Le chalet vert , livre ebook

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2020

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Cinq jeunes. Cinq jours. Un terrain de camping désert.
C’était une occasion de rêve pour s’amuser en pleine nature.
Puis tout se complique : des disparitions, des animaux morts, une vieille voiture accidentée, une femme aux yeux rouges et à l’odeur étrange qui habite un chalet vert.
Une enquête qui donne des frissons et qui révèle l’existence d’une créature surnaturelle.
Ont-ils tout imaginé? La curiosité est parfois un bien vilain défaut…
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Publié par

Date de parution

15 avril 2020

Nombre de lectures

2

EAN13

9782898080326

Langue

Français

Copyright © 2020 Nathalie D’Amours
Copyright © 2020 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : L.P. Sicard
Révision éditoriale : Gabriel Thériault
Révision linguistique : Sara Sfaya
Illustration de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89808-030-2
ISBN PDF numérique : 978-2-89808-031-9
ISBN ePub : 978-2-89808-032-6
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Le chalet vert / Nathalie D’amours.
Noms : D’Amours, Nathalie, auteur.
Collections : Collection Scarab.
Description : Mention de collection : Scarab
Identifiants : Canadiana 20190036990 | ISBN 9782898080302
Classification : LCC PS8607.A545 C43 2020 | CDD jC843/.6—dc23
Pour mon frère Jean-Philippe Qui n’était pas encore là pour vivre cette aventure Mais qui occupe une place tout aussi grande dans mon cœur
Chapitre 1
Le départ
Il ne reste que cinq minutes avant le son de la cloche et je n’arrive pas à détacher mon regard de l’horloge. Normalement, je suis attentive à ce que dit madame Cécile, mon enseignante. C’est une prof géniale. Toutefois, je suis trop excitée aujourd’hui. Ma meilleure amie Brigitte, qui est dans l’autre classe — malheur ! —, et sa sœur aînée Julie viennent passer presque une semaine à notre roulotte, à Trois-Pistoles. Bien sûr, avec mes parents et mes deux petits frères, on y sera un peu à l’étroit, mais les vacanciers ne seront pas encore arrivés, ce qui veut dire que nous aurons tout le camping comme terrain de jeu… Pas si mal ! Tout ça pour les cinq jours que nous offre une grande fin de semaine jumelée à deux journées pédagogiques.
— Nathalie ? C’est ton tour.
Madame Cécile me ramène à la réalité. Avec mes rêveries, j’ai perdu le fil et là, je ne sais plus où nous en sommes. De mémoire, on corrigeait le devoir en groupe et chacun donnait une réponse. Heureusement, la cloche sonne : je suis sauvée !
Je rejoins Brigitte à son casier et nous nous empressons de sortir pour nous rendre à l’autobus. Malheureusement, nous ne sommes pas les premières arrivées et nous ne pourrons donc pas nous asseoir sur le dernier banc, chasse gardée des élèves de sixième année. Nous avons attendu tout notre primaire, alors, dès que c’est possible, nous profitons de notre privilège de 6e à notre tour. Nous nous trouvons tout de même une place vers l’arrière. À peine sommes-nous installées que mes frères Érick et Patrice viennent occuper le banc juste devant le nôtre.
— Je croyais que Julie finissait super tard, dit Érick en guise de bonjour, tandis qu’il se retourne vers nous.
Julie, la sœur aînée de Brigitte, est en secondaire un. Son école a un horaire particulier. Brigitte et moi étudierons là, nous aussi, l’an prochain.
— Le vendredi, les cours se terminent toujours tôt, vers une heure et vingt. Elle est déjà à la maison, explique Brigitte.
— Tant mieux, on va pouvoir partir plus vite, lui réplique Patrice, le plus jeune de mes frères. Sais-tu que ça prend quatre heures et vingt pour se rendre de Boucherville à Trois-Pistoles ? Et ça, c’est si on ne s’arrête pas. Même pas pour aller aux toilettes.
— Oui, rétorque Brigitte, je suis au courant. Mon grand-père a un chalet près du quai, nous l’avons déjà visité même si ça fait longtemps.
