149
pages
Français
Ebooks
2017
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Publié par
Date de parution
14 novembre 2017
Nombre de lectures
59
EAN13
9782924442050
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Publié par
Date de parution
14 novembre 2017
Nombre de lectures
59
EAN13
9782924442050
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Français
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DROITS
© Wellan Inc., 2018. Tous droits réservés. Ce roman, incluant les personnages et l’histoire exprimés, est protégé par le droit d’auteur en vertu de la Loi canadienne et des conventions internationales sur le droit d’auteur. Wellan Inc. est le titulaire exclusif du droit d’auteur sur le roman. Aucune partie de cette œuvre ne peut être utilisée ou reproduite sous quelque forme ou en quelque plateforme que ce soit en l’absence de l’autorisation écrite et préalable de Wellan Inc.
ANNE ROBILLARD
Tome 8
Porteur d’espoir
Novembre 2018
ISBN : 978-2-924442-05-0
CITATION
«Oublie toutes les raisons pour lesquelles cela ne fonctionnera pas et crois en la seule raison pour laquelle cela fonctionnera.»
— Auteur inconnu
CARTE D’ALNILAM
BLASON DE L’ORDRE
DES CHEVALIERS D’ANTARÈS
Chapitre 1 CAPTIVE
L a première sensation qu’éprouva Sierra en ouvrant les yeux fut un affreux mal de crâne. Elle avait souvent été blessée lors des combats contre les Aculéos depuis qu’elle était devenue un Chevalier d’Antarès, mais jamais ses ennemis n’avaient réussi à lui faire perdre conscience. Elle attendit patiemment que l’étau qui lui compressait la tête se desserre, mais la douleur ne passait pas. Elle décida donc de l’ignorer et de procéder à une reconnaissance du lieu où elle se trouvait. En tentant de se redresser, Sierra découvrit qu’elle était allongée sur de la fourrure. «Il n’y en a ni dans nos campements ni à la forteresse», songea-t-elle.
Au prix d’un suprême effort de volonté, elle parvint à s’asseoir. Sa vision d’abord trouble s’améliora petit à petit. Avec surprise, elle constata qu’elle se trouvait dans une immense caverne éclairée par de curieuses pierres blanches collées aux murs. Le plancher était lisse, comme s’il avait été foulé par des milliers de pieds pendant des siècles. Sierra aperçut une dizaine de tunnels percés près du sol qui partaient dans des directions différentes. Ils étaient illuminés de la même façon que la grotte. Elle crut qu’il n’y avait rien d’autre dans cette vaste salle troglodyte, jusqu’à ce que ses yeux s’arrêtent sur un promontoire de grosses roches. Il était surmonté par ce qui lui parut être une chaise fabriquée avec des ossements.
«Où suis-je? Que m’est-il arrivé?» Ne trouvant rien autour d’elle qui puisse la renseigner, la grande commandante fit appel à sa mémoire. Que s’était-il passé avant qu’elle se réveille dans cet endroit? Elle revit Wellan qui lui prenait la main et qui la ramenait au campement des Chimères. Slava les avait rejoints pour leur répéter qu’un sillon s’était spontanément formé à la surface du canal de Nemeroff et que des Aculéos avaient surgi de nulle part. Sierra avait dirigé Slava à sa gauche et Wellan à sa droite afin d’empêcher ces monstres d’aller plus loin. Comme eux, elle avait foncé dans la forêt en sortant son long poignard de son étui. «J’ai ralenti quand j’ai entendu du bruit dans les broussailles...» Puis elle avait reçu un violent coup à la tête.
Effrayée à l’idée d’avoir été enlevée par l’ennemi, Sierra serra les dents pour faire taire ses souffrances et tenta de se lever. C’est alors qu’elle sentit les bracelets de fer autour de ses poignets. Elle en avait déjà vus de semblables dans la prison d’Antarès... «Je ne comprends plus...» En tirant sur ses entraves, elle découvrit qu’elles étaient reliées à des chaînes elles-mêmes attachées à deux gros anneaux plantés dans le mur!
Sierra ne portait ni son plastron, ni ses protège-bras, ni sa ceinture d’armes. Elle n’était vêtue que de son débardeur, de son pantalon et de ses bottes. Il ne faisait ni froid ni chaud dans cet endroit, mais elle savait qu’un terrible danger la guettait. «Peu importe où je me trouve, je dois sortir d’ici», décida-t-elle. Malgré le marteau qui frappait de grands coups dans son crâne, elle se mit à tirer sur ses liens pour se rendre compte qu’ils étaient très solides. Elle tenta donc de faire glisser ses poignets hors des bracelets, mais ils étaient trop serrés. Il ne lui restait donc qu’une solution: attendre que son ravisseur se manifeste et négocier sa libération. «Wellan est certainement déjà à ma recherche», songea-t-elle. Cette seule pensée lui redonna du courage.
Elle allait se coucher de nouveau sur la fourrure lorsqu’elle entendit des pas. Sur ses gardes, elle promena son regard dans toute la caverne jusqu’à ce qu’elle aperçoive la silhouette d’un homme qui venait de sortir d’un des tunnels. Il n’avait ni pinces ni dard, mais Sierra savait que les Aculéos avaient commencé à s’en défaire. L’inconnu s’avança vers elle sans se presser. Il ne portait qu’un pagne et ses cheveux n’étaient pas de plusieurs couleurs. «Un allié?» se demanda la grande commandante. Son intuition lui cria le contraire.
