de ce livre par quelque proc d que ce soit est strictement interdite sans l autorisation crite de l diteur.
Je d die ce livre mon mari Bertrand, mes enfants,
Karine, Pierre et Fr d ric. mes petits-enfants,
Alexandre, Katherine, Alicia, Xavier,
et mon petit ange, plac sur ma route le jour
o j ai appris que j avais le cancer,
ma belle petite Delphine.
REMERCIEMENTS
Je tiens remercier tous ceux qui, de pr s ou de loin, m ont aid e et encourag e pour la r alisation de ce livre. Merci du fond du c ur tous ceux et celles qui croient en moi.
Je veux sinc rement remercier Lucie et Nicole, qui ont toujours t pr sentes pour me redonner confiance lorsque la peur et le doute s emparaient de moi. Merci, mes amies, je vous aime.
J exprime ma reconnaissance mon tendre poux pour sa confiance, sa patience et, surtout, pour son amour.
Un gros merci Olivier et son pouse, Anne, qui m ont soutenue et encourag e pour que j aille jusqu au bout de mon r ve. Merci pour votre grande g n rosit mon gard. Merci, vous tes des anges !
Merci mes enfants et petits-enfants, car ils sont ma joie de vivre. Un merci sp cial mon petit ange, Delphine, qui m a donn le go t de me battre et de vivre. Je t aime, ma puce, mamie sera toujours l pour toi.
Merci Dominique Girard, agente litt raire, qui m a guid e pour la r alisation de ce livre. Efficace, honn te et d une grande g n rosit , elle n h site pas partager ses connaissances. Sans son aide, je me serais perdue en cours de route. Au-del de son travail, Dominique a su toucher mon c ur par sa compr hension et sa simplicit . Je la consid re comme une amie. Merci de tout c ur, Dominique, d tre l pour me s curiser.
MOT DE L AUTEURE
Chers lecteurs et lectrices,
J ai d cid d crire ce livre pour venir en aide ceux qui souffrent du cancer ou d autres maladies graves.
Je suis une femme ordinaire, qui n a pas de dipl me en litt rature, je vous demande donc d tre indulgents.
Je veux vous raconter mon cheminement personnel travers les preuves. Bien s r le cancer, mais galement d autres difficult s tout aussi exigeantes. Je n ai pas de rem de miracle, car chaque personne vit et fait des choix selon ses croyances. J ose esp rer qu travers mon r cit, je pourrai toucher un petit coin de votre c ur pour vous donner l espoir et surtout le courage de continuer vous battre. La vie vaut la peine d tre v cue.
Mon parcours n a pas t des plus faciles, j ai eu des faiblesses et du d couragement, mais chaque fois le Seigneur pla ait un ange sur ma route pour me ramener au bercail.
Il y a des ann es que je cherche une mission pour venir en aide aux autres et la r ponse qui m est venue est l criture. Malgr mes doutes, mes peurs de ne pas tre la hauteur, cette fois j ose me faire confiance pour apporter un peu de s r nit et de paix dans votre vie.
Sachez que vous n tes plus seuls, je suis avec vous dans mon c ur et je vous entoure de Lumi re pour vous donner la force de croire en la Vie et en un monde meilleur.
Bonne lecture, mes chers amis.
Je vous aime.
Francyne
AO T 1997
Quelle belle journ e ! Je suis de bonne humeur, je d cide de faire de la couture, je me sens comme les autres jours et rien ne pr sage le drame qui viendra frapper bient t ma porte.
Il fait beau, Karine sort de la piscine avec mon petit-fils Alexandre. Je tends les bras pour le prendre lorsque je ressens une douleur lancinante du c t gauche, j en chappe presque le petit par terre ! Je me retiens pour ne pas crier et surtout pour que personne ne s aper oive que j ai mal, comme mon habitude. Mais, au fond de moi, la peur vient de s installer.
Quelques minutes plus tard, la douleur dispara t, mais je ressens une raideur la jambe gauche, comme si un nerf tait coinc . Je ne mets pas ma famille au courant, j ai bien trop peur qu on me parle d aller l h pital. Personne ne semble s tre aper u de quoi que ce soit, tout est bien.