Patrice serre les lèvres. Il est déçu. Il aurait voulu lui apprendre quelque chose. Il tient absolument à se tailler une place au sein d’un groupe dont il sera le plus jeune.
— Je sais ce qu’on pourrait faire ! On pourrait se construire un bateau et naviguer sur le bord du fleuve pour observer les poissons ! propose-t-il avec enthousiasme.
Brigitte et moi échangeons un regard clair : il n’en est pas question. Érick, de treize mois mon cadet, me sourit malicieusement.
— J’ai une autre idée : on va jouer à cette série télé qu’on a écoutée cet hiver. On va aller dans le bois et faire semblant qu’il y a une invasion de lézards déguisés en humains sur la planète et qu’ils veulent nous tuer. Nous, on va être les humains de la résistance et toi, l’armée de lézards.
— Ah non ! Pas encore ! C’est tout le temps moi, les lézards, et je meurs tout le temps ! proteste Patrice.
— Oui, mais tu revis tout de suite après parce qu’ils sont toute une armée. Ça ne change rien !
— Bon, ok, mais à condition que je puisse porter mon casque de policier et baisser ma visière.
— Ta visière est à moitié arrachée, souligne Érick.
— Ouin, pis ?
— Ok, pas de problème.
— Je veux aussi garder mon doudou blanc pour me faire une cape.
— Les lézards n’ont pas de cape.
— Si je meurs plein de fois, j’en veux une.
Érick hausse les épaules et lui fait signe qu’il accepte.
— Et je vais mettre mon fusil qui fait trente-six sons différents dans mon sac à dos. Ça va être super !
Brigitte et moi, ça fait longtemps qu’on ne les écoute plus, bien reculées dans notre banc. Pendant que les gars jouent aux lézards cette semaine, entre filles, on va sûrement parler de choses plus matures comme le secondaire. Julie va certainement avoir de bonnes idées elle aussi.
Enfin, on descend de l’autobus ! En arrivant chez nous, nous constatons que Julie et ses parents sont déjà là (ils habitent quatre maisons plus loin, de l’autre côté de la rue). Avec l’aide de mon père, les bagages de mes deux amies sont déjà rangés avec les nôtres dans la fourgonnette Dodge Caravan, notre nouvelle acquisition, avec ses bandes de faux bois sur les ailes. Moins de quinze minutes plus tard, c’est le grand départ.
Avec Julie, la dynamique change. Je ne sais pas si c’est parce qu’on est plus de filles, ou que mes frères sont gênés puisqu’ils la connaissent moins, mais au départ, nous nous divisons naturellement : ils jasent entre gars et nous papotons entre filles. Cependant, bien vite, on commence à raconter des blagues et à chanter des chansons rigolotes. À ma grande surprise, mes parents chantent avec nous et ma mère nous en apprend même une nouvelle que nous entonnons plusieurs fois d’affilée. Tout le monde s’amuse tellement que c’est à peine si nous sommes conscients de passer à côté de nos points de repère habituels qui marquent les étapes du trajet : le camping de Ste-Madeleine et le restaurant Le Madrid. Mes parents s’arrêtent rapidement à l’épicerie de Laurier Station. Une fois de retour sur l’autoroute, ils nous tendent une douzaine de beignets couverts de sucre en poudre et des jus de pomme. Voilà qui nous cloue le bec, mais deux minutes plus tard, il n’en reste plus rien. Les chutes de la rivière Chaudière, que nous contemplons, les yeux et le nez rivés sur les fenêtres, nous arrachent encore un temps à nos jeux, puis nous reprenons nos rires, chansons et délires, au point d’oublier complètement que nous roulons dans une fourgonnette.
Une fois notre destination atteinte, nous sortons tous péniblement du véhicule, un peu courbaturés et happés par la noirceur des lieux. Il est très tard.
— C’est quoi cette odeur-là ? demande Brigitte, légèrement dégoûtée.
— C’est le varech, tu ne te souviens pas ? On est sur le bord du fleuve, lui rappelle Julie.
Je ne sais pas si c’est la fatigue, ou le fait qu’il faille tout installer, mais je n’aime pas arriver en fin de soirée. Tant bien que mal, mes parents préparent nos lits à l’arrière de la roulotte.

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