229
pages
Français
Ebooks
2018
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Publié par
Date de parution
08 juin 2018
Nombre de lectures
4
EAN13
9782363158772
Langue
Français
Publié par
Date de parution
08 juin 2018
Nombre de lectures
4
EAN13
9782363158772
Langue
Français
Happy House
Ou la maison de l horreur
Stéphane Jordans
Stéphane Jordans 2018
ISBN:9782363158772
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières
Prologue
Chapitre 1. Annabelle
Chapitre 2. Annabelle
Chapitre 3. Martin
Chapitre 4. Claire
Chapitre 5. Oméga
Chapitre 6. Martin
Chapitre 7. Oméga
Chapitre 8. Martin
Chapitre 9. Le commandant di Venice et le lieutenant Aymi
Chapitre 10. Martin
Chapitre 11. Olivier
Chapitre 12. Martin
Chapitre 13. Benoît
Chapitre 14. Martin
Chapitre 15. Annabelle
Chapitre 16. L’Anglais
Chapitre 17. Martin
Chapitre 18. Olivier Adams
Chapitre 19. Martin
Chapitre 20. L’Anglais
Chapitre 21. Claire
Chapitre 22. Olivier
Chapitre 23. Benoît
Chapitre 24. Claire
Chapitre 25. Oméga
Chapitre 26. Martin
Chapitre 27. L’Anglais
Chapitre 28.Le commandant di Venice avec Aymi
Chapitre 29. Martin
Chapitre 30. Olivier Adams
Chapitre 31. Martin
Chapitre 32. L’Anglais
Chapitre 33. Claire
Chapitre 34. Oméga
Chapitre 35. Martin
Chapitre 36. Olivier Adams
Chapitre 37. Benoît
Chapitre 38. Aymi
Chapitre 39. Annabelle
Chapitre 40. Olivier Adams
Chapitre 41. Benoît
Chapitre 42. L’Anglais
Chapitre 43. Annabelle et Martin
Chapitre 44. Olivier Adams
Chapitre 45. Oméga
Chapitre 46. Martin
Chapitre 47. Olivier Adams
Chapitre 48. Lucile
Chapitre 49. Martin
Chapitre 50. Olivier Adams
Chapitre 51. L’Anglais
Chapitre 52. Le commandant di Venice avec Aymi
Chapitre 53. Annabelle et Martin
Chapitre 54. Martin
Chapitre 55. Olivier
Chapitre 56. Lucile
Chapitre 57. L’Anglais
Chapitre 58. Le commandant di Venice
Chapitre 59. Benoît
Chapitre 60. Olivier Adams
Chapitre 61. L’Anglais
Chapitre 62. Benoît
Chapitre 63. Martin
Chapitre 64. Benoît
Chapitre 65. Martin
Chapitre 66. Benoît
Chapitre 67. Annabelle et Martin
Chapitre 68. Le commandant di Veniceavec le lieutenant Aymi
Chapitre 69. L’Anglais
Chapitre 70. Oméga
Chapitre 71. Annabelle
Chapitre 72. Le commandant di Venice et le lieutenant Aymi
Chapitre 73. Olivier Adams
Chapitre 74. Lucile
Chapitre 75. Martin
Chapitre 76. L’Anglais
Chapitre 77. Olivier Adams
Chapitre 78. Aymi
Chapitre 79. Lucile/Oméga
Chapitre 80. Annabelle
Chapitre 81. Lucile/Oméga
Chapitre 82. Martin
Chapitre 83. Annabelle et Martin
Biographie
Prologue
Martin
Lundi 27 février 2006 au matin – Deauville
Martin Adams ne réagit pas. Il est paralysé par la peur. Recroquevillé sur lui-même, il attend, inquiet, le cœur battant. Au bout d’un moment qui lui paraît une éternité, il finit, épuisé, par s’assoupir dans sa pisse.
Ce n’est que bien plus tard, alors qu’il est dans un demi-sommeil, qu’il entend des pas résonner dans toute la maison. Il sursaute et se réveille d’un bond. Il a l’impression qu’un troupeau d’éléphants a pris position au-dessus de sa tête qui est lourde. Sa nuque est raide. Il a des fourmis dans les jambes et il est tout endolori. Des voix qui se veulent sérieuses, techniques, parfois rauques ou même cassées lui parviennent, par intermittence, hachées. Il tend l’oreille et se concentre davantage. Il saisit quelques bribes de mots :
— Par là… Doc, venez… Merde… Qui a pu faire une chose pareille… Je n’ai jamais rien vu d’aussi moche. P’tain, ce n’étaient que des gosses !
