203
pages
Français
Ebooks
2019
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
203
pages
Français
Ebooks
2019
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
16 octobre 2019
Nombre de lectures
7
EAN13
9782375748824
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
L'Arcade: un refuge pour les survivants d'un monde écrasé par les guerres et les conflits. Suite à une décision de l'Ambassadeur, Priam est exilé de l'Arcade où il était un prisonnier assez turbulent. Du genre solitaire et impulsif, il devra pourtant s'habituer à la présence de Dayan, un jeune homme au passé trouble à la recherche d'une jeune fille qu'il semble aimer par-dessus tout.
Mais la guerre n'attend pas et Klaoud, le chef du clan des glaces, est bien déterminé à dominer les autres royaumes.
Livrés à eux-mêmes dans un univers où la neige est constante et dont ils ne connaissent rien, Priam et Dayan se lancent dans une grande aventure semée d’embûches qui les rapprochera et verra éclore des sentiments qu'ils n'avaient jamais espéré ressentir...
Publié par
Date de parution
16 octobre 2019
Nombre de lectures
7
EAN13
9782375748824
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Alex Wyck
Eclats de glace
- Partie 1 -
MxM Bookmark
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
MxM Bookmark © 2019, Tous droits réservés
Suivi éditorial © Laura Delizée
Correction © Emmanuelle Lefray
Illustration de couverture © Mirella Santana
Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal.
ISBN : 9782375748824
Existe aussi en format papier
DAYAN
— Eh, merdeux ! Oublie pas de ramasser ça !
Le propriétaire de la voix lui adressa un sourire éblouissant, jeta un emballage de friandise à ses pieds et le toisa avec hauteur avant de tourner les talons, ricanant avec sa clique. Sur les nerfs, Dayan enleva sa casquette pour éponger la sueur qui s’accrochait obstinément à ses boucles noires.
— Marre de ce job, marmonna-t-il en enfonçant à nouveau le couvre-chef ridicule sur son crâne.
Il ramassa le papier avec amertume, s’en débarrassa dans un sac-poubelle et traîna son chariot jusqu’à la prochaine salle de classe. Sur le chemin, il croisa un groupe de filles, toutes rassemblées autour de l’une d’entre elles, murmurant et soupirant avec envie. Dayan tendit l’oreille pour savoir ce qui provoquait tant d’agitation.
— Tellement cool !
— Et est-ce que tu le connais ?
— Tu l’as déjà vu ?
— Montre-nous encore une fois !
L’étudiante au centre de l’attention brandit son poignet avec une fierté non dissimulée. Dayan leva les yeux au ciel. Encore un bijou à la mode ? Il se demanda pourquoi les jeunes filles des zones les plus aisées se sentaient obligées d’afficher leurs richesses à la face du monde... avant de voir ce qu’elle leur montrait en réalité et de poursuivre sa route sans plus se soucier d’elles. Il entra dans une salle de classe et reprit son travail, effaça le tableau, vida les détritus, ramassa les papiers abandonnés au sol et donna un coup de balai.
En rangeant son matériel, la manche de sa veste remonta sur son avant-bras et la marque attira son regard. L’écriture ceignant la peau fine de son poignet ressortait comme une cicatrice, tracée à l’encre rouge.
Une vague de malaise manqua de le faire trébucher. Il secoua la tête et la dissimula de nouveau. Il ne pouvait pas s’appesantir sur ce genre de chose. Le travail n’attendait personne et surtout pas lui. Une impatience impossible à contenir gonfla sa poitrine au fil des minutes qui s’égrainaient : il avait hâte.
* * *
Après son travail, Dayan se changea dans les vestiaires des employés, troquant son uniforme et sa casquette de concierge pour sa veste habituelle, usée jusqu’à la corde mais confortable. Il emprunta le corridor ouest de l’Arcade et se dirigea vers l’aile sud, conscient que la qualité de l’éclairage se détériorait à chacun de ses pas. Un garde était posté devant une porte. Dayan s’arrêta devant lui, ignorant l’œillade torve de l’homme.
— Si tu n’as rien pour moi, tu peux dégager. J’ai mes principes.
Dayan soupira et lui tendit un sachet contenant une centaine de rations. Les doigts du garde se refermèrent sur la hanse et il soupesa le pot-de-vin en toisant Dayan de haut en bas.
— Auréa Brown, c’est ça ?
