102
pages
Français
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2021
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Publié par
Date de parution
14 décembre 2021
Nombre de lectures
3
EAN13
9782381538280
Langue
Français
Hélène est née dans une famille où l’homme est roi. Décidant du sort de ses « sujets » féminins, il use de violences au quotidien.
Son grand-père, pourtant catholique pratiquant, abuse de son autorité en contrôlant l’intendance et assouvissant ses pulsions. Sa grand-mère et sa mère ont été maltraitées. Hélène, parce qu’elle n’a pas voulu pas se laisser faire, a vécu le pire. Jusqu’à l’âge de 18 ans, elle subit des viols à répétition, précédés de tortures infâmes pour obtenir sa docilité.
Soutenue par l’affection de sa grand-mère, elle réussit à se sauver de cet enfer. Elle s’installe avec un garçon qu’elle vient de rencontrer et dont elle est amoureuse. Quand enfin elle se croit heureuse, l’alcoolisme de son compagnon les rattrape, la plongeant à nouveau dans la terreur, les agressions odieuses, les situations infernales... Douée d’une force de caractère exceptionnelle, Hélène va se battre pour retrouver une vie digne et supportable.
À 50 ans, elle a décidé de rompre le silence pour témoigner et raconter son histoire bouleversante. Pour se délivrer de douloureux souvenirs. Pour se libérer enfin de ses « oripeaux ».
Publié par
Date de parution
14 décembre 2021
Nombre de lectures
3
EAN13
9782381538280
Langue
Français
De si désespérantssilences
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité
PaulMassot
Assisté par Gabrielle Makli
De si désespérantssilences
Histoire d’Hélène
La violence, sous quelque forme qu’elle se manifeste, est unéchec.
Jean-Paul Sartre
Même quand la blessure guérit, la cicatrice demeure.
Publius Syrus,
Philosophe grec né en 85 av. J.-C.
Biographie de Gabrielle Makli
GabrielleMakli est née à Suresnes, en banlieue parisienne. En1973, elle déménage en Alsace, où elle travailledepuis. En 2007, elle s’installe à Zellenberg, unvillage niché au cœur du vignoble.
Toutesles lectures de son enfance, de son adolescence, et par la suite desa vie d’adulte qui l’ont traversée, bousculée,ont accompagné ses jours – parfois une partie deses nuits – comme une amie rassurante. L’écriturea toujours titillé Gabrielle Makli ; elle ne s’étaitseulement pas accordé le temps nécessaire pour exprimeret poser sur le papier ses ressentis, ses fantaisies, ses rêveries,ni ne s’était jusque-là autorisée lapratique de cette discipline. Elleexerce désormais son talent dans différents genreslittéraires : polar, nouvelles, roman, sans rien exclureà l’avenir…
Hélène est née au mois de juillet 1965. Elle aaccepté de relater sa vie de petite fille, de jeune fille etde femme auprès de Paul, son « sauveur »comme elle aime à le surnommer.
À une périodeoù elle avait décidé d’en finir avec cettevie qui l’avait trop martyrisée, elle le rencontre unpeu par hasard, au cours d’une réception à lamairie de Troyes. Alors qu’Hélène a le plus grandmal à masquer de vilaines traces sur son visage, Paul, sans yfaire allusion, ne peut s’empêcher de relever sesecchymoses mal dissimulées. Ces traces le choquent tant qu’iltente quelques jours plus tard de communiquer avec elle. Ilséchangent dans un premier temps timidement, et par voieélectronique… Les premiers courriels permettentcependant de mettre Hélène en confiance. Au fur et àmesure des échanges, elle accepte de s’épancher.Peu à peu, après bon nombre de messages, elle se libèreet se livre…
La maltraitance n’estpas le reflet exact de ce qu’a subi Hélène ;en la matière, on désignera plutôt ce qu’ellea vécu par le terme de « tortures ».Des tortures qui ont duré presque quatre décennies sousdes formes multiples et cruellement variées.
Aujourd’hui, tropde femmes ou d’enfants subissent encore la folie de certainshommes bien souvent aux prises avec l’alcool.
C’est unemaladie, paraît-il, alors il faut les soigner, mais…, cediagnostic en même temps les protège !
Certes,les lois protègent avant tout les victimes, mais la réalitéest bien différente. Les acteurs sociaux, judiciaires etautres intervenants sont encore trop soumis ou prisonniers d’unfonctionnement patriarcal, machiste pour que ces lois soientpleinement appliquées. Elles ne protègent pas assez lesvictimes. Ainsi, beaucoup trop d’enfants et de femmes viventquotidiennement des horreurs en silence, par peur, et souvent parhonte.
Cespages ont pour but d’exposer, d’expliquer, de dénoncerles sévices, les maltraitances qu’une petite filledevenue adolescente, puis femme, a dû supporter pendant silongtemps ! Presque 40 ans sans dire un mot et surtout sansque personne intervienne…
Tous ont vu, tous ontentendu, mais tous (ou presque) se sont tus !
On dit que le silenceest d’or ! En l’occurrence, il peut parfois serévéler aussi pesant que du plomb !
Il est si difficile deréagir en pareil cas ! Face à de tellessituations. Nous avons peur… ces situations dramatiques noustétanisent. Les raisons invoquées sont multiples, àtort ou à raison. – Ce ne sont pas nosaffaires ! – Je n’ai pas envie de m’enprendre une ! – C’est elle qui cherche lescoups ! – Je ne les connais pas assez pourintervenir ! – Et si on se trompait… oncommettait une erreur ? – D’accord, il apeut-être abusé, mais on ne va pas en faire tout unplat !