Martin tente de comprendre ce qui se passe, de se remémorer les raisons pour lesquelles il est caché, là, dans ce placard, tassé sur lui-même. Il a mal partout, comme si on l’avait roué de coups, comme si ses frères l’avaient battu pendant des heures. Un filet d’air frais passe par les lattes en bois qui recouvrent le sol. Il se dit qu’il doit y avoir une cave au-dessous. Soudain, il prend conscience qu’il est frigorifié. Une faible lumière s’échappe d’une micro-fenêtre. Martin essaie de se lever en prenant appui sur les parois de sa cachette, mais ses jambes se dérobent. Il s’interroge : Que m’arrive-t-il ? Il trouve que ça sent fort. Il réalise que l’odeur vient de lui. Il empeste. Il se dit qu’il doit absolument sortir de son repaire. Les prévenir. On court, on dévale les escaliers quatre à quatre. On s’interpelle. Ils doivent le chercher. C’est certain. Il a envie de crier, mais aucun son ne sort de sa bouche. Puis Martin discerne nettement un bramement :
— Commandant, c’est un vrai massacre là-haut. Vous avez jeté un coup d’œil en bas ? Le voisin dit qu’il y a trois enfants. J’en ai compté deux. Je descends… Il y a quelqu’un ?
Lentement, Martin réussit à sortir de son antre en se faufilant tant bien que mal hors du placard Kazed tout blanc fermé en partie à l’aide d’une chaîne et d’un cadenas. Là, il se situe dans la lingerie de la maison louée avec ses rangements en enfilade, ses murs blancs, son revêtement lisse de même couleur, des bouteilles de vin sur le côté, la table à repasser ainsi que le panier à linge. Ses jambes flageolent. Il perd l’équilibre et s’étale de tout son long sur le sol froid. Pieds nus, il cherche à se remettre debout, sans succès : ses membres ne lui obéissent plus. Il doit absolument grimper les marches de l’escalier menant à la cuisine pour les interpeller. Il essaie à nouveau de se lever. Rien. Il se hisse alors à la force des poignets, laissant le reste de son corps suivre, à la manière d’un berger allemand paralysé.
Arrivé en haut de l’escalier, il crie « J’suis là ! », mais aucune syllabe ne sort de sa bouche.
Il cogne sur la porte de la cuisine et un policier lui ouvre, interloqué. Un voile passe sur les yeux de Martin.
L’effort fourni le rend malade. La tête lui tourne, son cœur bat trop vite. Il se sent mal. Il s’évanouit.
Juste avant, il enregistre ce que le policier dit :
— Il est vivant. On a un vivant en état de sidération. J’ai besoin qu’on l’évacue.
En reprenant connaissance, Martin se retrouve face à lui. Surpris, il plonge ses pupilles dans celles, marron avec de larges cernes, du policier. Il remarque sa peau grêlée de petits cratères, sûrement dus à une maladie, et ses gros yeux de mouche qui le fixent d’un air inquiet.
Son ange gardien crie :
— Il est conscient !
Puis il lui demande :
— Tu as mal quelque part ? Tu es blessé ?
Sa voix est agréable, professionnelle et confiante. Martin se sent rassuré, mais il n’arrive toujours pas à parler. Le policier lui explique qu’il est en état de choc. Martin secoue la tête pour lui dire que non.
Des hommes en combinaison l’évacuent sur un brancard. Une couverture de survie posée sur lui le réchauffe.
Il passe la salle à manger puis rejoint l’entrée. Là, il est arrêté un instant : son ange gardien et des agents échangent quelques mots. Martin en profite pour voir ce qui se passe autour de lui : d’autres personnes en combinaison blanche recouvertes de la tête aux pieds, portant des bonnets ou charlottes, des gants, des masques et même des surchaussures, sont à l’œuvre. Des cavaliers en plastique jaune jalonnent le parquet de l’entrée et l’escalier. Sûrement des empreintes ou preuves, pense aussitôt Martin. À côté de certains cavaliers, une réglette graduée.
Il a l’impression d’être dans Les Experts : les agents des polices technique et scientifique. Certains relèvent des indices, des empreintes, de l’ADN, des fibres, d’autres photographient les lieux.
Martin fixe l’escalier qui dessert les chambres. Des traces foncées. Un policier est agenouillé devant quelque chose. Il ne voit pas très bien ce que cela peut être. C’est long, large et… S’il n’avait pas été aussi exténué, il aurait sans doute compris qu’il s’agissait d’un corps. Il est dépassé. Comme un somnambule, il se laisse mener. Il est si faible et si sec…
Il aimerait savoir combien de temps il est resté enfermé dans le placard. Il ne se souvient de rien. Une odeur étrange, comme s’il était déjà à l’hôpital, empeste soudain.
Il est désorienté. Il s’inquiète de ne pas pouvoir bouger ses jambes.
Il a la sensation de planer au-dessus de son corps, comme s’il était mort. Il s’imagine que c’est peut-être cela, la mort…
Il perd à nouveau connaissance au moment où le brancard passe la porte d’entrée.
Quelques mois auparavant
Oméga
Dans une pièce hermétique au décor métallique, une jeune femme d’une quarantaine d’années, blonde aux yeux violets, est allongée sur un lit en fer, des gros écouteurs su