Dayan hocha la tête, fébrile. Tout le monde savait parfaitement qui il était et qui il venait voir, son histoire s’était ébruitée dans l’Arcade comme une traînée de poudre. Le garde déverrouilla la porte, surveilla les alentours et s’écarta pour le laisser passer. La prison ressemblait en tout point au reste de l’Arcade, avec ses parois grises et sa propreté presque clinique. Ils traversèrent un couloir sans décorum, stérile. Leurs pas résonnèrent sur les dalles métalliques en un rythme lancinant. La première porte qu’ils croisèrent était pourvue d’une fenêtre. Dayan ralentit et y jeta un coup d’œil.
— C’est la salle commune, l’informa le garde.
— Quel genre d’activités ils font ? demanda-t-il.
Un sourire empli d’une pitié amusée déforma les traits de l’homme. Il le poussa dans le dos plus doucement que Dayan ne s’y serait attendu.
— Seules les zones L, I et P y ont accès, gamin.
Bien sûr.
Pourquoi Dayan s’étonnait-il toujours de ce régime basé sur les privilèges ? Il se détourna de la salle commune déserte. Le corridor déboucha sur trois chemins en étoile, chacun accablé d’une multitude de portes. Le garde lui fit prendre celui de droite avant de faire une pause devant l’une d’entre elles.
— On y est. Quinze minutes, le prévint-il.
Il ouvrit avec son passe électronique. Le cœur battant, Dayan entra. Elle était assise sur son lit, penchée sur un livre, les sourcils froncés avec concentration. Ses longs cheveux noirs voilaient son visage et caressaient ses joues au fil de sa lecture. Surprise, elle releva la tête et il eut à peine le temps d’ouvrir la bouche qu’elle lui sautait au cou. Un sourire étira les lèvres de Dayan pour la première fois de la journée. Il referma ses bras autour d’Auréa et la serra contre lui.
— Je ne veux même pas savoir ce que tu as fait pour venir me voir, soupira-t-elle. Combien de temps on a ?
— Quinze minutes, déplora-t-il.
Si elle fut déçue, elle le cacha bien. Dayan s’en voulut tout de même de ne pas avoir réussi à leur obtenir plus de temps. Il recula pour mieux la dévisager, elle avait drôlement grandi depuis la dernière fois qu’il l’avait vue. Elle l’observa de la même façon, les mains sur les hanches et un sourire heureux flottant sur ses lèvres. Il grogna quand elle piqua ses côtes de son index.
— Tu as maigri et t’as une sale tête ! Être concierge, c’est si épuisant que ça ? se moqua-t-elle.
— Merci, Réa. Toujours aussi aimable à ce que je vois.
Auréa releva les yeux vers lui avec un petit rire. Il lui tapota la tête en affectant la condescendance et examina la pièce d’un regard critique. La cellule minuscule comportait des toilettes tout au fond, à peine cachées par un rideau, ainsi qu’un petit bureau contre le mur. Aucune fenêtre, juste une grille d’aération au plafond qui tenait compagnie à une ampoule grésillante se balançant misérablement au bout d’un câble, comme un pendu au bout d’une corde.
— C’est comment la vie de taularde ? l’interrogea-t-il avec nonchalance.
Ladite taularde lui fila un coup de poing dans l’épaule et alla s’affaler sur son lit. Il râla en frottant l’endroit malmené tandis qu’elle haussait les épaules.
— C’est mieux que de rester planquée. Au moins maintenant j’existe.
— Tu as toujours existé.
— Pour toi et papa, peut-être.
Dayan s’assit à côté d’elle. Il lui avait fallu sept mois avant de trouver quelqu’un capable de le faire entrer ici sans que cela soit reporté aux autorités et à l’Ambassadeur, quatre mois pour économiser... Il était parvenu à mettre cent rations de côté mais qui savait quand il arriverait à reproduire cet exploit. C’était l’occasion ou jamais de profiter de sa présence.
— Tu t’es fait des amis criminels ?
Un rire secoua Auréa. Elle se redressa si vite que le sommier grinça.
— Des tonnes. Il y a ce type, Justin, il a trafiqué les haut-parleurs pour déclarer son amour éternel à une fille en lui disant qu’aimer ce n’est pas trouver une personne parfaite mais de voir une personne imparfaite parfaite, qu’elle était parfaite pour lui ou je ne sais pas quoi et il s’est fait arrêter. Et deux mois plus tard, la fille, Lauren... elle a fait la même chose ! Pour lui dire qu’il était stupide de ne pas être venu la voir directement parce qu’elle le trouvait parfait aussi. C’est con, non ? Maintenant ils sont tous les deux ici.
Dayan rit et écouta les anecdotes d’Auréa en essayant d’enregistrer le moindre détail dans sa mémoire. De ses yeux bleus à son sourire en passant par sa voix rendue aiguë par la joie.
— Au fait, j’ai fait quelque chose pour toi.
Auréa fouilla sous son orei