Durant la nuit, une temp te se d cha ne dans mon corps, j entends un gargouillement dans mon ventre, comme si un robinet tait ouvert. Plus le temps passe, plus j ai peur. Je suis seule dans mon lit, je suis certaine que tout le monde dort d un sommeil profond et ne se doute pas de la douleur que je ressens. C est de ma faute au fond, je ne veux d ranger personne. Je me demande si je serai capable de me rendre mon travail le lendemain. Le matin venu, je me rends au boulot malgr mon dos courb , mes yeux cern s par le manque de sommeil et surtout par la souffrance. Plus la journ e avance, plus la douleur devient insoutenable. Je dis ma patronne que je souhaite me rendre au CLSC. Elle me r pond que je peux s rement attendre la fermeture, car il y a beaucoup de travail. Sonn e, sans un mot (ai-je le choix ?), je continue de peine et de mis re. ma sortie du travail, je d cide de me rendre la maison pour aviser les miens que je m en vais au CLSC. Personne n offre de m accompagner, et je pars donc toute seule le c ur bien gros
En arrivant au CLSC, j aper ois tout le monde dans la salle d attente et le d couragement m envahit. Je souffre toujours norm ment, j ai envie de pleurer, mais quelques minutes seulement apr s mon arriv e, on me demande de me pr senter au bureau de l infirmi re. Je m y dirige d un pas lent. L infirmi re me regarde ; je ne sais pas de quoi j ai l air, mais elle me dit : " Passez de l autre c t , le docteur va vous voir le plus t t possible.
Deux ou trois minutes plus tard, je rencontre le m decin, qui me pose plusieurs questions. Je vois son regard qu elle est inqui te Elle ne veut prendre aucun risque et d cide de m envoyer l h pital de Saint-Jean pour y passer des tests. Je crois qu ils se feront le lendemain, mais non, c est tout de suite qu elle me dit, car c est urgent. Je commence trembler si fort, j ai l impression que mes os se frottent et craqueront.
Le retour chez moi se fait lentement m me si je demeure tout pr s du CLSC. Me rendre l h pital ne m enchante pas du tout, mais je comprends que je n ai pas le choix, je ne peux pas continuer avoir si mal. mon arriv e la maison, tout le monde semble bien occup . Je leur apprends que je dois me rendre l h pital. Je leur montre le papier du docteur, mais personne ne r agit vraiment. J attends que quelqu un s offre pour me reconduire, mais rien ne se passe jusqu au moment o mon fils dit son p re de m accompagner. Je sens que je d range Je comprends qu il n y a rien de plaisant attendre des heures dans une urgence...
J arrive vers vingt heures trente, mais ce n est qu minuit que je vois l urgentologue. Il me fait passer une radiographie puis me demande de me diriger vers la salle no 4 une fois l examen termin . Je suis nerveuse, il y a trois ou quatre personnes dans la m me salle que moi qui attendent leur tour. Apr s un temps qui me para t bien long, le m decin arrive. Il examine mes radios, me jette un dr le de regard et demande : " Voulez-vous savoir ce que vous avez ? Je fais signe que oui et il r pond : " Vous avez une tumeur aux intestins. Il doit tre devenu fou ! me dis-je int rieurement, mais je sais fort bien au fond de moi qu il dit la v rit . J ose lui demander si c est canc reux : il me r pond que, normalement, c est toujours le cas, et sans plus s occuper de moi, il demande l infirmi re de me conduire la salle de traitement pour me donner les soins n cessaires.
Perdue, an antie, sous le choc, j ai de la difficult respirer, j ai besoin d air ! L infirmi re me parle, mais je ne comprends rien, suis-je devenue sourde tout coup ? Elle me sourit, j essaie d en faire autant, mais mes l vres sont soud es. L infirmi re me demande de rev tir la fameuse jaquette d h pital et de me coucher afin qu on m installe un solut , et surtout qu on me donne un m dicament pour me soulager. Je lui demande d avertir mon mari, qui est encore dans la salle d attente. Il est pass minuit et je sais que, le lendemain, il doit se lever t t pour se rendre son travail.
On le fait entrer dans la salle o je suis alit e, je vois qu il a l air fatigu . Il me demande s il doit rester avec moi, je lui dis que non, en esp rant qu il fera le contraire : il se penche et d pose un l ger baiser sur mon front et d j il n est plus l . On d cide de me transf rer en salle d observation en attendant qu une chambre se lib re, j y resterai deux jours.
Je crois m tre endormie, je ne me rappelle pas, s rement que les calmants ont fait leur effet. Arrive un docteur de m decine g n rale qui prend mon dossier en main, il me demande de choisir un chirurgien. Comme je n en connais aucun, il me donne trois noms et me dit de choisir. Je r fl chis un peu, je veux le meilleur, mais comment faire quand tu ne connais pas la personne ? J opte pour Andr , et je ne regretterai pas mon choix. Lorsque Andr se pr sente mon chevet, je sais que mon choix est bon et que je peux lui faire confiance, son c t humain apporte un baume sur mon c ur meurtri. C est le premier m decin, depuis mon arriv e, qui prend le temps de m encourager et de me donner un peu d espoir.
Je passe plusieurs tests et examens, je me laisse faire, je suis comme un automate, je ne ressens aucune motion. Jusqu pr sent, je n ai vers aucune larme, comme si une autre avait pris ma place. Je me suis d tach e de mon corp