N’essayons-nousjamais de nous mettre à la place des victimes ? Pourtant,tout un chacun devrait savoir que la non-assistance à unepersonne en danger est punie par la loi. Quels que soient lesproblèmes rencontrés au sein d’une famille, oud’un couple, la violence n’a jamais été unesolution, bien au contraire, elle les aggrave.
Ces pages ont également pour but d’apaiser les tourmentsd’Hélène ; toujours et encore àvif, si toutefois cet apaisement était encore possible…
Il étaitpérilleux de décrire son mal-être, son désarroiface à la vie, pourtant, raconter son histoire a semblénécessaire. Poser des mots sur ses multiples souffrancespermettra peut-être de mettre une chape sur des souvenirs biendouloureux.
Commentne pas être persuadé que si un plus grand nombre depersonnes réagissait, intervenait, relatait ces violences, desfemmes, des enfants seraient encore en vie !
Les victimes deviolences conjugales ou familiales n’osent pas appeler ausecours, tout en espérant une aide, une protection. Ellescraignent le plus souvent de s’exprimer. Très souventmuselées par la peur, l’isolement, la honte et une fortedévalorisation d’elles-mêmes, il leur estimpossible de sortir du cycle des violences.
Qu’elles soientphysiques, psychologiques ou sexuelles, toutes les violencesconjugales sont interdites par la loi. Qu’elles soient commisesau sein de couples mariés, pacsés ou en union libre. Lavictime qui signale les faits peut bénéficier denombreuses mesures de protection de la part des institutionspubliques et des associations. Ces mesures peuvent s’étendreaux enfants.
Les violencesconjugales peuvent correspondre à des violences,psychologiques (harcèlement moral, insultes, menaces),physiques (coups et blessures), sexuelles (viol, attouchements – ilpeut y avoir viol même au sein du mariage ou du Pacs – ouéconomiques (privation de ressources financières etmaintien dans la dépendance).
L’auteur deviolences conjugales peut être contraint, par les autorités,de quitter le domicile. La loi permet en effet l’évictiondu conjoint ou concubin violent. La victime, si elle le souhaite,peut aussi quitter le domicile. Le fait de subir des violencesconjugales peut justifier le départ du domicile.
Si la victime a fui ledomicile conjugal à la suite de violences de la part de soncompagnon, elle peut appeler, pour obtenir de l’aide, le SAMUsocial, le service social de sa municipalité ou du Conseilgénéral, la police ou la gendarmerie, ou encore, uneassociation spécialisée dans la lutte contre lesviolences.
Pour les professionnelstenus au respect du secret, la loi autorise sa levée souscertaines conditions. C’est en particulier le cas des médecins,qui peuvent révéler les faits portés àleur attention avec l’accord de la victime ou lorsque celle-cin’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge,ou de son incapacité physique ou psychique.
En dehors de cesmesures urgentes, une procédure pénale peut êtreégalement engagée à l’encontre de l’auteurde violences.
La victime peut aussise rendre directement au greffe du tribunal de grande instance (TGI)pour assigner l’auteur des violences devant le tribunalcorrectionnel à une date qui lui sera indiquée. Il estconseillé de n’avoir recours à ce mode depoursuite que si les faits sont simples et non contestés. Àtous les stades de la procédure pénale, l’autoritéjudiciaire peut proposer ou imposer à l’auteur des faitsde violence de résider hors du domicile du couple etaccompagner cette mesure d’une interdiction de paraîtredans ce domicile ou aux abords immédiats de celui-ci. Danstous les cas, la victime doit être tenue informée parles autorités judiciaires des suites données àsa plainte. La victime peut se constituer partie civile à toutmoment au procès pénal pour obtenir une indemnisationde son préjudice. Selon la gravité des faits deviolences, les peines peuvent aller d’une simple amende àdes peines de prison ferme. Des sanctions complémentaires,comme l’obligation d’un suivi thérapeutique,peuvent également être prononcées.
La loi punit plussévèrement le meurtre, le viol, les agressionssexuelles quand ils sont commis au sein d’un couple, mêmeséparé ( https://www.arretonslesviolences.gouv.fr .
Gabrielle Makli
« Des enfants meurent sous les coups deleurs parents »
« 165 000 enfants sont violéschaque année en France »
« Une femme meurt tous les 3 jourssous les coups de son compagnon ou conjoint »
etc., etc.
J’aicommencé à écrire ces lignes il y a plus de cinqans. J’ai tenté de me mettre dans sa peau sachant que latâche serait quasi impossible, mais j’ai recueilli sesconfidences avec le vrai souci de me rapprocher au plus prèsde son mal-être. Chaque évènement décrit adéclenché des moments d’émotion intense.Il m’a fallu souvent marquer de très longues pauses,mais jamais je n’ai songé à renoncer…
Je dois avouer que,depuis les premiers mots alignés pour composer cet ouvrage,j’ai compris bien des choses sur sa vie et sur la vie engénéral, ainsi que sur la mienne…
Que de richesses quandon essaie de soutenir et comprendre quelqu’un dans le mal-être,et l’aider à se relever !
En décrivant toutes ces horreurs, j’ai voulu mettrel’accent sur la passivité de tout son entourage familial– qui constitue un véritable scandale – cequi a renforcé son sentiment de culpabilité, ne sachantni où ni comment se situer, et réduit à néantses capacités à s’autodéfendre…Paul Massot
On a l’âge de sontraumatisme
MarcelineLoridan-Ivens
Ce livre, je le dédie à « Juliette »,ma toute mignonne grand-mère, malmenée, brutalisée,maltraitée par son époux. Un petit bout de femme pourqui j’ai toujours eu beaucoup d’admiration, car jamaiselle ne s’est plainte.
Elle n’a jamaisrien dit… son courage, sa douceur, ses regards ont su apaiserles