Tout s’effondre dans l’existence d’Alain lorsqu’il apprend la disparition de sa femme. Le temps passe, les indices laissés intentionnellement cà et là renforcent l’auguste présage du drame prémédité. Alain veille, déambule, il erre durant ces sempiternelles nuits d’éveil, solitaire, abandonné et condamné à ses funestes et amères pensées. Fortune ou infortune, ce noctubanlisme l’entraîne avec hasardement à s’égarer sur Internet. Lieu d’épanchement et de sublimation, il se lie à une jeune Chypriote dont il tombe très vite éperdument amoureux. Coups de téléphone, rencontres, il semblait qu’enfin la vie lui offrait l’espérance de s’échapper de sa tragique destinée et que d’un souffle rédempteur elle lui offrirait sa félicité. Malencontreusement, il en fut tout autrement. Alain Lor revient avec nostalgie, amertume, douceur et tristesse sur ces instants de son existence, où la vie semble s’être jouée de lui, le laissant seul face à son malheur, comme abandonné à la fatalité. Caprices de la vie, errances, incompréhensions, espoirs, déceptions puis déchéance, nous ne pouvons qu’assister, impuissants et faillibles à ce qu’il advient. Sophie, cette enfant qu’il rêvait d’avoir, comme l’espérance d’une volupté nouvelle, sorte de seconde chance, espèce de sas définitif et hermétique à toutes ses souffrances passées. Témoignage poignant d’un homme que l’existence n’a pas épargné.
Voir