«Les Aculéos ont commencé à se transformer pour nous ressembler», se rappela-t-elle. Sierra se garda donc de l’appeler à l’aide. Elle le laissa venir à elle sans prononcer un seul mot et examina plutôt son visage. L’homme avait les yeux bleus très clairs et de longs cheveux grisonnants. «Ou bien c’est une trace de son appartenance scorpionne ou bien c’est un signe de son âge», raisonna la grande commandante. Plus il approchait, plus elle était persuadée de l’avoir déjà croisé quelque part.
L’homme s’accroupit à quelques pas de la femme Chevalier pour l’étudier à son tour. «Dans la barque, chez les Chimères!» se rappela-t-elle.
– Bienvenue chez moi, lui dit-il, d’une voix profonde. As-tu un nom?
– Oui et toi? rétorqua sèchement Sierra.
– Je m’appelle Zakhar. Je suis le roi des Aculéos.
Sa captive n’arqua même pas un sourcil.
– J’imagine que ça ne te dit rien, du moins pour l’instant. À ton tour, maintenant.
Sierra garda le silence.
– Je te dis la vérité.
– Je me moque de ton nom ou de ton titre, grommela-t-elle. Laisse-moi partir.
– J’ai bien peur que ce ne soit plus possible.
L’air de défi de cette ravissante femelle blonde plut tout de suite à l’Aculéos.
– J’ai beaucoup de questions à te poser sur les humains et leurs coutumes et j’ai aussi des besoins à assouvir.
– Ne perds pas ton temps avec moi.
– On dirait que tu ne comprends pas encore ta situation, ma jolie. Tu m’appartiens, désormais, et que tu en aies envie ou non, tu devras te plier à mes caprices.
– Plutôt mourir.
– Si je n’arrive pas à te faire céder, c’est bien ce qui pourrait t’arriver.
– Alors, tue-moi tout de suite, parce que je ne te donnerai rien du tout.
– J’éprouve beaucoup trop d’attirance pour les belles femmes. Si tu refuses de me fournir les informations que je cherche, tu me donneras au moins du plaisir et, qui sait, peut-être plusieurs enfants qui représenteront l’avenir de mon peuple.
– Ça, jamais.
– Mais avant de te soumettre à ma volonté, je veux savoir s’il y a des généticiens à Alnilam.
– Il n’y en a plus.
Zakhar la gifla durement. Sierra recula jusqu’à la paroi de la grotte avec l’intention d’utiliser ses chaînes pour l’étrangler s’il avait l’audace d’aller plus loin. Rapide comme un serpent, le roi la saisit au cou d’une seule main pour l’attirer à lui. Sierra se débattit comme une forcenée, mais l’emprise de l’Aculéos était puissante.
– Lâche-moi! hurla-t-elle en rougissant de colère.
De sa main libre, Zakhar réussit à caresser le visage de sa captive.
– Il n’y a rien dans tout mon royaume qui soit plus doux que ta peau. Ce sera une expérience enrichissante tant pour moi que pour toi, tu verras.
Pour lui montrer qui était le maître, le roi écrasa Sierra dans les fourrures en maintenant sa main sur sa gorge et, de l’autre, il tenta de lui arracher ses vêtements. Elle ramena vivement ses jambes sur son abdomen et enfonça le plat de ses bottes dans l’estomac de son agresseur. Le coup envoya Zakhar rouler plus loin sur le plancher. Sans perdre une seconde, Sierra recula encore une fois près du mur, prête à se battre pour sauver sa vie. Lorsque l’homme-scorpion revint à la charge, elle lui balança ses chaînes au visage. Il hurla de colère et tenta de la frapper, mais elle para le coup avec son avant-bras.
– Tu me donneras des enfants jusqu’à la fin de ta vie!
Sierra utilisa tous ses membres pour le repousser, ce qui attisa sa rage. Si elle n’avait pas également été aux prises avec son cuisant mal de tête, elle aurait sans doute pu le blesser assez sérieusement pour qu’il la laisse tranquille, mais la douleur l’affaiblissait. Zakhar en profita pour la frapper encore et encore, mais comme elle continuait de se démener, il sortit de son pagne la vessie de phoque où il conservait les aiguilles enduites de liquide anesthésiant que les guérisseurs avaient préparées pour lui. Il en retira une et la planta dans le bras de sa proie.
– Non! hurla Sierra, qui sentait ses forces la quitter.
Encore une fois, ce fut le noir.
Chez les Chimères, conformément aux ordres de la grande commandante, Wellan et Slava étaient partis chacun de leur côté, mais les Aculéos qu’ils poursuivaient avaient été plus rapides qu’eux. Leur trace s’arrêtait sur le bord du canal. Ils avaient sans doute sauté dans leur embarcation et détalé comme des lapins en se rendant compte que les Chevaliers les avaient repérés. Les deux soldats revinrent donc dans la clairière où Sierra leur avait demandé de se rendre après la chasse. Lorsqu’ils s’aperçurent qu’elle ne s’y trouvait pas, ils espérèrent qu’elle avait eu plus de chance qu’eux.
Au bout de longues minutes, comme elle ne réapparaissait pas, Wellan et Slava s’élancèrent dans la forêt à partir de l’endroit où ils l’avaient vue s’enfoncer entre les arbres. Ils aboutirent au canal sans trouver ni la femme Chevalier ni de corps mutilés. Wellan utilisa aussitôt son pouvoir de localisation et scruta les alentours sans capter sa présence. Il grimpa sur le parapet et