104
pages
Français
Ebooks
2022
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Publié par
Date de parution
19 octobre 2022
Nombre de lectures
1
EAN13
9782897756925
Langue
Français
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Date de parution
19 octobre 2022
Nombre de lectures
1
EAN13
9782897756925
Langue
Français
J'aime que tu m'aimes
Marie-Claude Allard
Conception de la page couverture : © Les Éditions de l’Apothéose
Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur.
Distributeur : Distribulivre
www.distribulivre.com
Tél. : 1-450-887-2182
Télécopieur : 1-450-915-2224
© Les Éditions de l’Apothéose
Lanoraie ( Québec) J 0K 1E0
Canada
apotheose@bell.net
www.leseditionsdelapotheose.com
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2022
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2022
ISBN EPUB : 978-2-89775-692-5
Imprimé au Canada
J'aime que tu m'aimes
Table des matières
Préface
Chapitre 1 Silence ! Mon cerveau explose !
Chapitre 2 Au voleur, rendez-moi mes trésors !
Chapitre 3 Oui, je le veux !
Chapitre 4 Je voyage ma vie
Chapitre 5 Jeu d’évasion
Chapitre 6 L’Univers se déploie
Chapitre 7 À vos marques, prêts, donnez !
Chapitre 8 Et Milan ?
Chapitre 9 Rencontre à cœur ouvert
Chapitre 10 Mais qui es-tu ?
Chapitre 11 Bang ! Mitraillée en plein cœur de l’âme
Chapitre 12 L’amitié, un amour à cultiver
Chapitre 13 Mon âme s’affole
Chapitre 14 Marathon de la vie
Chapitre 15 Ce fameux matin !
Chapitre 16 Un accord parfait
Chapitre 17 Des noces de mélèze
Chapitre 18 Miroir ! Miroir ! Dis-moi, qui est la plus belle ?
Chapitre 19 Hommage à la mort
Chapitre 20 Piégée au laboratoire de mon âme !
Chapitre 21 Je suis vivante
Chapitre 22 Je te love
Chapitre 23 Guerrier spirituel
Chapitre 24 On ne peut pas rendre à César ce qui revient à César
Chapitre 25 Le dernier K.O.
Remerciements
Préface
J’ai écrit cette histoire en me laissant inspirer par mon mode de vie, mais également par mes ressentis. J’ai commencé à écrire en ignorant même la fin de ce périple. Donc, l’inspiration est venue jusqu’à la toute fin, bâtissant des réflexions sur la vie. En ce moment, je roule sur ces airs de trouvailles.
Ces écrits sont loin de prétendre que le but ultime de la vie est de vivre en van. Ce mode de vie porte des valeurs et dénote des choix que j’ai faits. Voyager en van me fait ressentir la liberté. Ce sentiment est présent puisqu’il me ramène à l’essentiel. Quand on épure le matériel, on se connecte à notre propre source. Ce roman est le partage de mes constats de la vie, de mes réflexions et de mes expériences. Elles ne sont pas la vérité, loin de là, mais le partage de ma vision de la vie jusqu’à ce jour. Toutefois, il est intéressant de voir ce roman comme une façon d’aller à sa propre rencontre.
Je vous raconte une anecdote qui m’a lancé à la plume de ces écrits. J’avais assisté à une conférence de l’auteur Marc Gervais sur comment devenir auteur-conférencier dans la région de Saint-Jean-sur-Richelieu, au club de golf Vallée des Forts, en mai 2017. Cette fin de semaine là, j’avais réservé un terrain de camping KOA à Saint-Philippe-de-La Prairie. Le soir même de cette conférence qui m’a bien motivée, je me suis adressée à l’Univers en lui demandant quel genre de livre je devrais écrire. Style roman ou style livre informatif ? Le lendemain, sur la dernière bûche de mon premier feu de camping de l’année, je sursaute en regardant la bûche brûlée, et je dis à mon ami Éric :
- Mais il y a des écritures, sur cette bûche… Regarde, on y voit clairement le mot « roman » .
Voici le résultat entre vos mains.
Je vous livre maintenant une grande partie de mon histoire romancée, confortablement installée sur les quatre roues de ma vie en toute simplicité et humilité. Bonne lecture !
Marie-Claude Allard
Chapitre 1 Silence ! Mon cerveau explose !
31 décembre 2016
5 h 30
La cloche retentit. Elle résonne dans chacun des dortoirs respectifs du centre.
— Non ! S’il vous plait… laissez-moi dormir, criai-je intérieurement, suppliante.
Impossible de l’éviter. Je dois me lever. La sonnette ne bat qu’un seul coup ; la journée ne s’invite pas deux fois ! Je bondis, comme piquée par un moustique enragé.
La course folle débute.
Je me précipite à la salle de bain commune pour la toilette matinale.
Asperger mon visage d’eau froide et douter que ça me réveille. La sentir traverser les pores de ma peau… cruellement. Nettoyer mes dents, gratter ma langue, sept fois, comme le suggère l’ayurvéda, retourner à ma chambre, boire un verre d’eau… Pas le choix, le café est absent, ici.
— Au secours ! Besoin… besoin de caféine, maintenant ! s’exclame mon corps.
Je me raisonne. Il paraît que c’est bon pour la santé, de boire un verre d’eau en se levant.
D’accord.
J’avale.
