Attendue , livre ebook

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« On avance avec toi et on avance dans notre immense maison. C'est une belle période, je suis heureuse. Je suis consciente de vivre et de partager avec ton père et toi un moment unique dans nos existences. Je vais être maman tout soudain, vais-je être à la hauteur ? Tu vas faire de moi une mère. C'est toi, mon cœur qui vas m'apprendre à l'être. J'espère de toutes mes forces m'en montrer digne. » Stéphanie Linder prend la plume pour exprimer le trop-plein d'amour ressenti pour sa fille Pascale. C'est au détour d'un examen gynécologique et après quinze ans de vie avec Julien qu'ils découvrent que tout espoir d'enfant n'est pas perdu. La grossesse ne se passe pas sans quelques difficultés. Ce vibrant récit retrace en toute sincérité les étapes de leur insoutenable attente. Il lui faut supporter les nombreux examens médicaux, les échecs et s'accrocher au fragile espoir de sentir un jour une petite vie palpiter dans son ventre. Après tant d'années d'attente fébrile, elle éclate de joie : enfin enceinte !

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Date de parution

01 février 2019

Nombre de lectures

0

EAN13

9782342165111

Langue

Français

Attendue
Stéphanie Linder
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Attendue

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
 
 
 
 
 
Note de l’auteure :
Mes excuses auprès des différentes unités médicales citées
pour l’interprétation et la vulgarisation des gestes accomplis .
 
Aujourd’hui, tu fais ton insertion en crèche, mon enfant. Ton éducatrice vient de m’appeler. Tu vas bien. Moi, je pleure. La maison est vide sans toi. J’ai ton odeur sur moi, tu ne me lâches pas. Peux-tu m’expliquer comment tes petits 8 kilos peuvent prendre autant de place ? Car ta place, ma chérie, dans mon cœur, dans ma vie, tu l’as prise, entièrement, à mille %. Aussitôt sortie de mon ventre, tu entrais dans mon cœur avec la violence d’une tornade. Tu as maintenant huit mois et quelques, huit mois déjà… Oui, seulement, et tu es devenue si présente, si essentielle, si évidente, si toi. Pascale. L’idée de t’écrire un livre a germé dans ma tête il y a quelques jours, là, en manque de toi, je décide de t’écrire pour être un peu avec toi, ma Pascale, notre enfant tant attendue…
 
Le chemin
Il faut que je raconte les choses par le commencement, mais où commences-tu ?
Le chemin qui t’a menée à nous, ou devrais-je dire le parcours pour arriver jusqu’à toi fut long, douloureux, plein d’espoir, plein de désespoir aussi, plein de doutes, de larmes et surtout plein de rendez-vous. Mais si c’était à refaire, je ferais tout pareil, car c’était porteur aussi, et cette expérience nous a construits, unis, soudés, ton père et moi. Je t’explique, tu veux bien ? Je vais parler au présent, j’aime bien le mot « présent », il est fort et significatif.
 
Ton papa et moi te désirons fort, très fort. Cela fait déjà 19 ans que nous vivons, lui et moi, une histoire d’amour et de complicité exceptionnelle, forte, authentique et drôle (on aime bien se marrer et faire de l’autodérision, sans blague, faut pas se prendre trop au sérieux non plus, conseil de Stéph !). Nous avons acheté une maison que nous retapons depuis maintenant cinq ans et il y a encore beaucoup, beeeauuuucooouuup de boulot, je peux te le dire ! Julien, ton père, c’est le GRAND amour de ma vie. Je l’appelle d’ailleurs « ma p’tite vie » ou « ma p’tite pomme ». Je te le décris du mieux que je peux, avec mes yeux et mon cœur. Je dis avec mes yeux, car toi, tu auras ton propre regard sur lui. Julien, donc, est un bel homme (il ressemble à Jean-Marc Barr, si si !) avec de grandes pupilles ressemblant à une constellation. Il y a du vert, du gris, du bleu et parfois de petites nano-planètes marron. Un regard doux, incisif, clément, véhément. Ton papa est un homme entier, droit et juste, passionné, passionnant, ingénieux, rieur, épicurien, curieux, attentif, sensible, sensé, bref, j’en passe, sans ça, c’est à lui que je vais écrire ce livre… (Lui, par contre, il n’arriverait même pas à aligner trois adjectifs me concernant… P’têtre que oui… « Heu… Heu, alors, heu, mais t’as de ces questions, Stéph, laisse-moi dix minutes que j’y réfléchisse un peu. Alors : drôle, cuisine bien, et heu… »). Je te jure ! Mais bon, cet homme presque idéal du Pas Facteur Cheval, il n’est pas parfait, parce qu’il n’a pas de cheveux ! (paroles très sages de ton adorable parrain). Elle s’égare, ta mère, souvent, très souvent… Tu t’y feras ! Mais bon, donc, on en était à ton paternel. Il est bricoleur comme pas possible, et oui, comme je te le disais, nous restaurons «  les Coteaux » (c’est l’adresse de ta maison, pitchoune). Simplement, cette maison, aussi grande et belle soit-elle, aussi remplie de rires et d’amour entre ton papa et moi soit-elle, ben, sans toi, elle est vide, comme une coquille vide, il nous manque ta présence, Pascale, et nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que tu sois avec nous.
Je peine à tomber enceinte. J’ai alors 38 ans, Julien 40. Suite à un examen gynécologique, on me dit que j’ai quelque chose de louche sur mes trompes, mais bon, que ce n’est pas grave, comme je ne veux pas d’enfants ! QUOI ? Mais bordel, qui a dit que je ne désirais pas d’enfants ? Du coup, je fais tous les examens possibles pour savoir ce qui cloche avec ce fameux « salpingo trucmuche », le nom me fera d’ailleurs toujours penser à un sapin, bon, bref… Cette phrase : « comme vous ne voulez pas d’enfants », c’est un déclic, un coup de tonnerre dans mon corps, dans ma vie, et oui, dans ma condition féminine ! Oui, oui, oui, je veux un enfant ! Mais j’ai un certain âge, est-ce qu’il n’est pas déjà trop tard ? C’est comme si ça m’avait réveillée soudainement d’une longue hibernation ! J’ai toujours dit que je désirais être maman, mais je repoussais la discussion chaque fois que ton papa abordait le sujet avec moi. Lui était en demande de toi depuis bien longtemps, ma Pascale… Alors, je dis merci à cet examen gynécologique annuel, car il m’a réveillée de ma somnolence de future maman. À ma décharge, il faut dire qu’on m’avait dit que je ne pourrais jamais avoir d’enfants, je m’étais résignée avant de tout tenter… On ne m’y reprendra pas.
Quand je parle d’examens, ça signifie qu’on prend donc rendez-vous avec l’Unité de fertilité neuchâteloise (sans déconner, après 19 ans de vie conjugale et sans précautions, c’est quand même pas normal de ne pas avoir été enceinte une seule et foutue fois, hein ?). À partir de là, mon amour, on s’engageait non pas dans le tourbillon de la vie (on y était déjà), mais dans le rythme quotidien de traitements hormonaux ainsi que dans les enchaînements ...

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