Je me faufile dans mes habits de neige pour me diriger vers le temple. Il doit faire environ -20 degrés Celsius, à l’extérieur. Brrr, brrr ! La noirceur règne. Le soleil n’a pas d’alarme, lui, il peut bien se lever quand il veut ! Un givre de froideur me transperce. Ma peau se raidit sous cette incroyable douche polaire. Un écureuil noir sautille d’arbre en arbre. Si petit, comme moi, et pourtant capable d’affronter les plus lourds hivers. Ça me donne une leçon de résilience : avec diligence, je rejoins le temple.
***
Om… Om… Om…
6 h.
La méditation débute. Ma tête roupille encore. J’aurais aimé me lever avec le soleil ; or, il demeure sur son grand lit astral, en compagnie des étoiles. Le temple est aussi bondé qu’il est silencieux. Tant de gens, tant d’êtres, et pourtant si peu de mots. Nous ne nous reluquons même pas. Nous sommes tous au même endroit, peut-être pas poussés par une motivation similaire, mais pour la même chose alors que nos regards ne se croisent jamais.
À chacun son moment, j’imagine.
Mes fesses se reposent sur un tapis beige brunâtre, tressé et usé, fait à la main, sans doute. J’ai placé un petit coussin rond dessus, pour être plus confortable et m’alléger le bas du dos. Je ramasse ma tignasse de cheveux blonds pour en faire une toque sur le dessus de la tête. Je m’installe souvent vers l’arrière de la salle parce que ceux à l’avant m’intimident. Ils semblent plus expérimentés. Je tente avec grand mal de me positionner en lotus. Il paraît que cette posture instille le calme.
Relaxe le mental.
Caresse les nerfs.
C’est précisément le but de mon séjour ici. J’entrecroise mes jambes. Sur les photos des grands maîtres, on peut voir que chacun de leurs pieds se place sur la cuisse opposée. L’important, c’est de faire ressortir les orteils.
J’essaye.
— Outch ! C’est si douloureux, me plains-je à moi-même.
Je suis une battante. J’observe furtivement les partisans de méditation tout près, question de voir comment ils se positionnent. Je pourrais les imiter. Adopter la ruse du caméléon. Ainsi, je comprends que les deux genoux doivent toucher le sol. Tout en feignant la confiance, je me relance. Je pousse sur mes genoux vers le sol avec une main. De l’autre main, je tente de tirer mes orteils vers le haut.
— Hahhh, ayoye ! Quelle souffrance ! Je n’y arriverai pas.
C’est insupportable. Mes genoux subissent une dislocation dont ils ne pourront jamais se remettre et mes chevilles vont possiblement casser dans les dix prochaines secondes. Mon bas du corps pourrait s’abandonner aux méandres de la désarticulation si cette pénible aventure continue.
Une distorsion du bas du corps.
Pauvre chakra de base.
J’abandonne.
Je ne vais tout de même pas devenir une invalide de la méditation !
Je reprends une position confortable. Je garde mes jambes croisées, mais en position du tailleur.
Jouer à faire le caméléon… non, merci !
J’enveloppe mes délicates épaules d’un châle pour me garder au chaud et pour apaiser cette souffrance. De plus, s’aventurer dehors par un temps pareil, c’est une véritable sortie coup de fouet ! Les veines et artères se cristallisent comme des flocons de neige. Les flocons semblent bien doux pour nous, mais, au fond, c’est toujours de la glace ; un froid dur, tranchant, sans pardon.
Silence solennel. Je ferme les yeux. La méditation, ce n’est pas l’histoire d’une première fois. Malheureusement, je rencontre toujours des difficultés. Je tente de m’exercer du mieux que je peux, mais mes pensées me hantent en permanence. Comment puis-je faire le vide ? Est-ce réellement possible ? J’inspire en tentant de faire de l’espace entre mes sourcils.
Détendre ma ride du lion.
La dégriffer.
Je séjourne au Sivananda, à Val-Morin. On retrouve ces centres dans différents pays du monde. Ils offrent tous le même enseignement basé sur le hatha yoga. C’est la troisième fois que je viens ici pour un séjour de ressourcement. J’ai fréquenté un de ces centres également lors d’un séjour en Inde à Rishikesh avec ma copine Dominique. Chaque fois, j’en retire un bien-être exceptionnel. Cela pourrait sembler paradoxal, avec toutes mes plaintes. Parfois, il faut une douche froide pour se rafraîchir, redonner du pep à ses sens. Même chose pour l’esprit ; encore faudrait-il que j’apaise toutes mes idées. Je suis vivante, mais je possède un esprit errant ; je m’écarte à tout instant, je fulmine, je m’égare du sentier…
Ce n’est pas du tout le moment. Je dois méditer. Comme par hasard, c’est le moment de la journée lors duquel la créativité et la fougue intellectuelle me prennent d’assaut.
Je réfléchis.
À quoi bon lutter ?
Je laisse aller.
C’est ce qu’il faut faire, semble-t-il. Je sens toutes mes pensées défiler comme si mon esprit dansait au son du spectacle de ma vie. J’apprécie cette période de l’année, car je prends le temps de réfléchir à mes valeurs de vie, puis les valeurs que j’aimerais approfondir dans ma prochaine année. Faire une mise au point sur ce que je souhaite améliorer, simplement m’arrêter.
Je respire.
Le silence soupire.
Mon intérieur me guide.
Je me ress